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UneactivitĂ© coloriage pour s'occuper. Cet immense poster Ă colorier deviendra vite votre meilleur alliĂ© lors d'un dimanche pluvieux, de vacances prolongĂ©es ou lorsque les copains de vos enfants s'invitent Ă la maison !. Le coloriage est une activitĂ© trĂšs prisĂ©e des plus jeunes et peut-ĂȘtre introduite trĂšs tĂŽt. Il stimule la crĂ©ativitĂ©, amĂ©liore la motricitĂ©, dĂ©veloppe la
ï»żIngrĂ©dients Du sucre glace 200 de sucre en poudre 225 ml de sirop de glucose 225 ml d'eau Une demi-cuillĂšre Ă cafĂ© d'extrait de menthe poivrĂ©e Du colorant alimentaire rouge Ătapes 1PrĂ©chauffez un four Ă basse tempĂ©rature. Il faut que le four soit chaud, mais il doit ĂȘtre Ă©teint lorsque vous y mettez le caramel pour le garder au chaud. 2Couvrez une plaque de cuisson de papier sulfurisĂ©. Vous pouvez Ă©galement utiliser un tapis de cuisson en silicone. De cette façon, vous Ă©viterez que le mĂ©lange sucrĂ© collant adhĂšre Ă la surface de la plaque. 3Saupoudrez la plaque d'une couche Ă©paisse de sucre glace. 4Versez le sucre en poudre, le sirop de glucose et l'eau dans une casserole. MĂ©langez-les. 5Faites chauffer la casserole Ă feu vif. Portez le mĂ©lange Ă Ă©bullition afin de dissoudre le sucre. MĂ©langez sans arrĂȘt, sinon, le mĂ©lange collera au fond de la casserole et brulera. Une fois que le caramel atteint le stade petit cassĂ© 140 °C, arrĂȘtez de le faire chauffer. 6Retirez la casserole du feu. 7Ajoutez la demi-cuillĂšre Ă cafĂ© d'extrait de menthe poivrĂ©e. MĂ©langez bien. 8Versez la moitiĂ© du mĂ©lange sur la plaque de cuisson. Essayez de verser des bandes d'environ 15 Ă 20 cm de long. Mettez la plaque dans le four prĂ©chauffĂ© pour que le mĂ©lange reste tiĂšde tandis que vous prĂ©parez la partie rouge. 9Ajoutez du colorant alimentaire Ă l'autre moitiĂ© du mĂ©lange. Il vaut mieux commencer par ajouter seulement quelques gouttes, car vous pouvez toujours en ajouter plus ensuite pour obtenir une couleur plus intense. Versez le caramel sur une plaque en marbre ou une planche Ă dĂ©couper en silicone et attendez qu'une peau se forme sur sa surface. 10Laissez refroidir le caramel rouge. Laissez-le refroidir juste assez pour que vous puissiez le manipuler il doit toujours ĂȘtre assez chaud. Ă prĂ©sent, il faut l'Ă©tirer. Il faut un peu d'entrainement pour Ă©tirer le caramel, mais c'est tout de mĂȘme une activitĂ© amusante, donc n'ayez pas peur. Il est conseillĂ© de porter des gants Ă usage alimentaire enduits d'huile vĂ©gĂ©tale pour empĂȘcher le caramel de vous coller aux doigts et pour protĂ©ger vos mains contre la chaleur. Prenez le caramel dans vos deux mains et tirez dessus comme si vous tentiez de faire une corde. Pliez la corde en deux et entortillez-la sur elle-mĂȘme. Ătirez Ă nouveau le caramel de façon Ă obtenir une longue corde. Continuez de cette façon jusqu'Ă ce que le mĂ©lange soit opaque et brillant. Lorsqu'il atteindra la bonne texture, il sera seulement un peu tiĂšde. Faites-en alors un boudin de 5 cm de large, posez-le sur une plaque de cuisson couverte de papier sulfurisĂ© et mettez-le dans le four prĂ©chauffĂ© afin qu'il reste tiĂšde pendant que vous travaillez la partie blanche. De cette façon, le mĂ©lange restera souple, sans durcir ni se dessĂ©cher. 11Sortez la partie blanche du four tiĂšde. RĂ©pĂ©tez le procĂ©dĂ© dĂ©crit dans l'Ă©tape prĂ©cĂ©dente Ă©tirez le caramel pour en faire une corde, pliez-le en deux et entortillez-le et ainsi de suite, jusqu'Ă ce qu'il devienne blanc nacrĂ© et brillant. Comme pour le caramel rouge, une fois qu'il atteint la bonne texture, faites-en un boudin de 5 cm de large. 12 Commencez Ă façonner la canne. Sortez le caramel rouge du four et procĂ©dez de la façon suivante. Coupez un bĂątonnet de 12 cm dans chaque boudin. Collez les deux bĂątonnets l'un contre l'autre et entortillez-les dĂ©licatement ensemble de maniĂšre Ă former des rayures. Utilisez des ciseaux de cuisine huilĂ©s pour dĂ©couper ce rouleau entortillĂ© en sections de la longueur d'un sucre d'orge environ 20 cm. Recourbez le haut de chaque section dĂ©coupĂ©e de façon Ă former une canne. RĂ©pĂ©tez le procĂ©dĂ© avec le caramel restant. Vous pouvez le remettre dans le four prĂ©chauffĂ© Ă n'importe quel moment si vous avez besoin de l'assouplir, mais ne l'y laissez jamais trop longtemps, car il fondrait et vous ne pourriez pas le travailler. 13Posez les cannes sur une plaque couverte de papier sulfurisĂ© et laissez-les durcir Ă tempĂ©rature ambiante. Une fois que les sucres d'orge sont durs, ils sont prĂȘts Ă dĂ©guster. Vous ĂȘtes dĂ©sormais un maitre fabricant de confiseries de NoĂ«l ! Conseils Il faut conserver les sucres d'orge dans une boite hermĂ©tique ou du film en plastique pour les empĂȘcher de ramollir. Vous n'ĂȘtes pas obligĂ© de vous en tenir Ă la forme de canne traditionnelle. N'hĂ©sitez pas Ă faire des sucres d'orge de la forme que vous voulez un bretzel, un ressort, des bois de renne, tout ce que vous voulez ! Pour faire des sucres d'orge bicolores, prĂ©parez deux caramels colorĂ©s et entortillez-les ensemble. N'essayez pas de verser la moitiĂ© d'une prĂ©paration dans une casserole froide pour y ajouter du colorant, car il se cristalliserait. Si vous voulez faire un sucre d'orge Ă moitiĂ© colorĂ©, divisez le mĂ©lange en deux et entortillez le caramel blanc et le caramel colorĂ© lorsque vous ĂȘtes prĂȘt. Au lieu d'utiliser du colorant rouge classique, essayez d'innover avec d'autres couleurs violet et vert comme les couleurs du Grinch ou encore blanc et noir pour faire des dĂ©corations de NoĂ«l cauchemardesques dignes de Jack Skellington. Avertissements Il faudra peut-ĂȘtre que vous fassiez quelques essais avant de prendre le coup de main. Le sucre en Ă©bullition est extrĂȘmement chaud. Attendez qu'il refroidisse assez avant de le toucher, sinon, vous vous brulerez. Votre sucre d'orge ne ressemblera pas Ă ceux que vous pouvez acheter, mais il sera cent fois meilleur, car vous l'aurez confectionnĂ© avec amour. ĂlĂ©ments nĂ©cessaires Une plaque de cuisson couverte de papier sulfurisĂ© ou un tapis de cuisson en silicone Une casserole Une cuillĂšre en bois pour mĂ©langer Des boites pour faire des paquets si vous offrez les sucres d'orge il est conseillĂ© d'en tapisser l'intĂ©rieur avec du papier sulfurisĂ© pour empĂȘcher les sucres d'orge de coller aux parois Ă propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 6 355 fois. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? DossiercĂ©rĂ©ales. Origine et suite sur la revue Bio Contact gratuite de novembre 2021 n°328 Farines: comment sây retrouver? Les farines sont totalement intĂ©grĂ©es dans nos habitudes alimentaires depuis des millĂ©naires et dans toutes les civilisations. Parfois dĂ©criĂ©es ou mal comprises, redĂ©couvrons les Ă travers leur histoire, leurLa saison des frissons Les premiers touristes aisĂ©s de la fin du XVIIIe siĂšcle avaient dĂ©jĂ le bĂ©guin pour les vestiges, les lieux oubliĂ©s et les terres arides. Lâattrait pour la beautĂ© des ruines nâest pas nouveau. Mais nous avons franchi un cran de plus dans cette fascination. Eprouver le vertige factice dâun temps oĂč lâhumanitĂ© aura disparu fait aujourdâhui partie des comportements ordinaires. Chacun peut aller regarder sur Internet les vidĂ©os de son choix, pour se faire le film de la fin du monde. Lâeffondrement total de nos civilisations appartient dĂ©jĂ Ă notre monde culturel, Ă portĂ©e de simulation. Le tourisme Ă Tchernobyl, dĂ©butĂ© en secret, en temps de fraude, a fini par rejoindre cette banalisation le voilĂ officiellement organisĂ©, offert comme un sucre dâorge aux amateurs de lâextrĂȘme. LâinnocuitĂ© apparente de ce phĂ©nomĂšne social, heureusement rĂ©percutĂ© par les journaux, se dĂ©cline en termes de faits inĂ©luctables Vingt-cinq ans aprĂšs la catastrophe, les autoritĂ©s ukrainiennes veulent attirer les touristes au cĆur de la zone entourant le sarcophage », lisons-nous dans Courrier International le 7 janvier 2011 1. Fin dĂ©cembre 2010, le ministĂšre des Situations dâurgence ukrainien a prĂ©sentĂ© au gouvernement une carte du site comportant des itinĂ©raires sans risque. DĂšs cette annĂ©e, le secrĂ©tariat dâEtat aux Stations balnĂ©aires et au Tourisme va ainsi pouvoir proposer des parcours aux visiteurs, et lâannĂ©e prochaine, lorsque le pays accueillera lâEuro 2012 de football, un million de touristes sont attendus. » Ce qui frappe, Ă la lecture de ces prĂ©sentations, câest la façon dont Tchernobyl », lieu des horreurs nuclĂ©aires, point de dĂ©part dâeffondrements sociaux et dâĂ©radications des espaces naturels, est accolĂ© Ă des termes comme itinĂ©raire », station balnĂ©aire », parcours », football », qui Ă©voquent la joie des vacances. La juxtaposition de tels termes forme dĂ©jĂ en soi un dĂ©ni. On cherche le moyen dâorganiser des parcours safe dans lesquels la prise de dose sera sans risque, oĂč le frisson face au nĂ©ant anticipĂ© sera bien Ă portĂ©e dâune bourse moyenne. On fait donc un calcul Ă©conomique pour monnayer lâun des plus grands crimes industriels commis par le monde nuclĂ©aire. Timbre commĂ©moratif du vingtiĂšme anniversaire, BĂ©larus Le verrou historique Cette façon dont le phĂ©nomĂšne touristique nous apparaĂźt Ă la fois comme inĂ©luctable et comme Ă©conomiquement bĂ©nĂ©fique, est la meilleure maniĂšre de fabriquer ce que jâappellerai un verrou historique, câest Ă dire une interdiction de penser lâĂ©vĂ©nement dans son temps. Lâimage qui illustre lâarticle en question montre deux appareils captant le fond de la rĂ©alitĂ© visuelle la centrale de Tchernobyl, prise dans son corset de fer, avec sa cheminĂ©e. Au premier plan, un compteur Geiger, tenu par le guide ; un peu en retrait, un appareil photo, tenu par une touriste souriante. La lĂ©gende dit que le compteur montre un niveau de rayonnement 37 fois plus haut que la normale ». Le compteur est lâorgane de la maĂźtrise mesurer le rayonnement radioactif, mĂȘme sans rien connaĂźtre de la nature des radionucléïdes qui entourent la jeune touriste, donne le sentiment dâavoir prise sur quelque chose. Lâappareil photo, lui, permet de fixer le souvenir jâĂ©tais Ă Tchernobyl. Tout se passe comme si le tourisme permettait de fixer lâĂ©tat catastrophique des lieux dans un cadre allant de la mesure technique au souvenir de vacances. Le verrou historique, par voie touristique, tente ici de cautionner lâidĂ©e que la catastrophe est localisable. GĂ©rer le danger De fait, lisons-nous dans le mĂȘme article, le gouvernement ukrainien a pris le train en marche, pour Ă©viter le pire les excursions clandestines, bien monnayĂ©es, pourvoyant aux touristes les senteurs sauvages de larges bouquets de radionucléïdes. Il faut bien Ă©viter le pire, rĂ©cupĂ©rer les bĂ©nĂ©fices, et garder lâautoritĂ© sur la distribution des pĂ©rils. Les fameuses taches de contamination peuvent, semblent-il, ĂȘtre contournĂ©es, au profit dâitinĂ©raires au-dessus de tout soupçon. LâEtat assume sa mission la mesure des lieux, Ă lâaide de bornes de contrĂŽle de la radioactivitĂ©. La technique gĂšre le danger. Les touristes autorisĂ©s, encadrĂ©s, peuvent donc circuler dans une aire unique au monde, reconquise par les bĂȘtes sauvages, oĂč les constructions civilisĂ©es poursuivent leur effondrement, tandis que crĂ©pite lĂ©gĂšrement le compteur Ă isotopes. Moyennant la gestion des dangers, avec un rĂ©gime spĂ©cial », les abords de la centrales deviendront une des zones les plus attractives de la planĂšte » 2. La gestion appartient ainsi au verrou historique, car elle fait passer les lieux dâun Ă©tat dâimmobilitĂ© catastrophĂ©e personne nâĂ©tait censĂ© venir dans la zone interdite Ă un Ă©tat de mouvement panoptique tout le monde est autorisĂ© Ă venir en voir un maximum. Lâinterdiction nâavait rien de religieux, ou de moral il sâagissait dâune prĂ©caution sanitaire basique, Ă©vidente. La santĂ© des touristes devient, dans cette logique de la gestion, lâenjeu fondamental des parcours autorisĂ©s. La gestion Ă©limine le message moral, humain, que pouvait encore recueillir la zone dâexclusion lâinterdit pouvait encore vĂ©hiculer quelque rĂ©flexion sur le franchissement historique accompli par la catastrophe. Les plus hautes autoritĂ©s sâaccordent bien pour mettre en haut de lâĂ©chelle des valeurs le potentiel Ă©conomique », comme le reconnaĂźt Helen Clark, administratrice du Programme des Nations unies pour le dĂ©veloppement PNUD et coordinatrice de lâONU pour la coopĂ©ration internationale pour Tchernobyl. La gestion dĂ©mocratise le tourisme du dĂ©sastre, Ă©vitant les surenchĂšres pour braver lâinterdit. LâaventuriĂšre des zones mortes On pourrait se demander dans quelle mesure les premiĂšres prises de vue sur les lieux, les tout-premiers reportages de voyageurs et journalistes peuvent Ă©ventuellement servir de cadre Ă ce tourisme isotopique. Ce nâest pas encore Tchernoland, il doit bien y avoir autre chose que le sens du frisson. Il faut se demander si la destination touristique contient, comme pour dâautres lieux dâĂ©co-tourisme, une vocation pĂ©dagogique. Pour aborder les lieux, notre imaginaire dispose dĂ©jĂ dâau moins un modĂšle mythique Elena Filatova, Ukrainienne nĂ©e en 1974, campe un intĂ©ressant personnage initiatique/initiateur. SanglĂ©e de cuir noir, de jour comme de nuit, munie de son compteur Geiger, elle parcourt Ă bord dâune moto de solide calibre les routes vides, dans un rayon de 250 kilomĂštres autour de la centrale. Ses reportages, publiĂ©s sur Internet, montrent une volontĂ© de mĂ©moire et de rĂ©flexion, au cours des annĂ©es, sur lâextension du territoire contaminĂ©. Le pĂšre dâElena, physicien nuclĂ©aire, lui a ouvert trĂšs tĂŽt les yeux sur le monde des centrales. Elle a fait son premier voyage en 1992, un an aprĂšs lâeffondrement du monde soviĂ©tique. Au-delĂ de son rĂȘve de motarde, rouler Ă grande allure sur des routes libres de tout autre vĂ©hicule et de toute police, ce qui anime la jeune femme est dâ observer, dâannĂ©e en annĂ©e, comment le monde matĂ©riel se dissout dans le nĂ©ant » 3. Les photos sont belles dĂ©pouillĂ©es, comme les paysages traversĂ©s, la couleur un peu sĂ©pia semble avoir atteint le cĆur des choses. Au bord des routes gris clair, mĂȘme les panneaux qui portent les trois pales du sigle nuclĂ©aire sont rongĂ©s par la rouille. La nostalgie envahit le corps des bĂątiments comme une fatigue mortelle, les façades courbent lâĂ©chine, on voit Ă vif les cĂŽtes des fermes, les toitures pleurent leurs larmes de tuile rouge. Le sentiment de dĂ©solation profonde pĂ©nĂštre jusque dans la vĂ©gĂ©tation, abondante pourtant, qui semble maigre et sĂšche, lianes inextricables, fĂ»ts Ă©troits de bouleaux, mĂȘme au printemps. Les arbres poussent Ă travers les planchers des maisons abandonnĂ©es, Ă travers le bĂ©ton dans les immeubles des villes. Dans les villes dĂ©sertĂ©es, le travail des hommes est rĂ©duit Ă nĂ©ant. Une banque Ă ciel ouvert a perdu son escalier fracassĂ©, il gĂźt au fond dâune piĂšce Ă©troite comme une prison. Une forme de surrĂ©alisme atomique laisse voisiner des formations Ă©mouvantes un jeune arbre pousse dans une poubelle, un squelette de chien reste lovĂ© dans les draps dâun lit dâenfant. On dĂ©couvre alors quâen regardant ces photos, on entre dans une autre dimension du temps. Quelle dimension ? Car il ne sâagit pas seulement ici de tourisme. La solitude de la photographe est essentielle Ă la portĂ©e de son regard. Pas de groupe de touristes, pour protĂ©ger ce regard. Le dĂ©pouillement des paysages » leur enlĂšve le caractĂšre de paysage. MĂȘme les sangliers, qui nagent dans un petit lac, semblent fuir quelque chose. Timbre commĂ©moratif du dixiĂšme anniversaire, Ukraine Parmi les fantĂŽmes de lâHistoire Dans son journal, en juin 2006, Elena Ă©crit Tchernobyl est facilement oubliĂ© parce quâil nâest connu que de nous. Les premiĂšres annĂ©es aprĂšs lâaccident, nous ne voulions pas partager notre histoire avec le reste du monde, et maintenant, nous ne pouvons plus la partager, nous nous la rappelons Ă peine nous-mĂȘmes. Tout ce qui nous reste de cette tragĂ©die est le souvenir, affaibli et dĂ©figurĂ© par le temps. Dans le futur, lâindiffĂ©rence des gens Ă©touffera les quelques braises restantes, jusquâĂ ce quâelles sâĂ©teignent. AprĂšs cela, Tchernobyl ne restera que dans la connaissance de quelques Ă©minents personnages et lâunique propriĂ©tĂ© de la nature 4. » Ecrire sur le tourisme dâaujourdâhui Ă Tchernobyl, câest garder encore quelques braises vivantes et les ranimer. LĂ -bas, dans les bourgades vides, les monuments commĂ©morent des temps disparus. Voici un mĂ©morial de la seconde guerre mondiale. En voici un autre de la Grande Guerre Patriotique ». Quand la statue va-t-elle sombrer ? Voici un monument de la Guerre Civile En 1921, Ă©crit Elena, lâArmĂ©e Rouge Ă©crasa lâArmĂ©e Blanche Ă cet endroit. » Lâherbe et le sable escaladent dĂ©jĂ lâescalier qui monte vers la pierre symbolique. Combien de villes et villages morts ? Plus de 2000, dans un rayon de 250 kilomĂštres autour du rĂ©acteur maudit. Mais la ruine ne cesse de sâĂ©tendre, de se propager. Les gens sâen vont. Un trou noir dĂ©vore lentement les fosses de lâHistoire. Comme les pillards ont peur de dĂ©valiser les Ă©glises, ces derniĂšres sont encore un peu entretenues par les communautĂ©s avoisinantes. LâaventuriĂšre mesure une image de Christ radioactif, ainsi que la lĂ©gĂšre radioactivitĂ© dâune Bible restĂ©e ouverte Ă la page oĂč lâĂąge de lâabsinthe a Ă©tĂ© prĂ©dit 5. LâĂąge de lâabsinthe La contamination prend le nom ukrainien dâune herbe amĂšre, lâarmoise ou absinthe chernobyl. Le nom signifie littĂ©ralement la douleur noire 6. Elena Filatova Ă©crit quâil a disparu des dictionnaires... Sous le rayonnement des micro-roentgens, lâasphalte sâallume encore il pĂ©tille de 500 Ă 3000 Ă lâheure. Etre vivante alors que tout est mort autour de moi mâapporte un nouveau ressenti. Je me sens beaucoup plus vivante », Ă©crit Elena 7. Comprenons que lâĂąge de lâherbe amĂšre, câest celui dâune sortie de lâHistoire. Ici, Ă Tchernobyl, il ne se passe rien, le caractĂšre mathĂ©matique du temps a perdu toute signification ». Timbre commĂ©moratif du cinquiĂšme anniversaire, URSS Câest que les lieux sont entrĂ©s dans lâĂąge immĂ©morial des isotopes nuclĂ©aires. Ils sâenfoncent progressivement dans lâinvisible. Peu Ă peu, arbres et poteaux Ă©lectriques obstruent les routes, les rendant impraticables, les ponts sâĂ©croulent. Ce nâest certainement pas ici que passeront les touristes, avec les autocars. Par oĂč passeront-ils donc, devons-nous demander ? Au printemps 2008, dâautres voyageurs se sont aventurĂ©s solitairement sur ces mĂȘmes chemins. Avec Elena, ils ont notĂ© quâil devient de plus en plus difficile dâatteindre ces villes et villages morts. On les regarde de loin. Le tourisme officiel Ă Tchernobyl va donc sâinstaller Ă distance raisonnable entre les mythes mĂ©diatiques qui prĂ©figurent le dĂ©sastre nuclĂ©aire les films comme Aurora, ou Le Nuage et le rĂ©el pourrissement de la situation gĂ©ographique lâabandon des lieux. Car pour prĂ©server la mĂ©moire, comme le dĂ©sire Elena Filatova, il faut passer entre les branches, fouiller sous les lianes inextricables de lâabsinthe. Tchernobyl est un avertissement Ă lâhumanitĂ©, dit-elle en mai 2008. Cet avertissement ignorĂ© ou incompris, nous sommes vouĂ©s Ă refaire cette erreur encore et encore 8. » Dans lâapocalypse de Saint-Jean VIII,11, lâĂąge de lâamertume est celui dâune nuĂ©e rouge et brillante apparue dans le ciel. MontĂ©s sur les toits des plus hauts immeubles, les gens regardaient avec Ă©tonnement lâastre de feu qui jaillissait hors du rĂ©acteur. Et maintenant, dans les forĂȘts, des loups oranges, brĂ»lĂ©s Ă force dâavoir piĂ©tinĂ© le sol Ă la recherche de quelque proie, laissent pourrir leur fourrure radioactive. Et les hommes qui sont morts dans les brasiers invisibles, foudroyĂ©s par le mal des rayons, ont Ă©tĂ© enterrĂ©s loin des cimetiĂšres. Avec eux, enterrĂ©s aussi, les hĂŽpitaux et les maisons oĂč ils ont Ă©tĂ© soignĂ©s. EnterrĂ©e, elle aussi, la terre qui avait soutenu tout cela. La terre rendue amĂšre par les rayons. Qui va Ă Tchernobyl ? Les premiers chasseurs, photographes, scientifiques, ont bien montrĂ© que lâon survivait sur les terres interdites. Il faut bien sonder lâĂ©volution de la vie extrĂȘme, constater de visu les mutations. De rares habitants, ĂągĂ©s pour la plupart, ne se sont pas rĂ©signĂ©s Ă quitter leur maison, leur forĂȘt. Il y a donc, dans ces aires dĂ©solĂ©es, des humains qui vivent et se dĂ©placent. Le nomadisme radioactif emprunte des voies difficiles Ă suivre oiseaux qui survolent les arbres rouges et se posent dans les maisons Ă©croulĂ©es, sangliers qui fouillent le sol, poneys qui galopent dans les sabliĂšres. Au moment oĂč jâĂ©cris ces lignes, jâai lu que les Allemands sâinquiĂštent de lâarrivĂ©e de sangliers radioactifs sur leurs terres. Par oĂč ont-il cheminĂ© ? Ces chemins sont aux routes du tourisme officiel ce que les surfaces sont aux lignes une autre dimension. Qui ira voir ce quâon ne voit pas ? Que verront les touristes ? Qui organise tout cela ? La centrale nuclĂ©aire prend un corps de lĂ©gende. Mieux complĂštement dĂ©rĂ©alisĂ©e, elle est dĂ©crite comme plantĂ©e dans un dĂ©cor de science-fiction » 9 ! Depuis que certaines zones ont Ă©tĂ© dĂ©contaminĂ©es, des agences spĂ©cialisĂ©e basĂ©es Ă Kiev proposent, avec lâaccord des autoritĂ©s, un voyage dâune journĂ©e dans ce fameux pĂ©rimĂštre de sĂ©curitĂ©, peut-on lire. Pour environ 110 euros la journĂ©e, vous pouvez passer le check-point Dyltyatky Ă lâentrĂ©e de la zone, vous pouvez prendre une photo devant le rĂ©acteur numĂ©ro 4 Ă lâorigine de la catastrophe, ou encore admirer la âforĂȘt rougeâ qui a pris cette couleur incandescente aprĂšs lâirradiation. En 2010, 7500 personnes se sont laissĂ©es tenter par cette visite hors du commun. » Parmi les visiteurs, nombreux sont ceux qui travaillent dans le nuclĂ©aire ils veulent venir voir de plus prĂšs lâimpact rĂ©el de lâaccident. Dâautres, anti-nuclĂ©aires, aiguisent sur place des arguments pour confirmer leur position. Il y aussi des amateurs de sensations fortes, et des fans science-fiction, qui veulent se propulser en direct dans lâunivers de Mad Max 3, aprĂšs une guerre nuclĂ©aire. Que voient-ils ? Le cimetiĂšre des engins lourds nombre de trains, des hĂ©licoptĂšres, des bus, des camions, dont la tĂŽle est brĂ»lĂ©e par le temps. Le sarcophage rouillĂ© du quatriĂšme rĂ©acteur, qui sâĂ©croule doucement. A Prypyat, situĂ©e Ă 3 kilomĂštres de la centrale, les arbres aussi hauts que les immeubles ont colonisĂ© la ville. Les gens sont impressionnĂ©s par le fait que la nature reprend le dessus ». Le seul hĂŽtel », situĂ© dans une zone dĂ©contaminĂ©e », accueille les touristes qui croisent des ouvriers ou des scientifiques. Les groupes de touristes de tous pays doivent ĂȘtre accompagnĂ© dâun guide officiel et respecter les consignes Ă la lettre ne rien toucher, ne rien ramasser, ne pas boire ou manger sur les lieux. Pendant ce temps, chacun surveille son compteur Geiger. On peut sâapprocher Ă 300 mĂštres du rĂ©acteur 4, et on nây reste pas plus de 15 minutes, lisons-nous dans lâarticle des Observateurs. Un tourisme entre rĂ©el et virtuel Il est clair que dâannĂ©es en annĂ©es, le dĂ©cor est Ă©volutif. Non seulement la progression de la vĂ©gĂ©tation et de la vie animale est Ă©vidente, ainsi que la dĂ©gradation des habitations, mais encore les objets intimes des habitants retombent en poussiĂšre. Ce qui semblait presque intact il y a encore dix ans finit par sombrer. Le spectacle de la vie brutalement arrĂȘtĂ©e, une menace rĂ©elle qui pĂšse sur leur tĂȘte voilĂ ce que les touristes viennent voir, comme pour toucher du doigt. Tous ces petits objets que les gens ont laissĂ© derriĂšre eux, dit une touriste australienne, ça rend les choses trĂšs rĂ©elles. Et regarder dans les appartements de ces gens, ça mâa mis mal Ă lâaise. Câest trop tĂŽt, peut-ĂȘtre » vidĂ©o. La situation rend les touristes voyeurs presque malgrĂ© eux. Mais il semble que les visites aient pour but de prendre contact avec la vĂ©ritĂ© des faits, comme si la mĂ©diatisation de ces faits les avait dĂ©rĂ©alisĂ©s. Pour aller voir, les touristes doivent se mettre au dĂ©fi selon le protocole, ils vĂ©rifient leur taux de contamination avant de quitter le site, mais certains ont prĂ©vu de jeter tous les vĂȘtements quâils auront portĂ©s sur les lieux. Timbre commĂ©moratif, KoweĂŻt/Unesco 1998 Ce dĂ©sir de rencontrer le rĂ©el tranche parfois avec la dĂ©marche des organisateurs des tours. Dans le langage des professionnels du tourisme, le rĂ©el, câest lâoffre. Ainsi les intitulĂ©s accrocheurs de ces offres avancĂ©es par les auberges de jeunesse ukrainiennes Extreme Tour, Dead Tchernobyl, qui ressemblent Ă des titres de films 10. Le guide est un conteur de la catastrophe, il raconte des histoires effrayantes sur le dĂ©sastre ». Mais il nâoublie pas de proposer dâexpĂ©rimenter la paix et le silence de la ville fantĂŽme de Prypyat », avant de laisser dĂ©ambuler les Ă©mules des lieux dans les immeubles, les Ă©coles et les hĂŽtels dĂ©serts. Tchernobyl entre dans ces lieux ambigus du tourisme culturel ; certains le comparent Ă PompĂ©i, au Ground Zero du cĆur de Manhattan, aux camps de la mort. Il entre dans les lieux du tourisme de la mort. Comprendre la catastrophe » fait partie de la dĂ©marche des livres sont proposĂ©s, pour rĂ©flĂ©chir sur les erreurs trop humaines. MalgrĂ© tout, le danger semble virtuel. Si lâon peut revenir sur les lieux, câest que ce nâest pas la fin du monde. De proche en proche, un jeu sâĂ©tablit avec lâidĂ©e de fin du monde, elle ne correspond Ă rien de rĂ©el, on peut revenir aprĂšs... Pour ceux qui viennent aprĂšs, la mort est dĂ©passĂ©e comme dans les jeux vidĂ©os, on a regagnĂ© une vie. Les touristes pĂ©nĂštrent dans le jeu de STALKER grandeur nature, dans cette arĂšne dĂ©solĂ©e, dans lâunivers semi-fictif de la zone » Lâombre de Tchernobyl, lâAppel de Prypyat... Cartes et chemins dans une folle gĂ©ographie DĂ©sir de mĂ©moire, de confrontation avec le rĂ©alisme technologique et le rĂšgne de la fin possible quâil instaure. DĂ©sir de percevoir lâavant-goĂ»t de la fin de lâhumain les lieux abandonnĂ©s, le retour Ă la nature, et de braver ou approcher le monstre, dâĂȘtre lĂ , prĂšs des portes de lâenfer. DĂ©sir de comprendre lâimpossible Ă comprendre. Comme toujours, les touristes reviendront chez eux comme ils en sont partis, avec des motifs variables dont lâimpact fera son chemin. Pour certains, câest se trouver plus vivant, se persuader que dâaller lĂ -bas ils ont regagnĂ© une vie. Pour dâautre, câest prendre de quoi nourrir la colĂšre, comme le philosophe Jean-Pierre Dupuy, auteur du Retour de Tchernobyl, Journal dâun homme en colĂšre 11, dont il Ă©crit un chapitre sous lâinfluence du romancier Joseph Conrad Au CĆur des tĂ©nĂšbres. Il nous dit que certains laissent Ă©clater la crise de sanglots quâils ont rĂ©ussi Ă contenir tout le long de la visite dans lâautocar qui les ramĂšne Ă Kiev ». La honte de lâhumanitĂ©, la nostalgie les submergent. Dupuy rapporte des images incongrues Ă proximitĂ© de la barriĂšre qui sĂ©pare la zone interdite du monde praticable, un immense Ă©criteau dit en ukrainien La forĂȘt est le poumon de la planĂšte ». Splendide forĂȘt en vĂ©ritĂ©, Ă©crit le philosophe, faite de rĂ©sineux et de feuillus, mais slogan obscĂšne car les arbres et les sous-bois respirent ici au strontium-90 et au cĂ©sium-137, parfois au plutonium-239, lorsquâun feu de surface consume lâhumus contaminĂ©. » Et, Ă lâentrĂ©e du musĂ©e consacrĂ© Ă la catastrophe, une centaine de noms Ă©crits sur des bouts de tissus accueillent les visiteurs ce sont les noms des villages rayĂ©s de la carte. Reliques symboliques, vestiges dĂ©risoires. Les cartes il y aurait beaucoup Ă dire. Elles ne parlent plus par elles-mĂȘmes, ou elles parlent par ce qui nây figure pas, ou plus. Au bord extrĂȘme qui dĂ©limite le territoire vivant des zones mortes, quelquâun a rapportĂ© un Ćuf gĂ©ant, blanc, qui est posĂ© sur le bitume, comme un symbole Ă©nigmatique. Il nâest inscrit sur aucune carte. Pas inscrit non plus, le nombre des habitants 3 500 qui sont restĂ©s sur les terres dites inhabitables 400 seulement ont survĂ©cu 12. Pas inscrit non plus le nombre des avions, bateaux, camions, bulldozers, engins publics dâentretien, voitures, motos, ainsi que la quantitĂ© Ă©crasante dâoutils nĂ©cessaires au fonctionnement dâun pays, qui furent abandonnĂ©s. Epilogue Fascinantes cartes. Pour parcourir les forĂȘts rousses de la BiĂ©lorussie, il faut traverser la mythique Terre des loups. Câest une absence gĂ©ographique, prise entre terres russes, ukrainiennes et biĂ©lorusses. Sur les cartes rĂ©centes, la Terre des loups est un espace vide, vert, coupĂ© en deux par une frontiĂšre rouge. Villes et villages dĂ©serts, comme les routes, ont tous Ă©tĂ© effacĂ©s 13. » Des routes conduisent Ă des traces de ce qui, villes et villages, fut dĂ©truit et enterrĂ©. Ce nâest abordable par aucun tourisme. La zone dâexclusion biĂ©lorusse est dĂ©signĂ©e maintenant sous lâexpression hallucinante de rĂ©serve forestiĂšre Ă©cologique de la radiation »... Pour rejoindre les villages enfouis dans ce trou noir de la terre, il faut aller Ă pied, il nây a pas de route. A pied, au risque de marcher sur une des dĂ©charges radioactives car un peu partout, incognito, tout ce qui a Ă©tĂ© dĂ©moli trop irradiĂ© a Ă©tĂ© enterrĂ© dans de profondes fosses creusĂ©es pour lâoccasion par des bulldozers, eux-mĂȘmes enterrĂ©s ensuite. Ceux qui ont enterrĂ© tout cela sont eux-mĂȘmes sous terre depuis longtemps. Ici, ce sont les terres du silence. Sur ces terres irradiĂ©es pousse lâabsinthe. Les tout-premiers touristes avaient payĂ© 1200 hryvnas 240 euros pour passer deux heures Ă Prypyat ils y sont restĂ©s un quart dâheure, incapables de supporter lâĂ©reintant silence 14. Des lessives pendaient encore aux balcons, des fenĂȘtres Ă©taient ouvertes. Tout se conjugue aux temps du passĂ©. Une photo de lâĂ©vacuation prise au printemps 1986 montre deux vieilles dames qui marchent depuis longtemps. Elles sont parties sans argent, sans leurs chiens, sans avenir. Lâune porte deux sacs et un gros manteau, elle pleure. Lâautre cache son visage ou sâessuie les yeux, on ne sait. Qui, dans nos pays, connaĂźt vraiment cet exode ? Les cartes de lâancienne Russie nâen disent rien. Câest PromĂ©thĂ©e qui pleure, dans les larmes de deux vieilles femmes la statue du Titan crĂ©ateur de la race humaine, ayant volĂ© le feu aux dieux, Ă©tait au centre de Prypyat. Elle a Ă©tĂ© transportĂ©e prĂšs de lâusine nuclĂ©aire aprĂšs lâaccident... Il faudra encore du temps, et encore dâautres catastrophes du mĂȘme genre, pour faire Ă©merger lâidĂ©e que dĂ©sormais lâHistoire est coupĂ©e en deux. Le temps des transuraniens, enfants indĂ©sirables de lâuranium, se compte en percussions et crĂ©pitements des compteurs Geiger. Il y a le temps dâavant le nuclĂ©aire, et le temps infini quâil ne faut plus compter. Celui des villes et des villages disparus. Celui des gĂ©ographies troubles qui continueront dâĂ©tendre leurs zones vides. Car ces dĂ©serts isotopiques progressent. Câest le royaume des loups, 30 000 kilomĂštres carrĂ©s, la terre des poisons.
1 PrĂ©chauffez votre four Ă 180°c. 2. Dans un bol de taille moyenne, mĂ©langez le beurre, le sucre en poudre et la cassonade jusquâĂ consistance lisse. Ajoutez progressivement lâĆuf et la vanille. 3. MĂ©langez dans un autre rĂ©cipient la levure, le bicarbonate de soude, une pincĂ©e de sel et la farine. Ajoutez ce mĂ©lange dans la
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