Lapolice s'unissent avec d'autres agents dans le nord-ouest et de l'industrie de la sécurité à exécuter une opération conjointe visant le transport de fonds et le vol à main armée de distributeurs automatiques dans le centre-ville. L'action sera coordonné par Titan (North West Regional le crime organisé), la collaboration régionale pour lutter contre les crimes graves. -
Par Cathy LafonPubliĂ© le 16/01/2019 Ă  22h08Mis Ă  jour le 03/03/2022 Ă  14h02 Le 10 fĂ©vrier 2022, la France a annoncĂ© la vente de 42 Rafale Ă  l’IndonĂ©sie. Ce qu’il faut savoir sur la Rolls-Royce française des avions de chasse, un appareil militaire construit par Dassault Aviation et assemblĂ© Ă  MĂ©rignac en Gioronde. Nouveau succĂšs Ă  l’international pour le fleuron de l’aviation tricolore entrĂ© en service en 2004, aprĂšs la commande record passĂ©e par les Emirats arabes unis de 80 appareils en dĂ©cembre 2021. Un contrat portant sur l’acquisition de 42 avions de combat français de derniĂšre gĂ©nĂ©ration a Ă©tĂ© signĂ© ce jeudi 10 fĂ©vrier 2022 entre l’Air Vice Marshal Yusuf Jauhari, le chef de l’agence d’acquisition du ministĂšre indonĂ©sien de la DĂ©fense, et Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, constructeur du Rafale, en prĂ©sence de Probowo Subianto, ministre indonĂ©sien de la DĂ©fense et de son homologue française, Florence Parly, dans le cadre d’une cĂ©rĂ©monie organisĂ©e Ă  Djakarta. Ce contrat prĂ©voit une entrĂ©e en vigueur progressive avec une premiĂšre Ă©tape portant sur 6 Rafale puis 36 appareils. Ce qu’il faut savoir sur l’avion de combat omnirĂŽle dĂ©veloppĂ© pour la DĂ©fense française. Deux Rafale en vol, le 14 juillet 2014, lors du dĂ©filĂ© militaire sur les Champs-ElysĂ©es, Ă  Paris. ARCHIVES AFP FRANCK PENNANT 2C’est la vitesse maximale en Mach du Rafale, soit prĂšs de 2 500 km/h. ComposĂ© Ă  40% d’aluminium, le chasseur français, qui pĂšse moins de dix tonnes, vole Ă  Mach 1,4 en vitesse de croisiĂšre 1 713 km/h et peut voler Ă  15 000 mĂštres d’altitude. 1,9C'est en milliards d’euros l’investissement de l’Etat pour moderniser le Rafale et dĂ©velopper le nouveau standard F4, prĂ©sentĂ© le 14 janvier 2019 Ă  l’usine Dassault Aviation de MĂ©rignac Gironde par la ministre des ArmĂ©es, Florence Parly , afin de mieux faire face aux nouvelles menaces terroristes et assurer sa compĂ©titivitĂ© Ă  l’exportation au cours des prochaines dĂ©cennies. 2 La chaĂźne de fabrication du Rafale, Ă  l'usine Dassault de MĂ©rignac Gironde, le 14 janvier 2019, lors de la visite de la ministre des ArmĂ©es, Florence Parly. sud ouest / guillaume bonnaud C’est le nombre d’avions Rafale livrĂ©s en moyenne par mois sur le site de MĂ©rignac, tous pour l’exportation. Avec le contrat des 42 Rafale signĂ© le 10 fĂ©vrier 2022 avec l’IndonĂ©sie et apprĂšs les grands contrats prĂ©cĂ©dents signĂ©s avec les Emirats arabes unis, l’Inde, l’Egypte, le Quatar et la GrĂšce, l’usine girondine tournera Ă  plein rĂ©gime pour fournir les avions vendus par la France. Les livraisons Ă  l’armĂ©e française doivent reprendre Ă  partir de 2022 jusqu’en 2024 28 appareils au total. 17C’est en milliards d’euros le montant record de la commande des Emirats arabes unis du 3 dĂ©cembre 2021. Le prĂ©cĂ©dent montant record du contrat Ă  l’export de 8 milliards d’euros remportĂ© par Dassault Aviation, le 23 septembre 2016 Ă  New Delhi, pour la vente de Ă  l’Inde de 36 appareils construits en France , Ă©quipĂ©s de leurs armements est dont dĂ©passĂ©. 255C’est le nombre total hors France, de commandes d’avions de chasse Rafale. Au terme de treize ans de nĂ©gociations, les Émirats arabes unis signaient le 3 dĂ©cembre 2021 un accord pour acquĂ©rir 80 avions de combat Rafale, une commande record pour le fleuron de l’aviation tricolore entrĂ© en service en 2004, Ă  l’occasion de la visite Ă  DubaĂŻ du prĂ©sident français Emmanuel Macron. Il s’agit du plus gros contrat passĂ© par Dassault Aviation. Au total, selon l’ÉlysĂ©e, cette commande historique, reprĂ©sente un montant de plus de 17 milliards d’euros, avec l’achat de 12 hĂ©licoptĂšres Caracal et les Ă©lĂ©ments les 42 Rafale indonĂ©siens, le Rafale cumule dĂ©sormais 255 commandes Ă  l’international, auxquelles il faut ajouter 24 avions d’occasion rĂ©cents, achetĂ©s par la Croatie et la GrĂšce. Ce qui reprĂ©sente un taux Ă  l’export frĂŽlant les 60%. En sept ans, le Rafale fait mieux que le Mirage 2000 qui avait atteint un taux de 50% en vingt ans. Avec les commandes passĂ©es par les forces françaises, le programme Rafale est tout proche de franchir le cap des 500 exemplaires, avec, Ă  ce jour, 471 avions La chaĂźne de fabrication du Rafale, Ă  l'usine Dassault de MĂ©rignac Gironde, le 14 janvier 2019, lors de la visite de la ministre des ArmĂ©es, Florence Parly. sud ouest / guillaume bonnaud C’est le nombre d’entreprises françaises de toutes tailes qui contribuent Ă  la fabrication de l’avion de chassee, avec leurs 7000 salariĂ©s. AprĂšs Dassault, le principal bĂ©nĂ©ficiaire de ces contrats, le deuxiĂšme contributuer au Rafale est le groupe ThallĂšs. Avec l’Occitanie et l’Île de France, la Nouvelle-Aquitaine 20% du volume de travail rĂ©alisĂ©, fait partie des trois rĂ©gions françaises qui bĂ©nĂ©ficient le plus de la construction de l’avion militaire. Fin 2021, aprĂšs la signature du contrat gĂ©ant 80 Rafale avec les Émirats arabes unis, Éric Trappier avait indiquĂ© qu’il allait engager une hausse de cadence, d’un Ă  deux Rafale au moins, dans les prochains moisQui fait quoi et oĂč dans la rĂ©gion ?Les sociĂ©tĂ©s de Safran fournissent de nombreux Ă©quipements du Rafale. Thales fabrique le radar et l’avionique Ă  MĂ©rignac Gironde. Dassault Aviation fabrique le tronçon arriĂšre et la dĂ©rive Ă  Anglet PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, les ailes Ă  Martignas Gironde, la verriĂšre Ă  Poitiers Vienne et l’avionneur rĂ©alise l’assemblage final du Rafale et du Falcone Ă  le nombre d’appareils commandĂ©s en tout par la France. 152 sont dĂ©jĂ  livrĂ©s. 10 nouveaux Rafale standard F4 seront commandĂ©s par la France en 2023, Ă  l’usine Dassault, dans le cadre de la future loi de programmation militaire, selon le ministĂšre des ArmĂ©es. Les livraisons s’échelonneront entre 2027 et 2030. 7 000 La ministre des ArmĂ©es Florence Parly au centre en visite chez Dassault Ă  MĂ©rignac, en compagnie de Eric Trappier PDG de Dassault et de GeneviĂšve Darrieussecq, secrĂ©taire d'État, a lancĂ© un nouveau programme Rafale pour les forces françaises. Le 14 janvier 2019. sud ouest / guillaume bonnaud C’est le nombre d’emplois gĂ©nĂ©rĂ©s en France sur environ deux ans pour produire les 30 nouveaux appareils pour l’Egypte. Selon le calcul du ministĂšre des ArmĂ©es, pour la ligne d’assemblage girondine, Ă  l’usine de Dassault Ă  MĂ©rignac, c’est la garantie d’avoir des avions Ă  livrer sans discontinuitĂ© jusqu’en 2029 en prenant en compte Ă©galement les Rafale Ă  produire pour l’ensemble de ses clients et notamment pour l’armĂ©e française. En ce moment, le groupe achĂšve la livraison Ă  l’Inde et au Qatar de 36 avions de chasse. Il s’apprĂȘte aussi Ă  livrer en Egupte un deuxiĂšme lot de de 30 avions aprĂšs les 24 commandĂ©s en 2014. Dassault devra livrer aussi six avions neufs Ă  la GrĂšce et reprendre ses livraisons Ă  la de Dassault Aviation 15,27 m de long 10,86 m d’envergure et 5,34 m de haut a Ă©tĂ© livrĂ© le 18 mai 2001 . EntrĂ© en service dans la Marine nationale en 2002 version M et dans l’armĂ©e de l’Air française en 2006, il existe en quatre versions le Rafale C, monoplace pour l’ArmĂ©e de l’air, le Rafale M, conçu pour la Marine sur porte-avion, le Rafale B, appareil biplace, et le Rafale version lourde douze missiles et trois rĂ©servoirs supplĂ©mentaires.2023 Les premiers Rafale au standard F4 arriveront dĂšs 2023 dans les forces françaises, avec certaines fonctions disponibles dĂšs 2022. Le standard F4 recevra plus de donnĂ©es connectĂ©es et verra aussi ses capacitĂ©s d’action renforcer grĂące au moteur M88, avec un calculateur Ă  la fiabilitĂ© accrue. Il pourra Ă©galement porter les nouveaux missiles A2SM 1 000 kilos et verra sa dĂ©tection des ennemis amĂ©liorĂ©e, notamment grĂące au radar Ă  antenne active. Son prĂ©dĂ©cesseur, le F3R, Ă©tait en dĂ©veloppement depuis 2014. Il doit entrer en service dĂšs 2019.
Lorsd'une attaque Ă  main armĂ©e, les trois gardes d'un fourgon blindĂ© sont tuĂ©s Ă  bout portant. ChargĂ© de l'enquĂȘte, l'inspecteur Vincent Hanna, lieutenant dans la police de Los Angeles
Qu’est ce qu’une arme a feu ?Les armes Ă  feu sont des mĂ©canismes qui reposent sur leur capacitĂ© Ă  exploiter l’énergie d’une explosion. La finalitĂ© d’une arme Ă  feu est d’expulser un projectile du mĂ©canisme avec des caractĂ©ristiques physiques prĂ©cises telles que la vitesse, la portĂ©e ou l’équilibre gyroscopique. Le mĂ©canisme s’appuie sur quelques piĂšces nĂ©cessaires Ă  son bon fonctionnement schema armes MĂ©canisme de fonctionnement d'une arme Ă  feu - la queue de dĂ©tente, actionnĂ©e mĂ©caniquement par le doigt du tireur ; - la gĂąchette qui va libĂ©rer le percuteur ; - le percuteur, piĂšce mĂ©tallique qui peut ĂȘtre mise en mouvement par un ressort ou une masse percutante, et dont la pointe vient frapper l’amorce de la munition Ă  l’entrĂ©e de la chambre afin d’enflammer la poudre et de faire partir le projectile ; - le canon, tube qui va permettre de guider le projectile jusqu’à la sortie de l’arme et lui donner des caractĂ©ristiques physiques pour son vol libre. Les diffĂ©rents types d’armeBien qu’il existe une quantitĂ© importante de types d’arme ou de mĂ©canismes plus ou moins artisanaux, il est possible de classer les armes selon plusieurs grandes familles classification armes Ă  feu Classification schĂ©matique des armes Ă  feuLes armes de poingUne arme de poing est une arme qui, par dĂ©finition, n’est pas destinĂ©e Ă  ĂȘtre Ă©paulĂ©e et peut donc ĂȘtre utilisĂ©e d’une seule main grĂące Ă  sa taille rĂ©duite et son faible poids. Elle a la particularitĂ© d’ĂȘtre trĂšs facilement dissimulable. Plusieurs sous catĂ©gories existent les revolvers, les pistolets Ă  un coup, automatiques et pistolets regroupent l’ensemble des armes de poing sans barillet. Ils peuvent ĂȘtre Ă  un seul coup pour le tir sportif mais peuvent en gĂ©nĂ©ral tirer plusieurs coups Ă  la suite jusqu’à 33 cartouches. Ils sont appelĂ©s semi-automatiques lorsqu’une nouvelle course du doigt sur la dĂ©tente est nĂ©cessaire pour faire partir un nouveau coup. Si l’on peut tirer en rafale », c’est-Ă -dire que la simple stabilisation en fin de course de la queue de dĂ©tente permet de faire partir un nouveau projectile, le pistolet est dit automatique. L’approvisionnement de ces cartouches s’effectue par un chargeur ou un magasin placĂ© dans la poignĂ©e de l’arme. Les cartouches sont disposĂ©es l’une au dessus de l’autre dans le chargeur et montent en chambre par l’action d’un ressort au fond du chargeur. schĂ©ma revolver Parties principales d'un revolverLa majoritĂ© de ces armes fonctionne selon deux modes la double et la simple action. La double action correspond au fonctionnement permettant au marteau plus communĂ©ment appelĂ© chien d’ĂȘtre armĂ© puis relĂąchĂ© en effectuant un cycle complet d’armement grĂące Ă  l’action du doigt sur la queue de dĂ©tente. En revanche, la simple action consiste Ă  armer au prĂ©alable le marteau, manuellement ou par un mouvement de culasse, avant de dĂ©clencher le tir. La course de la queue de dĂ©tente est alors beaucoup plus courte par rapport Ă  la double action. La simple action permet au tireur d’exercer une force de pression plus faible pour dĂ©clencher le tir, rendant son tir plus culasse est une piĂšce indispensable pour toutes les armes semi-automatiques ou automatiques. Cette piĂšce est mobile et comporte en gĂ©nĂ©ral le systĂšme de percussion et le systĂšme d’extraction. Lorsque le percuteur frappe l’amorce, la culasse est fermĂ©e et rĂ©alise l’étanchĂ©itĂ© entre la chambre et l’extĂ©rieur. Lorsque le projectile sort du canon, sous l’effet des gaz, la culasse recule, accroche l’étui grĂące Ă  la griffe de l’extracteur, puis libĂšre une fenĂȘtre d’éjection vers l’extĂ©rieur expulsant l’étui aprĂšs qu’il ait heurtĂ© l’éjecteur. En fin de course, la culasse rĂ©arme le dispositif de percussion. La culasse est enfin rappelĂ©e par un ressort rĂ©cupĂ©rateur et chambre une nouvelle fabricants d’armes doivent donc calculer avec justesse le dimensionnement des parties mĂ©caniques et la pression des gaz rĂ©siduels afin que la culasse ait assez d’énergie pour faire un cycle complet d’extraction/armement/chambrage sans dĂ©tĂ©riorer le mĂ©canisme. Pour les munitions de calibres puissants, les concepteurs ont inventĂ© le systĂšme de culasse verrouillĂ©e permettant de retarder l’ouverture de la culasse. Ce mĂ©canisme permet de transmettre un maximum de vitesse au projectile durant sa course dans le canon avant que la culasse ne puisse s’ouvrir. Cette ouverture a lieu lorsque la pression des gaz diminue et provoque un lĂ©ger recul du canon par armes d'Ă©paule Les armes dites d’épaule regroupent toutes les armes qui peuvent ĂȘtre Ă©paulĂ©es lors du tir, comme les fusils de chasse ou les fusils d’ grandes catĂ©gories existent les armes d’épaule Ă  canon lisse et les armes d’épaule Ă  canon armes d’épaule Ă  canon lisse sont de trois types - des fusils de chasse pouvant avoir deux canons de mĂȘme calibre, superposĂ©s ou juxtaposĂ©s et dont le chargement de cartouches se fait en basculant les canons ; - des fusils Ă  pompe possĂ©dant une rĂ©serve de munitions dans un magasin tubulaire et se rechargeant en actionnant une pompe sous le canon de l’avant vers l’arriĂšre ; - des fusils au fonctionnement semi-automatique et possĂ©dant Ă©galement un existe Ă©galement des fusils de chasse possĂ©dant trois ou quatre canons ou des fusils de chasse dits mixtes » qui ont Ă  la fois des canons rayĂ©s et des canons canon rayĂ©, quant Ă  lui, a Ă©tĂ© conçu pour imprimer au projectile une rotation qui lui permet d’acquĂ©rir une stabilitĂ© gyroscopique durant son vol et de gagner en prĂ©cision et portĂ©e. En effet, Ă  l’image d’un ballon de basket tournant autour d’un doigt qui est plus stable qu’un ballon immobile sur ce doigt, le projectile ayant un effet gyroscopique est beaucoup moins sensible aux Ă©lĂ©ments extĂ©rieurs pluie, vent, diffĂ©rence de milieu
 pouvant modifier sa trajectoire. Les rayures sont rĂ©alisĂ©es lors de la fabrication du canon et parcourent toute la longueur du canon en son intĂ©rieur, en tournant autour de l'axe du de mise en rotation de la balle par les rayures du canon Les canons rayĂ©s sont visibles sur de nombreux fusils comme les armes de chasse, de sport ou les armes de guerre. L’éjection d’un Ă©tui et le chargement d’une nouvelle cartouche se font manuellement en actionnant une poignĂ©e sur le cĂŽtĂ© de l’arme par un mouvement d’aller-retour de l’avant vers l’arriĂšre. Le systĂšme le plus rĂ©pandu est le systĂšme de culasse Ă  verrou comme sur le Mauser de 1898. NĂ©anmoins, il existe d’autres systĂšmes comme celui du levier de sous-garde fonctionnant en abaissant et remontant le pontet d’avant en arriĂšre mĂ©canisme des carabines Winchester.Les fusils semi-automatiques ou automatiques sont des armes d’épaule permettant de tirer plusieurs coups Ă  la suite sans nĂ©cessairement recharger manuellement l’arme. Certains ont un sĂ©lecteur de tir permettant de tirer au coup par coup ou en principe de fonctionnement des armes automatiques dites Ă  culasse non calĂ©e ouverte » repose sur un cycle simple rendant l’arme robuste et peu coĂ»teuse Ă  fabriquer. Lors de la mise Ă  feu, le tireur actionne la queue de dĂ©tente libĂ©rant le bloc culasse entraĂźnĂ© par le ressort rĂ©cupĂ©rateur. Celui-ci prĂ©lĂšve une munition dans le chargeur et plaque le culot de la munition pendant que le percuteur vient frapper l’amorce de la munition. La poudre enflammĂ©e s’expand et les gaz créés propulsent le projectile le long du rĂ©armement du mĂ©canisme se fait via la poussĂ©e des gaz vers l’arriĂšre de l’arme due Ă  la combustion. Cette poussĂ© implique le recul du bloc de culasse, un peu aprĂšs le dĂ©part du projectile. Ce lĂ©ger retard permet de conserver le canon le plus Ă©tanche possible de maniĂšre Ă  ce que les gaz de la combustion accĂ©lĂšrent le projectile le plus longtemps possible. Le retard est provoquĂ© par l’importante masse du bloc culasse et par la raideur du ressort retour du bloc culasse est finalement stoppĂ© par le ressort rĂ©cupĂ©rateur et renvoyĂ© vers l’avant pour placer une nouvelle munition dans la chambre, plaquer le culot de la munition contre la tĂȘte de culasse et frapper l’amorce par le percuteur. Un nouveau cycle est engagĂ©, le tir se fait automatiquement, il suffit de maintenir pressĂ©e la queue de mitraillette britannique Sten MK II, utilisĂ©e pendant la seconde guerre mondiale, est l’exemple parfait de ce mĂ©canisme. Pistolet mitrailleur britannique Sten MK IILe principe de fonctionnement des armes automatiques dites Ă  culasse calĂ©e » intĂšgre le fait d’avoir un dispositif de verrouillage de la culasse. La principale innovation par rapport au fonctionnement d’une arme Ă  culasse non-calĂ©e est que le dispositif de verrouillage de la culasse va permettre de retarder davantage le recul du bloc culasse aprĂšs le dĂ©part du projectile. Ce procĂ©dĂ© va permettre d’augmenter la puissance de la munition sans pour autant alourdir le bloc Gallusser A. Expertise des armes et des Ă©lĂ©ments de munitions dans l'investigation criminelle Traces d'armes Ă  feu. Sciences Forensiques, 2e Connaissance des armes Ă  feu lĂ©gĂšres et de leurs munitions fiche 4701 du centre de documentation et de pĂ©dagogie du commandement des Écoles de la Gendarmerie Nationale
ActionDe Voler Une Banque À Main ArmĂ©e - CodyCross La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 8 lettres et commence par la lettre B CodyCross Solution pour ACTION DE VOLER UNE BANQUE À MAIN ARMÉE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle
Les auteurs 33 ans et 27 ans, ont pu ĂȘtre apprĂ©hendĂ©s Ă  l’issue d’une investigation de la Bri. En CĂŽte d'Ivoire, les auteurs d'un vol Ă  main armĂ©e de 39,5 millions de Fcfa ont Ă©tĂ© Ă©pinglĂ©s par la police. L'information a Ă©tĂ© donnĂ©e ce vendredi 20 aoĂ»t 2021 Ă  travers un communiquĂ©. CommuniquĂ©. Vol Ă  main armĂ©e Les agents de la Brigade de Recherche d’Intervention BRI de la Police Criminelle ont Ă©pinglĂ© les auteurs d'un vol Ă  main armĂ©e. Ce vol est survenu le 16 juin 2020 ,Ă  Marcory, zone 4, au niveau du glacier Amore. Lors de ce vol, la somme de 39 500 000 Fcfa a Ă©tĂ© emportĂ©e. En effet, LKV, 39 ans, agent commercial de l’entreprise a Ă©tĂ© accostĂ© par des agresseurs, armĂ©s de pistolet automatique Ă  moto au niveau du glacier Amore situĂ© Ă  Marcory Zone 4. Alors qu’il se rendait Ă  l’agence d’une banque pour le versement de la somme prĂ©citĂ©e provenant des recouvrements auprĂšs des clients, pour le compte de l’entreprise Les auteurs 33 ans et 27 ans, ont pu ĂȘtre apprĂ©hendĂ©s Ă  l’issue d’une investigation menĂ©e par la Bri de la Police Criminelle. Par ailleurs, ils seront conduits devant les juridictions pour rĂ©pondre de leurs notre vocation. Merci de nous faire confiance LAllemagne va livrer Ă  l’Ukraine pour environ 500 millions d’euros de nouveaux armements, dont une partie en 2023, a indiquĂ© mardi un porte-parole du gouvernement allemand.

VICTORIA — Des frĂšres jumeaux dans la vingtaine sont responsables de la fusillade qui a blessĂ© de nombreux policiers plus tĂŽt cette semaine dans une banque de Saanich, en Colombie-Britannique, a affirmĂ© samedi la Gendarmerie royale du Canada GRC. Un porte-parole de la GRC, le caporal Alex BĂ©rubĂ©, a identifiĂ© les hommes Mathew et Isaac Auchterlonie, 22 ans, de Duncan, en Colombie-Britannique. Six policiers ont Ă©tĂ© blessĂ©s et les frĂšres ont Ă©tĂ© tuĂ©s dans la fusillade avec la police, qui s’est produite mardi devant une succursale de la Banque de MontrĂ©al. M. BĂ©rubĂ© indique que les agents ont depuis parlĂ© avec les proches des jumeaux, qui coopĂšrent Ă  l’enquĂȘte. Aucun des deux hommes n’avait de casier judiciaire ou n’était connu de la police. Les enquĂȘteurs examinent les antĂ©cĂ©dents des suspects. Nous comprenons que la publication des noms des deux personnes dĂ©cĂ©dĂ©es puisse rĂ©pondre Ă  la question du qui, mais il reste encore de nombreuses questions en suspens et des efforts d’enquĂȘte doivent avoir lieu afin de bien comprendre ce qui s’est passĂ© et pourquoi», mentionne M. BĂ©rubĂ© en confĂ©rence de presse. Le motif du vol Ă  main armĂ©e et de l’échange de coups de feu avec la police n’a pas encore Ă©tĂ© dĂ©terminé», dit-il. La police a Ă©galement confirmĂ© que les jumeaux sont associĂ©s Ă  une Toyota Camry 1992 blanche Ă  quatre portes qui a deux bandes de course noires sur le capot et le toit. La voiture a Ă©tĂ© retrouvĂ©e avec plusieurs explosifs, qui ont Ă©tĂ© retirĂ©s et dĂ©truits la semaine derniĂšre. Jusqu’à prĂ©sent, l’enquĂȘte a dĂ©terminĂ© qu’il n’y avait que deux suspects dans la banque, indique M. BĂ©rubĂ©. Cependant, nous continuons Ă  chercher si quelqu’un d’autre a Ă©tĂ© impliquĂ© ou associĂ© aux Ă©vĂ©nements de mardi», ajoute-t-il. Aucune mise Ă  jour sur l’état des policiers blessĂ©s n’a Ă©tĂ© donnĂ©e. Plus tĂŽt, le chef de police de Saanich, Dean Duthie, a fait savoir que trois des policiers Ă©taient Ă  l’hĂŽpital, dont un qui est aux soins intensifs tandis qu’un autre aura besoin d’interventions chirurgicales.

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TĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article Vous avez envie d'aventure et vous souhaitez vivre une vie hors du commun. Si vous avez la nationalitĂ© française, vous pouvez devenir agent ou officier de la DGSE direction gĂ©nĂ©rale de la sĂ©curitĂ© extĂ©rieure en fonction de vos aptitudes et de votre profil. Si vous ĂȘtes militaire, vous pouvez demander votre affectation Ă  la DGSE et si vous ĂȘtes civil, vous pouvez passer un concours d'entrĂ©e ou postuler spontanĂ©ment. Il existe de nombreux postes au sein de la DGSE, en Ă©tant militaire, vous pouvez participer Ă  des opĂ©rations sur le terrain et si vous ĂȘtes civil, vous pouvez travailler comme agent de surveillance, linguiste, ingĂ©nieur, analyste ou ĂȘtre stagiaire. Vous ne pourrez par contre pas raconter vos aventures Ă  vos amis ni aux membres de votre famille. 1Comment fonctionne la DGSE ? La DGSE [1] est principalement un organisme de recherche appliquĂ©e au domaine politique et de la sĂ©curitĂ© extĂ©rieure. Elle enrichit un dĂ©bat qui s'alimente des analyses stratĂ©giques, diplomatiques, etc. La DGSE a une vision objective des faits qui lui sont livrĂ©s de diffĂ©rentes façons. L'analyse est moins importante que la fraicheur d'un renseignement non interprĂ©tĂ©, mais, quelle que soit la question posĂ©e aux hommes de la piscine » le siĂšge de la DGSE Ă  Paris, la rĂ©ponse doit absolument ĂȘtre trouvĂ©e et hors du territoire. Les difficultĂ©s qui peuvent s'opposer Ă  l'obtention d'un renseignement rĂ©sident dans l'Ă©quilibre difficultĂ©-risque-intĂ©rĂȘt ». Il peut y avoir des difficultĂ©s pour parvenir au but en fonction des moyens Ă  mettre en Ɠuvre, il peut y avoir des risques pour les agents et des risques diplomatiques et il faut considĂ©rer l'intĂ©rĂȘt pour l'État. C'est l'État qui dĂ©cide de l'effort qu'il est prĂȘt Ă  fournir. L'obtention et la validation d'un renseignement se font en plusieurs Ă©tapes, recherche humaine, recherche technique, recherche opĂ©rationnelle et renseignement obtenu grĂące Ă  la coopĂ©ration d'un service Ă©tranger. Le traitement du renseignement s'effectue ensuite Ă  Paris. 2Les deux dĂ©fis majeurs de la DGSE. Les deux dĂ©fis majeurs de la DGSE en matiĂšre de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© sont la lutte contre le terrorisme et la lutte contre la prolifĂ©ration des armes de destruction massive. La prolifĂ©ration des armes de destruction massive et le terrorisme ne sont pas uniquement des menaces contre la France, ce sont Ă©galement des gĂ©nĂ©rateurs de crises internationales et d'instabilitĂ©s rĂ©gionales. La DGSE doit adapter son dispositif en permanence Ă  cause de la diversification des modes opĂ©ratoires employĂ©s par les terroristes ainsi que l'ampleur de leurs actions. La lutte contre la prolifĂ©ration des armes de destruction massive implique un suivi rigoureux des États qui se dĂ©veloppent et des pays oĂč il y a des individus qui peuvent leur fournir le savoir-faire, les technologies et les financements nĂ©cessaires. La DGSE doit donc dĂ©velopper ses capacitĂ©s d'anticipation, d'adaptation et de rĂ©action. Elle assure des missions de recueil de renseignements puis analyse et Ă©value les menaces avant d'entamer des actions d'entrave avec des coopĂ©rations nationales ou internationales. 3La lutte contre le terrorisme. La lutte contre le terrorisme est une anticipation qui vise Ă  dĂ©tecter, Ă©valuer puis neutraliser les menaces pesant sur la sĂ©curitĂ© nationale. Cette lutte passe par un travail de recueil et d'exploitation du renseignement trĂšs important pour dĂ©tecter et identifier les acteurs de la menace, comprendre leurs stratĂ©gies, localiser leurs structures et dĂ©terminer leurs objectifs. L'action de la DGSE est coordonnĂ©e avec d'autres services nationaux impliquĂ©s dans cette problĂ©matique et elle est inscrite dans des Ă©changes permanents avec des partenaires Ă©trangers. Cette lutte peut dĂ©boucher sur l'interpellation d'individus dont il a Ă©tĂ© prouvĂ© qu'ils sont impliquĂ©s dans des activitĂ©s Ă  caractĂšre terroriste. 4 La lutte contre la prolifĂ©ration. La prolifĂ©ration dĂ©signe la propagation des armes balistiques, nuclĂ©aires, biologiques et chimiques sur notre planĂšte. La prolifĂ©ration a une dimension Ă  la fois stratĂ©gique, politique et Ă©conomique. C'est un phĂ©nomĂšne contagieux, car si un État acquiert une capacitĂ© de destruction massive, ses ennemis politiques ou stratĂ©giques ainsi que ses voisins peuvent ĂȘtre tentĂ©s d'entamer Ă©galement une dĂ©marche de prolifĂ©ration. Cet enchainement peut remettre en cause la sĂ©curitĂ© collective et menacer les intĂ©rĂȘts de la France. Dans ce domaine, la cible de la DGSE peut aussi bien ĂȘtre un État prolifĂ©rateur qui transmet la technologie qu'un État prolifĂ©rant qui souhaite acquĂ©rir la technologie. Les rĂ©seaux d'acquisition font aussi l'objet d'un suivi attentif. La conjonction potentielle entre les armes de destruction massive et le terrorisme reprĂ©sente une grande menace contre la sĂ©curitĂ© de la France et de ses alliĂ©s. Dans ce cas, le recueil de renseignements et l'action d'entrave ont besoin d'une capacitĂ© de rĂ©action trĂšs rapide. À la DGSE, on prĂ©fĂšre travailler en combinant les moyens permettant d'obtenir, de recouper et de valider le renseignement. Les quatre canaux mentionnĂ©s un peu plus haut se complĂštent, se croisent et se vĂ©rifient comme les piĂšces d'un puzzle pour produire un renseignement utile. Les trois premiers canaux sont privilĂ©giĂ©s parce qu'ils permettent de conserver une autonomie nationale et de dĂ©terminer le niveau de coopĂ©ration qui peut ĂȘtre engagĂ© par la DGSE [2] . La recherche humaine consiste Ă  contacter une personne ayant accĂšs au renseignement. C'est bien sĂ»r plus complexe qu'un simple Ă©change question-rĂ©ponse ». Recruter une source est un travail lent, rĂ©pĂ©titif et particuliĂšrement subtil. L'officier traitant OT doit faire preuve d'une grande finesse psychologique dans son approche et l'aboutissement de cette dĂ©marche est le recrutement d'un agent ou d'un informateur. Il faut auparavant dĂ©terminer quelle est la meilleure source potentielle. L'officier traitant est guidĂ© dans son travail par un officier de recherche et un analyste spĂ©cialisĂ© dans le secteur thĂ©matique ou gĂ©ographique qui se trouvent Ă  Paris Ă  la Centrale. L'analyste dĂ©termine la structure utile Ă  laquelle l'agent secret en poste dans le pays Ă©tranger va s'intĂ©resser. Une Ă©tude d'environnement apportera ensuite des informations supplĂ©mentaires Ă  l'officier traitant pour qu'il rĂ©alise son approche. La recherche humaine est relativement Ă©conomique, mais elle expose l'officier traitant aux services de contrespionnage adverses et elle dĂ©pend de la fiabilitĂ© de la source. Le risque est important et il s'agit d'amener une personne Ă  coopĂ©rer avec la DGSE en transgressant une limite. La recherche opĂ©rationnelle ne s'attache pas Ă  obtenir un renseignement provenant d'un ĂȘtre humain. Elle consiste Ă  piĂ©ger un systĂšme de communication ou Ă  rĂ©cupĂ©rer un document. Elle oblige l'intervention de spĂ©cialistes de l'action, habituĂ©s Ă  la discrĂ©tion et aux technologies impliquĂ©es. La recherche opĂ©rationnelle doit rĂ©cupĂ©rer un renseignement sans que son dĂ©tenteur s'en rende compte. Ce type de recherche est comme le renseignement humain Ă©conomique et a l'avantage de ne pas prĂ©senter de problĂšme de fiabilitĂ©. La principale caractĂ©ristique de cette recherche rĂ©side dans le caractĂšre brut du renseignement, mais si l'opĂ©ration est dĂ©couverte le risque est important. Le renseignement par moyens techniques est le plus lourd en matiĂšre d'investissement. Cette technique est maitrisĂ©e par quelques pays, dont la France. La tĂ©lĂ©phonie mobile et les faisceaux satellites sont des signaux Ă©lectromagnĂ©tiques invisibles circulant dans l'espace, mais ils peuvent ĂȘtre interceptĂ©s. Rassurez-vous, l'internet et les communications tĂ©lĂ©phoniques de monsieur tout le monde » n'intĂ©ressent pas la DGSE et les interceptions sont faites dans le cadre de la loi [3] . L'implantation des antennes se fait sans publicitĂ©, mais elle est visible de tous. Les satellites HĂ©lios donnent Ă  la DGSE une capacitĂ© d'observation depuis l'espace, ce qui est particuliĂšrement utile dans la lutte contre la prolifĂ©ration. L'ensemble de ces moyens recouvre des savoir-faire de trĂšs haute technicitĂ© traitement du signal, cryptologie, etc.. Ce type de renseignement est fiable, il ne prĂ©sente pas de risque et il peut ĂȘtre constamment sollicitĂ©, mais son cout est trĂšs Ă©levĂ©. La recherche humaine, la recherche technique et la recherche opĂ©rationnelle doivent ensuite ĂȘtre orchestrĂ©es. La personne qui s'en occupe est un analyste. Son travail consiste Ă  synthĂ©tiser, recouper et affiner le renseignement afin de rĂ©orienter chaque Ă©lĂ©ment capteur. La qualitĂ© qui doit avant tout ĂȘtre prĂ©servĂ©e est l'objectivitĂ©. Le renseignement est finalement fourni aux autoritĂ©s. Pour choisir une source, la DGSE favorise la dimension technique des contacts et l'objectif de l'analyste spĂ©cialisĂ© en contreterrorisme est de rechercher une possible menace. Comment un groupe est-il composĂ©, quels sont ses rapports avec le pouvoir en place, sur quoi s'appuie-t-il ? Les liens et les connexions sont espionnĂ©s. L'analyste travaille en synergie avec l'officier postĂ© Ă  l'Ă©tranger, ils ont un dialogue permanent et rĂ©gulier. L'analyste exprime ses besoins et chaque dĂ©partement spĂ©cialisĂ© est responsable de son travail. L'analyste ne se contente pas de tĂ©lĂ©commander les actions depuis Paris, il va souvent sur le terrain clandestinement afin d'Ă©valuer la situation. L'analyste n'est pas un expert du sujet qu'il traite, cette absence de prĂ©jugĂ© le favorise d'ailleurs dans son travail. Il a un profil de haut niveau et une personnalitĂ© adaptĂ©e aux contraintes de son travail. L'information est finalement transmise aux destinataires par le biais de la direction de la stratĂ©gie de la DGSE. Toutes les indications pouvant rĂ©vĂ©ler l'origine ou la nature du renseignement sont effacĂ©es, cette dĂ©marcation permet en effet de prĂ©server les sources et les officiers traitants. Les dĂ©cideurs politiques peuvent demander des informations gĂ©nĂ©rales, contextuelles ou trĂšs prĂ©cises. 1Avez-vous le profil recherchĂ© [4] ? Aujourd'hui en 2014, la DGSE recherche diffĂ©rents types de profils et offre des postes Ă  des civils Ă©tant performants dans leur spĂ©cialitĂ©. À ce jour, la DGSE recherche par exemple des ingĂ©nieurs, des linguistes et des stagiaires. Si vous ĂȘtes militaire, vous pourrez certainement vous retrouver au cƓur de l'action aprĂšs avoir demandĂ© votre affectation. Dans tous les cas, votre passĂ© sera examinĂ© attentivement ainsi que votre mode de vie, vos habitudes, vos centres d'intĂ©rĂȘt, etc. 2Les stagiaires. La DGSE accueille principalement des Ă©lĂšves ingĂ©nieurs en derniĂšre annĂ©e de formation ainsi que des universitaires en Master 2 afin qu'ils effectuent leur stage diplĂŽmant au sein de la direction technique. Chaque annĂ©e, la DGSE accueille une soixantaine de stagiaires dont environ la moitiĂ© est recrutĂ©e pour exercer un mĂ©tier d'ingĂ©nieur au sein de la DGSE. Les stages relĂšvent de diffĂ©rents domaines Ă©lectronique, tĂ©lĂ©communications, cryptologie, informatique, traitement du signal, etc. 3Les linguistes. La DGSE a besoin de linguistes pour pourvoir des emplois d'exploitants-linguistes et de traducteurs. Ces deux emplois ne demandent pas le mĂȘme niveau de connaissance, mais dans les deux cas vous devrez passer des tests de langues. Les traducteurs doivent maitriser parfaitement leur langue de travail alors que les exploitants peuvent avoir un niveau moindre. Une bonne maitrise de la langue française est Ă©videmment indispensable. Les langues recherchĂ©es sont principalement celles des zones de l'arc de crise. 4 Les ingĂ©nieurs. De nos jours, les outils informatiques et de tĂ©lĂ©communications ont une place trĂšs importante dans le monde du renseignement. La DGSE s'appuie sur un systĂšme d'information agile, efficace et adaptĂ© aux conditions peu habituelles d'utilisation, de sĂ©curitĂ© et de fonctionnement. Elle a besoin en permanence de techniciens et d'ingĂ©nieurs de talent ayant un grand appĂ©tit d'apprendre et maitrisant les technologies ou les techniques du moment. La DGSE recherche particuliĂšrement des ingĂ©nieurs de base de donnĂ©es des chefs de projet en informatique et en tĂ©lĂ©communications des ingĂ©nieurs de cƓur de rĂ©seau des ingĂ©nieurs d'Ă©tudes et de dĂ©veloppements applicatifs en tĂ©lĂ©communications et en informatique des ingĂ©nieurs en sĂ©curitĂ© informatique des assistants Ă  maitrise d'ouvrage et des consultants en informatique des analystes-programmeurs des cryptomathĂ©maticiens des techniciens en tĂ©lĂ©communications, des spĂ©cialistes du signal et en systĂšmes d'information des analystes-rĂ©dacteurs domaine balistique, gĂ©opolitique, biens Ă©nergĂ©tiques, circuits financiers, etc. des personnes spĂ©cialisĂ©es dans le soutien technique des agents de surveillance 5 Le recrutement contractuel. La DGSE a besoin de spĂ©cialistes dans diffĂ©rents domaines de façon ponctuelle. Vous avez tout d'abord un CDD contrat Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e d'un Ă  trois ans renouvelable en fonction du besoin. Au-delĂ  de six ans, vous pouvez obtenir un CDI contrat Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e. Pour ĂȘtre recrutĂ©, vous devez passer diffĂ©rents tests psychotechniques, des entretiens et suivre les procĂ©dures d'habilitation. Aujourd'hui en 2014, la DGSE recherche des spĂ©cialistes en langues Ă©trangĂšres en soutien en ingĂ©nierie en exploitation du renseignement 6Les dĂ©tachements. La DGSE comme d'autres administrations a besoin de fonctionnaires souhaitant Ă©voluer dans leur carriĂšre. Les candidatures doivent correspondre aux besoins et aux emplois Ă  pourvoir. Avant d'ĂȘtre acceptĂ©, vous devez passer des tests psychotechniques et diffĂ©rents entretiens avant de suivre une procĂ©dure d'habilitation. 7 L'affectation militaire. Un quart du personnel de la DGSE est constituĂ© de militaires issus de l'armĂ©e de l'air l'armĂ©e de terre la marine nationale la gendarmerie nationale du SID service d'infrastructure de la dĂ©fense du SCA service du commissariat des armĂ©es la DGA direction gĂ©nĂ©rale de l'armement du service de santĂ© des armĂ©es 8Que vous soyez sous-officier, officier ou militaire du rang, pour ĂȘtre affectĂ© Ă  la DGSE vous devez ĂȘtre volontaire et rĂ©pondre aux critĂšres de mutabilitĂ© dĂ©finis par la direction du personnel. Vous devez Ă©galement ĂȘtre habilitĂ© et vous devez satisfaire des tests psychotechniques et des entretiens avec un psychologue. Des sĂ©ances d'information Ă  destination des officiers sont organisĂ©es chaque annĂ©e par la DGSE ainsi que des prĂ©sentations dans les Ă©coles de sous-officiers. Des messages de prospection sont Ă©galement envoyĂ©s dans les universitĂ©s au cours du second trimestre par la direction du personnel. 9 Les rĂ©servistes. Vous pouvez demander un transfert Ă  la DGSE en Ă©tant rĂ©serviste dans... L'armĂ©e de terre. L'armĂ©e de terre est composĂ©e de plus de 15 000 rĂ©servistes, vous pouvez y ĂȘtre affectĂ© au titre de complĂ©ment individuel notamment en Ă©tat-major ou au sein d'unitĂ©s de rĂ©serves organiques. Vous faites partie d'un volant de gestion pour la rĂ©serve opĂ©rationnelle dont le format reste Ă  l'initiative du commandement en fonction des intĂ©rĂȘts mutuels recherchĂ©s. L'armĂ©e de l'air. Elle se divise en trois catĂ©gories. La rĂ©serve militaire. Vous participez aux missions de l'armĂ©e de l'air et faites face dans les mĂȘmes conditions que les militaires de carriĂšre. La rĂ©serve opĂ©rationnelle. Issu d'une carriĂšre militaire, vous ĂȘtes orientĂ© vers la mise en Ɠuvre des matĂ©riels de l'armĂ©e de l'air. La rĂ©serve citoyenne. Vous mettez en Ɠuvre les moyens d'information visant Ă  expliciter le rĂŽle et les missions de l'armĂ©e de l'air afin d'en assurer la promotion et le rayonnement. La marine nationale. Les rĂ©servistes opĂ©rationnels ont pour mission de renforcer les capacitĂ©s militaires de la marine sur des missions importantes et nĂ©cessitant un savoir technique spĂ©cialisĂ©. Vous assurez Ă©galement la relĂšve sur le territoire national ou sur les théùtres extĂ©rieurs. Les rĂ©servistes citoyens ont pour mission d'assurer le rayonnement et l'entretien de l'esprit de dĂ©fense et de renforcer le lien entre l'armĂ©e et la Nation. La gendarmerie nationale. En Ă©tant rĂ©serviste de la gendarmerie nationale, vous contribuez Ă  la suretĂ© publique en garantissant la protection des personnes et des biens, en alertant, en renseignant et en portant secours. Le service de santĂ© des armĂ©es. Le SSA est ouvert Ă  tous les Français et Françaises volontaires. Vous devez ĂȘtre reconnu mĂ©dicalement apte au service par un mĂ©decin militaire, ĂȘtre ĂągĂ© de moins de 65 ans et exercer une profession de santĂ© ou dans un domaine associĂ© Ă  la santĂ©. La rĂ©serve citoyenne cyberdĂ©fense. Le rĂ©seau de rĂ©serve citoyenne cyberdĂ©fense a Ă©tĂ© créé en 2012. Il vise Ă  expliquer, dĂ©battre, sensibiliser, organiser et susciter des Ă©vĂšnements contribuant Ă  faire de la cyberdĂ©fense une prioritĂ© nationale. 10Les concours. Les fonctionnaires civils sont principalement recrutĂ©s par concours dans les trois catĂ©gories de la fonction publique A, B et C. Ces concours sont ouverts aux candidats de nationalitĂ© française qui jouissent de leurs droits civiques, dont les mentions portĂ©es sur le bulletin n° 2 du casier judiciaire ne sont pas incompatibles avec l'exercice de leur fonction, qui remplissent les conditions d'aptitude physique exigĂ©es, qui sont en position rĂ©guliĂšre au regard du Code du service national les jeunes ĂągĂ©s de 18 Ă  25 ans doivent fournir un certificat de participation Ă  la JAPD journĂ©e d'appel de prĂ©paration Ă  la dĂ©fense ou une attestation individuelle d'exemption lors d'une inscription Ă  un concours de la fonction publique. Aucune justification n'est demandĂ©e pour les femmes nĂ©es avant le 1er janvier 1983. 11 La catĂ©gorie A. Pour la catĂ©gorie A, il existe deux corps spĂ©cifiques de fonctionnaires civils rattachĂ©s Ă  la DGSE. Le corps des attachĂ©s. Les attachĂ©s sont chargĂ©s des fonctions de conception, d'expertise, de gestion et de pilotage d'unitĂ©s administratives et spĂ©cialisĂ©es. Vous participez Ă  l'ensemble des missions entrant dans les attributions de la DGSE. Vous devez disposer d'un diplĂŽme classĂ© au moins au niveau 2, d'une licence ou d'une qualification reconnue comme Ă©quivalant Ă  l'un de ces titres ou diplĂŽmes. Le corps des inspecteurs. Les inspecteurs sont chargĂ©s dans le domaine technique de fonctions d'Ă©tudes et de recherche, de conception, d'organisation, d'expertise et de commandement de structures. Vous participez Ă  l'ensemble des missions techniques entrant dans les attributions de la DGSE. Pour faire partie de ce corps, vous devez ĂȘtre titulaire d'un diplĂŽme classĂ© au moins au niveau 2 ou d'une licence dans une spĂ©cialitĂ© technique ou scientifique ou bien d'une qualification reconnue comme Ă©quivalant Ă  l'un de ces diplĂŽmes ou titres. 12 La catĂ©gorie B. Il existe deux corps spĂ©cifiques de catĂ©gorie B. Le corps des secrĂ©taires administratifs spĂ©cialisĂ©. Vous ĂȘtes chargĂ© de fonctions administratives d'application. Vous participez Ă  la mise en Ɠuvre de textes de portĂ©e gĂ©nĂ©rale et vous assistez les fonctionnaires de la catĂ©gorie A ou de niveau Ă©quivalent dans la recherche, l'analyse et l'exploitation du renseignement et dans le domaine de la linguistique. Vous exercez des tĂąches administratives de gestion dans les domaines des ressources humaines, dans le secteur juridique, financier, logistique ou comptable. Vous pouvez vous voir confier des tĂąches de rĂ©daction et ĂȘtre chargĂ© de l'animation d'une Ă©quipe. Vous pouvez Ă©galement assurer des fonctions d'assistant de direction. Vous devez ĂȘtre titulaire d'un diplĂŽme ou d'un titre classĂ© au moins au niveau 4 ou d'un baccalaurĂ©at. Pour ĂȘtre secrĂ©taire administratif spĂ©cialisĂ© de classe supĂ©rieure, vous devez ĂȘtre titulaire d'un titre ou d'un diplĂŽme sanctionnant deux annĂ©es de formation classĂ©e au moins au niveau 3 ou d'une qualification reconnue comme Ă©quivalant Ă  l'un de ces titres ou diplĂŽmes. Le corps des contrĂŽleurs spĂ©cialisĂ©s. Dans le corps des contrĂŽleurs spĂ©cialisĂ©s, vous ĂȘtes chargĂ© de fonctions d'application, de contrĂŽle, de surveillance, de conduite de travaux ou d'Ă©tudes dans des domaines techniques ou scientifiques ou dans la recherche de renseignements d'ordre technique. Vous pouvez Ă©galement ĂȘtre chargĂ© de l'animation d'une Ă©quipe. Vous devez ĂȘtre titulaire d'un baccalaurĂ©at ou d'un titre ou diplĂŽme classĂ© au moins au niveau 4 ou d'une qualification Ă©quivalant Ă  l'un de ces titres ou diplĂŽmes. Pour ĂȘtre secrĂ©taire administratif spĂ©cialisĂ© supĂ©rieur, vous devez ĂȘtre titulaire d'un diplĂŽme ou d'un titre sanctionnant deux annĂ©es de formation classĂ©e au moins au niveau 3 ou d'une qualification reconnue comme Ă©quivalant Ă  l'un de ces titres ou diplĂŽmes. 13 La catĂ©gorie C. Comme pour les catĂ©gories A et B, le recrutement dĂ©pend du niveau de formation des candidats. Il existe trois corps spĂ©cifiques de catĂ©gorie C. Le corps des surveillants. En faisant partie du corps des surveillants, vous assurez sous l'autoritĂ© des chefs de service intĂ©rieur la protection de la direction et vous participez Ă  toutes les missions de sĂ©curitĂ© ordonnĂ©es par le directeur gĂ©nĂ©ral concernant les biens et les personnes. Pour vous prĂ©senter Ă  ce concours, vous devez ĂȘtre ĂągĂ© de 21 ans au moins et de 40 ans au plus au 1er janvier de l'annĂ©e du concours. Vous devez ĂȘtre reconnu apte Ă  l'emploi correspondant aprĂšs avoir passĂ© un examen mĂ©dical prĂ©alable aux Ă©preuves d'admission chez un mĂ©decin agréé par l'administration. Aucun diplĂŽme n'est nĂ©cessaire pour s'inscrire au concours de surveillant, mais vous devez rĂ©unir les conditions nĂ©cessaires Ă  l'octroi d'une autorisation de port d'arme. Le corps des agents techniques. Pour faire partie du corps des agents techniques, vous devez ĂȘtre titulaire d'un diplĂŽme ou d'un titre de niveau 5 ou d'une qualification reconnue comme Ă©quivalant Ă  l'un de ces diplĂŽmes ou titres. Si vous ĂȘtes titulaire du permis appropriĂ©, vous pouvez assurer la conduite de motos, de vĂ©hicules de tourisme ou d'utilitaires lĂ©gers, de poids lourds et de vĂ©hicules de transports en commun. Vous ĂȘtes chargĂ© de l'exĂ©cution de travaux ouvriers ou techniques nĂ©cessitant une qualification professionnelle. Le corps des adjoints administratifs. Vous pouvez ĂȘtre chargĂ© des fonctions d'accueil et de secrĂ©tariat ou exercer des fonctions nĂ©cessitant une bonne connaissance des rĂšglements administratifs et de leur application. Aucun diplĂŽme n'est requis pour s'inscrire au concours d'adjoint administratif. 14Le correspondant dĂ©fense [5] . En tant qu'Ă©lu local, le correspondant dĂ©fense peut mener des actions de proximitĂ© efficaces. Un nouvel Ă©lan est donnĂ© Ă  la mission d'information et d'animation des dĂ©lĂ©guĂ©s militaires dĂ©partementaux DMD qui sont les points uniques de contacts des correspondants dĂ©fense au niveau local. L'instruction relative aux correspondants dĂ©fense a Ă©tĂ© rĂ©actualisĂ©e pour rĂ©affirmer et clarifier les missions des correspondants dĂ©fense ainsi que le rĂŽle de chacun des acteurs du dispositif. Pour mener Ă  bien leur mission, les correspondants dĂ©fense doivent pouvoir accĂ©der Ă  une information rĂ©guliĂšre et actualisĂ©e sur les questions de dĂ©fense. 15Vous ĂȘtes jeune. Vous ĂȘtes jeune, intĂ©ressĂ© pour entrer Ă  la DGSE, mais vous ne savez pas comment vous y prendre. Il existe des formations Ă  la dĂ©fense dans l'enseignement supĂ©rieur, des lycĂ©es de la dĂ©fense, un service militaire adaptĂ©, etc. Pour vous renseigner et vous aider Ă  faire un choix, allez sur le site educadef » 1 Postulez ! Si vous ĂȘtes militaire, faites une demande d'affectation. Si vous ĂȘtes fonctionnaire, demandez votre dĂ©tachement quelle que soit votre administration d'origine. Si vous ĂȘtes civil, portez-vous candidat pour un recrutement contractuel ou accĂ©dez Ă  l'un des corps spĂ©cifiques de fonctionnaires par concours. Vous pouvez Ă©galement envoyer une lettre de motivation et un au ministĂšre de la DĂ©fense - N° 196/E - 14 rue Saint-Dominique - 75700 Paris SP 07 ministĂšre de la DĂ©fense - BP 40 - 75960 Paris 20 PDC 2PrĂ©parez-vous. Pour travailler Ă  la DGSE mĂȘme dans un bureau, vous devez ĂȘtre en bonne condition physique et vous devez passer diffĂ©rents tests permettant de dĂ©terminer si vous prĂ©sentez des vulnĂ©rabilitĂ©s sur le plan de la sĂ©curitĂ©. 3Ne prenez pas de drogues. Si vous souhaitez travailler au sein d'un organisme de renseignement, vous ne devez pas prendre de drogues. Ceci n'est pas vraiment liĂ© Ă  votre santĂ© physique, mais Ă  votre santĂ© morale. Un agent de renseignement prenant de la drogue est trĂšs vulnĂ©rable, car il peut ĂȘtre dĂ©pendant et ses critĂšres de jugement ainsi que ses rĂ©actions seront affectĂ©s. Il met en danger sa vie et celle d'autres agents. Il en va de mĂȘme pour l'alcool. Un agent alcoolique est trĂšs vulnĂ©rable et dangereux pour le service auquel il appartient. Vous devez impĂ©rativement avoir une vie saine. 4Soyez discret. Si vous dĂ©sirez entrer Ă  la DGSE, n'en parlez pas Ă  tous vos amis, Ă  votre petite amie ou Ă  votre femme ni aux membres de votre famille. Ils pourraient le rĂ©pĂ©ter et des agents ennemis » pourraient chercher Ă  les utiliser ou Ă  les torturer pour obtenir des informations. Vous devez donc faire preuve d'une discrĂ©tion absolue. Vous pouvez raconter que vous ĂȘtes militaire ou fonctionnaire de l'État, mais rien de plus. 5Soyez disponible. Vos horaires de travail peuvent ĂȘtre trĂšs diffĂ©rents de ceux du commun des mortels. Vous devrez parfois spĂ©cialement si une situation de crise se prĂ©sente travailler de nombreuses heures, de jour comme de nuit. Vous pourrez Ă©galement ĂȘtre mutĂ© trĂšs loin de votre lieu de rĂ©sidence actuel et devrez parfois selon votre poste ĂȘtre envoyĂ© Ă  l'Ă©tranger. Si vous ĂȘtes militaire, vous serez probablement appelĂ© Ă  participer Ă  des missions en terre Ă©trangĂšre de façon rĂ©guliĂšre, vous ne devrez jamais rĂ©vĂ©ler votre destination ni votre rĂŽle. Votre vie de famille peut en souffrir, vous devez ĂȘtre prĂ©parĂ© Ă  cela. 6Vous devez avoir du caractĂšre. Pour travailler Ă  la DGSE, vous devez avoir une grande force de caractĂšre tout en Ă©tant souple d'esprit, faire preuve de psychologie et vous devez pouvoir rĂ©agir rapidement face Ă  tout changement de situation. Conseils Soyez brillante dans vos Ă©tudes. La DGSE cherche des agents dans les grandes Ă©coles et dans les universitĂ©s. Si vous ĂȘtes brillant dans vos Ă©tudes, un agent viendra peut-ĂȘtre vous contacter. Vous devez absolument ĂȘtre discret. Avant d'entrer Ă  la DGSE, vous passerez diffĂ©rents tests qui permettront de dĂ©terminer votre fiabilitĂ©. Certains de ces tests peuvent vous mettre Ă  rude Ă©preuve ceci dans le but de savoir si vous rĂ©sistez Ă  la pression et si vous pouvez conserver une information confidentielle mĂȘme dans une situation critique. Le poste que vous obtiendrez au sein de la DGSE dĂ©pend principalement de votre formation professionnelle. Si vous ĂȘtes un militaire aguerri, vous irez certainement sur le terrain. Si vous ĂȘtes un ingĂ©nieur informatique de talent, un analyste ou un linguiste, vous travaillerez principalement dans un bureau Ă  la piscine » le siĂšge de la DGSE Ă  Paris. Certains linguistes sont particuliĂšrement recherchĂ©s, spĂ©cialement ceux qui maitrisent les langues de l'arc de crise Proche-Orient, Moyen-Orient. La DGSE n'engage gĂ©nĂ©ralement pas de gens ĂągĂ©s de plus de 40 ans sauf cas particulier. Vous devez absolument avoir la nationalitĂ© française pour entrer Ă  la DGSE. La DGSE ne fait pas de discrimination en matiĂšre de couleurs, races, religions, sexe, origines, etc. Ne pensez pas gagner beaucoup d'argent et vivre comme James Bond. La vie d'un agent de renseignement est totalement diffĂ©rente de ce que vous avez pu voir dans les films. Vous ne roulerez pas Ă  200 km/h en Aston Martin sur une petite route de montagne avec un martini-gin dans une main et avec l'autre main sur les genoux d'une jolie blonde et vous n'irez pas jouer 5 millions d'euros dans un casino. Si vous dĂ©sirez participer Ă  des missions sur le terrain, vous devriez vous orienter tout d'abord vers une carriĂšre militaire afin d'obtenir un bon entrainement. Avertissements Si vous souhaitez travailler dans un organisme de renseignement, vous devez protĂ©ger les intĂ©rĂȘts de la Nation et non pas les mettre en pĂ©ril. Vous devez ĂȘtre une personne de confiance, faire preuve de rĂ©gularitĂ©, de constance et de stabilitĂ©. Vous devrez faire des concessions pour votre travail et avoir une vie saine. Il n'est pas question de trainer dans un bar jusqu'Ă  5 h du matin pour vous changer les idĂ©es pour une mission peut-ĂȘtre, mais sans boire d'alcool. Votre vie privĂ©e doit ĂȘtre discrĂšte et stable, d'autant plus que vos communications et votre vie privĂ©e peuvent ĂȘtre examinĂ©es Ă  n'importe quel moment afin de dĂ©terminer votre fiabilitĂ©. L'entrainement que vous aurez changera certainement votre personnalitĂ© et votre mode de vie. Ne mentez en aucun cas lors des entretiens de recrutement, car mĂȘme si vous Ă©tiez engagĂ©, vous seriez ensuite dans de sĂ©rieux problĂšmes. PrĂ©parez-vous Ă  rĂ©sister Ă  la pression et au stress, vous devez apprendre Ă  contrĂŽler parfaitement vos Ă©motions. Vous devez avoir une trĂšs bonne facultĂ© d'analyse et parfois ĂȘtre un excellent psychologue pour obtenir un renseignement. ÉlĂ©ments nĂ©cessaires Un Un diplĂŽme suivant le poste auquel vous postulez Un accĂšs Ă  internet et un ordinateur RĂ©fĂ©rences À propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 128 582 fois. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ?

action de voler une banque à main armée
AuBurkina Faso, une nouvelle entitĂ© dĂ©nommĂ©e "Forces spĂ©ciales" a Ă©tĂ© créée au sein des Forces armĂ©es nationales, selon un dĂ©cret signĂ© par le prĂ©sident du Faso, le Premier ministre et le ministre de la dĂ©fense. Les forces spĂ©ciales interviennent sur l’ensemble du territoire national ainsi qu’en dehors du territoire national.
Asie-Pacifique vidĂ©o DĂ©couverte par des universitaires corĂ©ens, elle aurait Ă©tĂ© tournĂ©e par un soldat amĂ©ricain en 1944. Le 5 juillet, la CorĂ©e du Sud a rendu publique une vidĂ©o qui pourrait ĂȘtre la premiĂšre montrant celles que l’on a longtemps appelĂ©es par euphĂ©misme les femmes de rĂ©confort ». Ces femmes Ă©taient, en rĂ©alitĂ©, des esclaves sexuelles exploitĂ©es par l’armĂ©e japonaise au cours de la seconde guerre mondiale. Selon les historiens, jusqu’à 200 000 personnes, pour la plupart des CorĂ©ennes mais aussi des Chinoises, des IndonĂ©siennes et des ressortissantes d’autres pays asiatiques, ont Ă©tĂ© enrĂŽlĂ©es de force dans les bordels de l’armĂ©e impĂ©riale. Cette question empoisonne les relations entre SĂ©oul et Tokyo depuis des dĂ©cennies, nombre de Sud-CorĂ©ens y voyant le symbole des abus et violences commis par le Japon durant sa domination coloniale, de 1910 Ă  1945. Seules des photographies de cet Ă©pisode Ă©taient connues jusqu’à aujourd’hui. L’extrait vidĂ©o, qui aurait Ă©tĂ© tournĂ© par un soldat amĂ©ricain en 1944, a Ă©tĂ© dĂ©couvert par des universitaires corĂ©ens aprĂšs deux ans de recherche dans les archives amĂ©ricaines. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Deuxhommes interpellĂ©s Ă  Flixecourt aprĂšs un vol Ă  mains armĂ©es au Carrefour contact de Nouvion Les deux hommes ont Ă©tĂ© interpellĂ©s au terme d’une course-poursuite avec les forces de l

RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ© The author highlights the various strategies of adaptation generated by the deregulation and uncertainty situation amonst the Russian army since the dissolution of the Varsovy pact. These strategies generate individual profesional reconversions as well as organisational transformations within the military institution. But they also result in transformations of the values that constituted the military institution. These values progressively differ from traditional values. In this context of an imperative adaptation to a new situation, pressure groups emerge, in favour of the military institution. They are part of the frame of survival strategies that progressively transform the institutional Russian de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1La pĂ©riode soviĂ©tique offrait au monde l'image d'une armĂ©e puissante, tant par son volume que par sa puissance de feu, et efficace du fait de la place centrale qu'elle occupait dans l'Ă©conomie du pays le complexe militaro-industriel constituait alors le secteur le plus performant de l'Ă©conomie soviĂ©tique. Cette image s'est brisĂ©e sous l'effet de la glasnost, qui a rĂ©vĂ©lĂ© les dysfonctionnements du secteur industriel militaire, et par voie de consĂ©quence, l'Ă©tat de dĂ©liquescence des forces armĂ©es soviĂ©tiques. 2Les tentatives de rĂ©formes impulsĂ©es et la crĂ©ation d'une armĂ©e russe dĂ©barrassĂ©e du poids des autres rĂ©publiques ont laissĂ© espĂ©rer un sauvetage de l'institution militaire. Mais la crise Ă©conomique n'a fait qu'accĂ©lĂ©rer le naufrage de l'armĂ©e, rendant cette organisation plĂ©thorique impossible Ă  maintenir. Les coupes budgĂ©taires, plus rapides que les rĂ©formes visant Ă  la rĂ©duction des effectifs, ont dĂ©finitivement aggravĂ© la situation. 3Le rĂ©sultat est saisissant l'armĂ©e russe est une armĂ©e mal nourrie, mal logĂ©e, dĂ©sorientĂ©e, clochardisĂ©e, laissĂ©e Ă  l'abandon, une armĂ©e dont l'objectif premier n'est plus de maintenir sa capacitĂ© de combat mais de subsister, par tous les moyens. Ses officiers, occupĂ©s Ă  se nourrir et Ă  nourrir leurs troupes, ne sont plus capables d'assurer les missions traditionnelles qui leur incombent. Formation et entraĂźnement ont pratiquement cessĂ©. La conscription est en dĂ©bĂącle et les Ă©coles militaires sont dĂ©sertĂ©es. 4L'augmentation de la criminalitĂ© au sein de l'armĂ©e les tribunaux militaires sont submergĂ©s d'affaires concernant non plus seulement de simples soldats mais des officiers, les pillages rapportĂ©s tant par la presse militaire que civile, les ventes d'Ă©quipements, de munitions Ă  des factions s'affrontant dans les rĂ©gions secouĂ©es par des conflits ethniques, sont autant de traits symptomatiques des armĂ©es vaincues, en dĂ©bĂącle, dont les hommes dĂ©sƓuvrĂ©s profitent du chaos laissĂ© par la guerre pour " se dĂ©dommager ". Bien qu'une telle description ait pu s'appliquer Ă  la TchĂ©tchĂ©nie oĂč de tels symptĂŽmes ont pu ĂȘtre identifiĂ©s, elle concerne aujourd'hui une armĂ©e en paix. 5L'image offerte par l'armĂ©e aujourd'hui est donc celle d'une institution en dĂ©route, oĂč tout ordre et toute discipline ont disparu. L'esprit de corps semble se perdre, chacun semble Ɠuvrer pour sa survie personnelle et ses intĂ©rĂȘts, chacun semble pratiquer la politique du pire, profiter de cette situation de chaos et l'amplifier. Un nouvel ordre se crĂ©e, avec de nouveaux critĂšres de mĂ©rite, de rĂ©ussite, chassant les valeurs militaires traditionnelles. 6Or, une analyse plus approfondie de la situation tend Ă  mettre en Ă©vidence l'Ă©mergence de pratiques, de rĂšgles nouvelles induites par cette situation de crise et par la capacitĂ© et les ressources dont ses membres disposent individuellement mais aussi collectivement pour faire face Ă  la crise. Ces pratiques et ces rĂšgles concourent Ă  leur tour Ă  modifier l'aspect et le fonctionnement de l'institution militaire. Paradoxes et complexitĂ©s sont ainsi gĂ©nĂ©rĂ©s et, Ă  travers eux, des risques pour la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure. 7Il est donc nĂ©cessaire de mettre en place une nouvelle grille de lecture de l'institution militaire russe. Nous nous proposons d'apporter quelques Ă©lĂ©ments pour ce faire. Ces Ă©lĂ©ments nous conduirons Ă  nous interroger sur les intentions sous-jacentes de certaines mesures discriminatoires prises par le pouvoir en dĂ©faveur de certaines unitĂ©s et en faveur d'autres, crĂ©ant ainsi une armĂ©e Ă  " plusieurs vitesses ". Car l'analyse proposĂ©e permet, en effet, de relativiser le caractĂšre " total " de l'Ă©tat de clochardisation de l'armĂ©e. Des indices provenant de la presse russe, civile et militaire, tendent en effet Ă  indiquer qu'une partie seulement de l'armĂ©e mais sans doute la plus grande, l'armĂ©e rĂ©guliĂšre serait dans un Ă©tat pitoyable, tandis qu'une autre - ou plutĂŽt les autres armĂ©es celle des autres ministĂšres dits " de force "1 et quelques troupes d'Ă©lites de l'armĂ©e rĂ©guliĂšre - serait parfaitement entretenue, voire choyĂ©e par le pouvoir dans le but de se protĂ©ger de cette armĂ©e déçue et humiliĂ©e par les dĂ©faillances du pouvoir. Cette situation d'inĂ©galitĂ© dans les Forces armĂ©es serait donc le rĂ©sultat d'un stratĂ©gie plus ou moins contrĂŽlĂ©e du pouvoir dont le principe serait de diviser pour mieux se protĂ©ger. L'apparition de nouvelles forces comme la garde prĂ©sidentielle, les Cosaques, le renforcement numĂ©rique des forces de police2, des troupes des frontiĂšres, alors que l'on procĂšde Ă  une rĂ©duction des forces rĂ©guliĂšres, et la contradictoire augmentation du nombre des gĂ©nĂ©raux3 en sont l'illustration flagrante. Le pouvoir se protĂ©gerait de l'armĂ©e par d'autres forces armĂ©es, crĂ©ant ainsi de nouveaux rapports entre organisations au sein mĂȘme des Forces armĂ©es. 8Une fois ce tableau dressĂ©, il convient de s'interroger sur la maniĂšre dont l'armĂ©e fait face non seulement Ă  la crise, mais Ă©galement Ă  la constitution de corps concurrents en son sein. C'est Ă  travers les diffĂ©rents types de stratĂ©gies mises en place par les militaires que nous rĂ©pondrons Ă  ces questions. Leur analyse permettra de mettre en Ă©vidence toute l'ambiguĂŻtĂ© de certains de ces choix qui tendent Ă  conduire Ă  une mutation de l'institution et les effets pervers qu'ils peuvent gĂ©nĂ©rer ainsi que les enjeux de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure qu'ils soulĂšvent pour la fĂ©dĂ©ration de Russie. L'imbrication des choix stratĂ©giques effectuĂ©s par les membres de l'institution, individuellement ou collectivement, concoure, en effet, Ă  recrĂ©er un systĂšme d'ordres et de sous-ordres nouveaux, dont l'Ă©quilibre reste prĂ©caire et peut ĂȘtre aisĂ©ment rompu du fait de la dĂ©multiplication des intĂ©rĂȘts au sein de cette institution. Les caractĂ©ristiques principales de ce systĂšme et les effets induits par les stratĂ©gies de survie Ă©laborĂ©es par ses membres semblent ĂȘtre la mise en place de nouvelles chaĂźnes de commandement et l'Ă©tablissement d'une Ă©conomie militaire mi-mafieuse, mi-lĂ©gale, parallĂšle Ă  l'Ă©conomie nationale. Le contexte de la clochardisation » 9C'est Ă  la perestroĂŻka que l'on doit l'Ă©clatement au grand jour de la crise profonde traversĂ©e par l'armĂ©e soviĂ©tique et aujourd'hui hĂ©ritĂ©e par l'armĂ©e russe dont la crĂ©ation remonte officiellement au 7 mai 1992. C'est, en effet la glasnost, introduite par Gorbatchev, qui a rĂ©vĂ©lĂ© les dĂ©fauts structurels dans l'organisation militaire, les mauvais traitements infligĂ©s aux jeunes recrues, les mauvaises conditions de vie de ses officiers et de leurs familles. Les premiers symptĂŽmes de cette crise sont apparus Ă  la faveur des Ă©lections de 1989 qui ont notamment permis Ă  certains militaires, Ă©lus dĂ©putĂ©s, d'exprimer, Ă  une tribune publique, des points de vues diffĂ©rents de ceux de l'Ă©tat-major, et ont contribuĂ© ce faisant Ă  faire disparaĂźtre l'image officielle d'une armĂ©e unifiĂ©e et inĂ©branlable. Mais la crise traversĂ©e par l'armĂ©e est bien antĂ©rieure Ă  sa dĂ©nonciation sur la place publique et les Ă©vĂ©nements d'aoĂ»t 1991, la crise Ă©conomique, puis la disparition de l'Empire l'ont accentuĂ©e. Un budget amputĂ© 10La dĂ©sintĂ©gration Ă©conomique du pays a en effet entraĂźnĂ© la rĂ©duction des dĂ©penses militaires. Le budget n'a cessĂ© de baisser et cela plus rapidement que la baisse des effectifs prĂ©vue par la rĂ©forme militaire Ă©laborĂ©e pendant l'Ăšre soviĂ©tique. L'inflation a fait fondre Ă  plusieurs reprises les soldes des militaires. Et, selon des experts, le budget allouĂ© Ă  la dĂ©fense ne peut thĂ©oriquement financer qu'une armĂ©e de 650 Ă  hommes, or l'armĂ©e en comprend aujourd'hui 1 En 1994, la DĂ©fense avait besoin d'un minimum vital de 55 trillions de roubles 135 millions de francs, elle s'en est vue accorder 37, puis la somme a Ă©tĂ© remontĂ©e Ă  40,6 5. En 1995, le MinistĂšre des Finances a simplement omis de payer les sommes rĂ©pertoriĂ©es dans la loi des finances, ce qui a conduit les commandants d'unitĂ©s Ă  trouver eux-mĂȘmes les moyens de se financer. De plus, les soldats professionnels, en particulier les officiers, ont non seulement vu leur salaire dĂ©vorĂ© par l'inflation, mais ils doivent faire face Ă  un retard de paiement des soldes qui peut atteindre de 3 Ă  6 mois dans les meilleurs des cas6. Toutefois, cette question reste complexe puisque, nous le verrons ultĂ©rieurement, on constate de fortes variations de paiement des soldes d'une unitĂ© Ă  l'autre7. Certaines unitĂ©s recevraient ponctuellement leurs soldes tandis que d'autres seraient laissĂ©es Ă  l'abandon8. 11En consĂ©quence, les troupes sont affamĂ©es. En 1995, le MinistĂšre des Finances n'avait rien dĂ©bloquĂ© pour les nourrir. De juin Ă  dĂ©cembre 1995, dans la rĂ©gion militaire de l'ExtrĂȘme-Orient, vingt cas de dĂ©cĂšs dus Ă  la malnutrition ont Ă©tĂ© recensĂ©s. 50% des rĂ©serves " intangibles " de nourriture rĂ©servĂ©es aux situations de guerre ont Ă©tĂ© consommĂ©es. Dans les Ă©coles Souvorov, des Ă©coles d'Ă©lite, les Ă©lĂšves sont nourris grĂące aux rĂ©serves parfois vieilles de cinq ans. Les parachutistes russes, quant Ă  eux, ne reçoivent des rations entiĂšres qu'avant un saut, ce qui n'arrivent pas mĂȘme une fois par mois9. 12En janvier 1996, 10% des nouvelles recrues incorporĂ©es dans la flotte du Pacifique prĂ©sentent des symptĂŽmes de malnutrition et sont placĂ©s en observation. Un reprĂ©sentant de la flotte tente alors d'expliquer cet Ă©tat de fait par le manque de recrues qui implique que des conscrits en mauvaise santĂ© sont incorporĂ©s pour pallier le dĂ©ficit d'hommes. Mais il semble bien que les recrues ne reçoivent pas toujours trois repas par jour. En aoĂ»t dernier, les militaires ont dĂ» entamer les stocks d'urgence rĂ©servĂ©s Ă  des situations de guerre10. A prĂ©sent, 90% des rĂ©serves et fournitures d'urgence sont officiellement Ă©puisĂ©es. L'exemple de la TchĂ©tchĂ©nie illustre parfaitement les maux dont souffre les militaires. La presse russe et la presse occidentale rapportent notamment des tĂ©moignages saisissants sur l'Ă©tat de malnutrition des soldats en TchĂ©tchĂ©nie. En fĂ©vrier 1996, un soldat du MinistĂšre de l'IntĂ©rieur dĂ©clarait Ă  un journaliste anglais n'avoir mangĂ© qu'une miche de pain et quatre boĂźtes de poissons fumĂ©s en quatre jours11. Les cas d'Ă©changes de munitions contre du pain ou de la vodka par les militaires sont nombreux. Le " taux de change " est stable une grenade Ă  main pour une bouteille de vodka ! Le tĂ©moignage d'un sergent au Los Angeles Times janvier 1996 est sans appel " les soldats russes ont Ă©tĂ© envoyĂ©s au combat avec des rations inadĂ©quates, sans gants, sans vĂȘtements de rechange, sans papier toilette ; les hommes sont en Ă©tat permanent de faim, de froid et d'extrĂȘme fatigue "12. Sur les cinquante membres de l'unitĂ© SOBR forces spĂ©ciales, 4 ont Ă©tĂ© tuĂ©s au combat, 13 blessĂ©s et 20 hospitalisĂ©s pour engelures et pneumonies13. 13Mais cet Ă©tat de fait s'applique Ă©galement aux troupes stationnĂ©es en Russie auxquelles l'Ă©tat-major est incapable de fournir l'Ă©quipement vestimentaire adĂ©quat. Le budget ne permet pas, en effet, de financer des vĂȘtements d'hiver. En consĂ©quence, en janvier 1995, 34 militaires ont Ă©tĂ© victimes d'engelures dans une unitĂ© stationnĂ©e dans le nord de la Russie14. Vassili Vorobev, adjoint financier du ministre de la DĂ©fense, renvoyĂ© par Boris Eltsine Ă  la fin du mois de novembre 1995, pour ne pas avoir assurĂ© la paye des troupes Ă  temps, se plaignait avant son Ă©viction de ne pouvoir Ă©quiper les 2/3 des soldats de bottes pour l'hiver15. Pour sa dĂ©fense, Vorobev accuse le gouvernement de ne pas avoir allouĂ© suffisamment de budget pour assurer le paiement de tous les postes16. 14D'un point de vue opĂ©rationnel, l'armĂ©e est en piteux Ă©tat. Le fuel manquant, les temps d'entraĂźnement ont Ă©tĂ© rĂ©duits au minimum. Les pilotes, par exemple, se sont vus rĂ©duire leur temps de vol de 100 heures Ă  30 heures par an. En outre, 35% des hĂ©licoptĂšres sont clouĂ©s au sol par manque de piĂšces de rechange17. D'aprĂšs des sociologues militaires18, 70% des commandants affirmaient, en 1994, que leur unitĂ© ne pouvait combattre correctement19. Selon un rapport du MinistĂšre des Affaires EtrangĂšres allemand, les forces armĂ©es russes sont incapables de se battre hors de la CEI. Sur 81 divisions terrestres, 51 ne seraient pas prĂȘtes au combat20. Le retour des troupes 15Le retour des troupes de TchĂ©coslovaquie, de Hongrie, de Pologne et d'Allemagne n'est pas sans incidence sur l'Ă©tat de dĂ©labrement de l'armĂ©e le retour de hommes environ, dont la majoritĂ© n'a pu ĂȘtre absorbĂ©e par une structure basĂ©e sur le mode contractuel, a rĂ©duit certains officiers Ă  l'Ă©tat de clochards. Avant mĂȘme le retour de TchĂ©coslovaquie et de Hongrie, familles de militaires vivaient dans des conditions dĂ©plorables, ce chiffre a augmentĂ© avec le retour des derniĂšres troupes stationnĂ©es Ă  l'Ă©tranger. En outre, les mesures de rĂ©duction des effectifs liĂ©es Ă  la rĂ©forme de l'armĂ©e russe21 ont Ă©tĂ© prises sans mesures d'accompagnement social adĂ©quates les logements prĂ©vus pour les officiers ne l'ont pas Ă©tĂ© en assez grand nombre22. Les quelques mesures mises en place par le gouvernement ont Ă©tĂ© mises Ă  mal par la corruption. 16Dans un entretien accordĂ© Ă  la NezavissimaĂŻa Gazeta23 en juin 1993, le ministre de la DĂ©fense de l'Ă©poque, Pavel Gratchev, reconnaissait la situation catastrophique dans ce domaine " Je sais que la situation ... est sĂ©rieuse, trĂšs sĂ©rieuse. Et je ne peux pas dire que l'on a eu beaucoup de rĂ©ussite dans ce domaine. Je soulignerais, pourtant, que l'ArmĂ©e a augmentĂ© la construction de logements de 100 Ă  500% en un an. NĂ©anmoins, je souhaite dire que dans la perspective du retour des troupes vers la Russie, le problĂšme ne sera pas rĂ©solu avant 1996. Cela pourrait mĂȘme empirer...On ne peut plus Ă©tendre la construction davantage. AprĂšs tout, les bataillons militaires de construction vont ĂȘtre Ă©liminĂ©s. Ce qui signifie que les logements ne peuvent ĂȘtre construits que par des organismes contractuels, et cela coĂ»te beaucoup d'argent, Ă©normĂ©ment d'argent ". 17Cette mĂȘme annĂ©e il manque appartements aux prĂ©visions. En 1994, familles d'officiers ne disposent pas d'un logement. Sur les prĂ©vus seuls ont Ă©tĂ© livrĂ©s. D'autre part, selon des informations obtenues par les Izvestia24 auprĂšs du MinistĂšre de la DĂ©fense, 40% des villes de garnisons militaires ne possĂšdent pas aujourd'hui de canalisations, de systĂšmes d'Ă©puration des eaux ou plus gĂ©nĂ©ralement de systĂšme de nettoyage de la ville. Certaines unitĂ©s vivent sous des tentes, dans des bateaux abandonnĂ©s, acculĂ©es Ă  crĂ©er leur propre version militaire des appartements communautaires25. Des mesures discriminatoires et aggravantes 18Certains choix politiques ont aggravĂ© la situation de l'armĂ©e, créé des inĂ©galitĂ©s et ouvert la porte Ă  une rĂ©gionalisation c'est le cas de la dĂ©centralisation de la protection sociale. Mais un certain nombre d'indices tendent Ă  montrer que l'Ă©tat de misĂšre de certaines unitĂ©s est un Ă©tat contrĂŽlĂ© par le pouvoir qui se protĂšge en neutralisant des unitĂ©s qui lui sont dĂ©favorables et promouvant d'autres unitĂ©s et d'autres forces loyales, crĂ©ant ainsi des corps concurrents au sein d'une mĂȘme entitĂ©. La mise Ă  contribution des finances locales 19La mise Ă  contribution des finances locales constitue sans doute un premier pas vers le renforcement des inĂ©galitĂ©s de traitement au sein de l'armĂ©e et vers une possible rĂ©gionalisation de cette derniĂšre. 20Le choix de dĂ©centralisation du systĂšme de protection sociale des militaires, c'est-Ă -dire le choix de la mise Ă  contribution des finances locales pour les dĂ©penses d'entretien d'unitĂ©s stationnĂ©es sur leur territoire, effectuĂ© en 1992-1993 par le gouvernement de Boris Eltsine26 pour faire face Ă  la diminution de la part de budget allouĂ©e Ă  l'armĂ©e a Ă©tĂ© un choix doublement dangereux. En effet il a conduit, d'une part, Ă  l'augmentation des inĂ©galitĂ©s de traitement dĂ©jĂ  perceptibles dans l'armĂ©e entre les troupes de retour des pays de l'Est ou d'Allemagne et celles restĂ©es en Russie, et, d'autre part, Ă  favoriser l'Ă©rosion de la chaĂźne de commandement en permettant l'Ă©tablissement de relations privilĂ©giĂ©es entre commandants d'unitĂ©s et pouvoirs locaux. 21Bien qu'il y ait parallĂ©lisme entre la protection sociale civile et la protection sociale des militaires, c'est-Ă -dire abandon de la gestion centrale de ces systĂšmes, le cas des militaires pose des problĂšmes beaucoup plus importants et d'une autre nature que dans le cas des civils. Dans les deux cas, le niveau de protection garanti par les rĂ©gions dĂ©pend de la situation Ă©conomique de celles-ci. Or, bien qu'en contrepartie de cette contribution les autoritĂ©s locales retiennent une partie des impĂŽts destinĂ©s au budget fĂ©dĂ©ral, les inĂ©galitĂ©s rĂ©gionales sont importantes. Le financement de la rĂ©installation des officiers rapatriĂ©s de l'Ă©tranger et de l'entretien des unitĂ©s par les rĂ©gions et les villes, risque de varier fortement d'un cantonnement Ă  l'autre et de crĂ©er des inĂ©galitĂ©s au sein de la population militaire dĂ©jĂ  fortement appauvrie. 22Certaines rĂ©gions inventives rĂ©ussissent, malgrĂ© leur faible budget, Ă  mettre en place des mesures innovantes, Ă  introduire des aides ciblĂ©es la ville de Moscou, par exemple, verse depuis avril 1994 des indemnitĂ©s aux familles des militaires de carriĂšres morts pendant leur service en temps de paix. Au club des officiers de la rĂ©gion de Nijni-Novgorod, est Ă©tudiĂ©e la participation des officiers Ă  la construction de leur propre logement. L'expĂ©rimentation consiste en l'utilisation directe par les militaires des moyens mis Ă  la disposition de la rĂ©gion par le budget fĂ©dĂ©ral MinistĂšre des finances les militaires versĂ©s dans la rĂ©serve ou Ă  la retraite reçoivent, selon le temps de service effectuĂ©, une somme qu'ils ne peuvent dĂ©penser que pour l'acquisition d'un logement. Autre exemple de rĂ©gionalisation des mesures le chef de l'administration de rĂ©gion de Sverdlovsk met en place des mesures complĂ©mentaires de protection sociale pour les membres des familles des militaires appelĂ©s une prioritĂ© d'emploi leur est donnĂ©e et, en cas de rĂ©duction des effectifs sur leur lieu de travail, l'avantage de conserver leur travail. 23Mais d'autres rĂ©gions refusent de prendre en charge le financement des troupes rĂ©installĂ©es sur leur territoire ; on assiste alors Ă  des nĂ©gociations entre le pouvoir central et la rĂ©gion rĂ©ticente, nĂ©gociations dont le pouvoir central ne sort pas toujours victorieux la presse militaire s'est plusieurs fois fait l'Ă©cho de solutions nĂ©gociĂ©es en dĂ©faveur du pouvoir central acculĂ© Ă  verser des contributions aux dĂ©penses d'entretien des unitĂ©s concernĂ©es. Mais dans ces rĂ©gions plus pauvres, c'est parfois un dialogue direct entre les commandants d'unitĂ©s et les autoritĂ©s locales qui s'instaure, supprimant ainsi un maillon de la chaĂźne de commandement, pour nĂ©gocier l'obtention d'un minimum vital. 24Les retards de paiement des salaires, qui ont pris un caractĂšre rĂ©current ces derniĂšres annĂ©es, tendent Ă  renforcer ce phĂ©nomĂšne de rapprochement des unitĂ©s et des autoritĂ©s locales, et par voie de consĂ©quence Ă  faire dĂ©pendre totalement les unitĂ©s des rĂ©gions dans lesquelles elles sont cantonnĂ©es. Paiement des unitĂ©s une logique des prioritĂ©s 25Ces retards dans le paiement des salaires, nous l'avons dĂ©jĂ  mentionnĂ©, ne sont pas les mĂȘmes pour toutes les unitĂ©s. On constate, en effet, de fortes variations d'une unitĂ© Ă  l'autre. Certaines sont payĂ©es en temps et en heure, tandis que d'autres perçoivent leurs soldes avec plusieurs mois de retard. La logique des prioritĂ©s dans le paiement des unitĂ©s est sans aucun doute politique. Deux phĂ©nomĂšnes sont observables premiĂšrement, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l'armĂ©e fĂ©dĂ©rale est laissĂ©e Ă  l'abandon - certaines de ses unitĂ©s, plus encore - tandis que d'autres unitĂ©s, proches du pouvoir, sont particuliĂšrement " choyĂ©es " ; deuxiĂšmement, les " autres armĂ©es ", dĂ©pendantes des ministĂšres dits " de contrainte " ou " de force "27 se voient privilĂ©gier tant dans le paiement des traitements, que dans leur effectif ou leur puissance de feu. En d'autres termes, l'Ă©tat de clochardisation de l'armĂ©e serait entretenu Ă  dessein par le pouvoir tandis qu'un nombre sĂ©lectionnĂ© d'unitĂ©s bĂ©nĂ©ficierait d'un traitement de faveur. Les unitĂ©s d'Ă©lites, rattachĂ©es Ă  la prĂ©sidence Dzerzinski, TaganskaĂŻa.. font notamment partie de ces unitĂ©s privilĂ©giĂ©es28. Neutralisation des unitĂ©s dĂ©favorables au prĂ©sident 26On peut avancer l'hypothĂšse que la prĂ©sidence a fait le choix de retarder le paiement et de diminuer de façon drastique les moyens des forces armĂ©es rĂ©guliĂšres parce qu'elle aurait peur que celles-ci lui soient dĂ©loyales. Notons que selon Richard Staar, expert amĂ©ricain de l'armĂ©e russe, quatre des huit brigades des forces d'Ă©lites aĂ©roportĂ©es ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es aux troupes terrestres de peur qu'elles ne soutiennent un coup d'Etat menĂ© par le gĂ©nĂ©ral Lebed29. Les unitĂ©s blindĂ©es stationnĂ©es Ă  Bogoutcher et Elni 654 km au sud sud-est et 300 km Ă  l'est de Moscou sont dans une situation dĂ©plorable et vivent sous des tentes. Le journaliste Efim Egorov, de NezavissimaĂŻa Gazeta, soutient en septembre 1994 qu'il s'agit d'une prĂ©caution prise pour les neutraliser en cas d'une Ă©ventuelle action de l'armĂ©e30. L'information selon laquelle l'ancienne division Dzerzinski, dite division autonome tactique, apprendrait le combat en milieu urbain31 et la rĂ©cente crĂ©ation, en 1995, d'un rĂ©giment de gendarmes au niveau rĂ©gional composĂ© d'une unitĂ© pour 2 ou 3 oblasts rĂ©gions chargĂ© de " supprimer tout risque d'agitation "32 tendent Ă  confirmer l'hypothĂšse du journaliste de NezavissimaĂŻa Gazeta. Tout comme le fait que, parallĂšlement Ă  une diminution des effectifs militaires, on observe une augmentation des " armĂ©es policiĂšres "33. En comparaison avec l'Ăšre soviĂ©tique, le nombre total des agents de police a Ă©tĂ© multipliĂ© par 1,5. La raison officielle invoquĂ©e est l'augmentation de la criminalitĂ©, mais ces forces de l'ordre peuvent constituer une rĂ©serve destinĂ©e Ă  assurer la protection du pouvoir. Leur mission n'est-elle pas aussi de garder les administrations nationales, les hauts fonctionnaires en cas de " graves troubles de l'ordre public " ?... Ajoutons que les troupes du ministĂšre de l'IntĂ©rieur sont, selon l'hebdomadaire les Nouvelles de Moscou34, remarquablement armĂ©es. 27Le GĂ©nĂ©ral Lev Rokhline, prĂ©sident du ComitĂ© pour la DĂ©fense Ă  la Douma notait en mars dernier35 que la rĂ©duction du nombre des gĂ©nĂ©raux dans l'armĂ©e fĂ©dĂ©rale36 une diminution de 603 gĂ©nĂ©raux sur environ s'accompagnait paradoxalement d'une augmentation de leur nombre + 328 dans les autres armĂ©es37. 28Anton Sourikov, chercheur Ă  l'Institut des Etudes de DĂ©fense de Moscou, dĂ©clare, en fĂ©vrier 1996, Ă  un journaliste anglais " un des principaux problĂšmes de l'armĂ©e est que son commandant en chef, B. Eltsine, considĂšre les forces armĂ©es non pas comme un moyen de dĂ©fense du pays, mais comme le sien. Puisqu'il considĂšre que l'armĂ©e ne lui est pas loyale, une grande partie du budget va au MinistĂšre de l'IntĂ©rieur "38. 29Boris Eltsine a en effet de bonnes raisons de s'inquiĂ©ter de sa popularitĂ© au sein de l'armĂ©e. En 1993, un tiers des voix de l'armĂ©e allait Ă  Jirinowski. Les Nouvelles de Moscou du 18 dĂ©cembre 1993 donnait les chiffres suivants 72% du personnel des forces stratĂ©giques ont votĂ© pour Jirinowski ; respectivement 74% et 87% des divisions d'Ă©lites Tamane et KantĂ©mirov ont Ă©galement votĂ© pour Jirinowski qui a recueilli 46% des voix de la rĂ©gion militaire de Moscou. En 1994, le prĂ©sident n'Ă©tait soutenu que par un officier sur cinq. En mars 1996, le spĂ©cialiste des questions militaires du quotidien libĂ©ral russe NezavissimaĂŻa Gazeta, Pavel Felgengauer, estimait qu'Eltsine ne pouvait compter que sur le soutien de 5 Ă  7% des hauts gĂ©nĂ©raux. Les Ă©lections prĂ©sidentielles de juin dernier ont confirmĂ© ce dĂ©saveu les votes des militaires se sont Ă  nouveau reportĂ©s sur Jirinowski mais aussi sur le GĂ©nĂ©ral Lebed. La constitution de corps concurrents 30Boris Eltsine chercherait Ă  s'entourer de forces loyales, hors de la subordination du ministre de la DĂ©fense. Or, les commandants des onze " autres " armĂ©es, qui sont notamment constituĂ©es des troupes de l'IntĂ©rieur, du Service fĂ©dĂ©ral des frontiĂšres ou du Service de sĂ©curitĂ© fĂ©dĂ©ral, dĂ©pendent directement du prĂ©sident et bĂ©nĂ©ficient aujourd'hui de rĂ©gimes de faveur. 31Le MarĂ©chal Chapochnikov, de passage Ă  Paris pour la prĂ©sentation de son ouvrage en novembre 199439, confirmait cette tendance Ă  la dualisation des forces armĂ©es une partie de celles-ci est dĂ©sormais payĂ©e localement et sous la coupe des autoritĂ©s locales, recevant ou non son solde, et une autre partie se transforme en une armĂ©e d'Ă©lite bien payĂ©e et directement sous les ordres de la prĂ©sidence. 32L'exemple de la TchĂ©tchĂ©nie est encore ici le plus frappant, puisqu'il illustre parfaitement les inĂ©galitĂ©s et les discriminations dĂ©crites prĂ©cĂ©demment. Plusieurs instances sont impliquĂ©es dans la guerre en TchĂ©tchĂ©nie l'armĂ©e rĂ©guliĂšre, mais Ă©galement les troupes du ministĂšre de l'IntĂ©rieur ainsi que des officiers du FSB, l'ancien KGB. Les diffĂ©rences de traitement observĂ©es et rapportĂ©es selon l'armĂ©e d'appartenance sont saisissantes alors que les officiers du FSB et du MinistĂšre de l'IntĂ©rieur MVD sont relevĂ©s avec une grande ponctualitĂ© respectivement tous les 30 et tous les 45 jours, les officiers de l'armĂ©e rĂ©guliĂšre voient systĂ©matiquement reconduire la durĂ©e de leur sĂ©jour officiellement de trois mois parfois Ă  plusieurs reprises. Ces derniers ne touchent leurs salaires qu'avec plusieurs mois de retard. En 1995, 332 militaires sous contrats ont dĂ©sertĂ© Ă  cause du non paiement de leurs salaires. Le retard dans le paiement des salaires des troupes du MVD et les officiers du FSB sont rares. Une aide aux familles des officiers du MVD et du FSB est par ailleurs attribuĂ©e alors qu'elle est refusĂ©e aux familles des militaires de l'armĂ©e rĂ©guliĂšre40. 33Le commentateur militaire du quotidien NezavissimaĂŻa Gazeta, Efim Egorov, indiquait en septembre 1994 qu'un systĂšme spĂ©cial de versements complĂ©mentaires au salaire de base a Ă©tĂ© instaurĂ© au profit des militaires de certaines structures il s'agit du Service de sĂ©curitĂ© de la prĂ©sidence, du Service gĂ©nĂ©ral de la sĂ©curitĂ©, du Centre de tĂ©lĂ©communications militaires, du Service fĂ©dĂ©ral du contre-espionnage ; selon ce journaliste, Boris Eltsine dĂ©ploierait autour de Moscou des divisions d'Ă©lites bien payĂ©es, choyĂ©es, susceptibles de protĂ©ger le pouvoir contre une Ă©ventuelle action de l'armĂ©e. En quelque sorte, plus on s'Ă©loigne de Moscou, plus l'armĂ©e serait laissĂ©e Ă  l'abandon. Ces divisions auraient vu leurs effectifs augmentĂ©s. Leur mobilitĂ© aurait Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©e ainsi que leur puissance de feu. Ce corps serait soumis Ă  un nouveau centre autonome et non au systĂšme de commandement gĂ©nĂ©ral. 34Face Ă  la division de l'armĂ©e, Ă  la crise de confiance envers le pouvoir central, le prĂ©sident semble avoir pris une option claire celle de neutraliser ses opposants, l'enjeu principal restant sa survie politique. La constitution de corps concurrents au sein des forces armĂ©es fĂ©dĂ©rales d'une part, et entre les forces armĂ©es, tous ministĂšres de force confondus d'autre part, en est la premiĂšre consĂ©quence. ModalitĂ©s d'action individuelles et collectives face Ă  la crise 35Face Ă  une situation matĂ©rielle de plus en plus difficile, aggravĂ©e par des inĂ©galitĂ©s artificiellement créées, fruits de stratĂ©gies politiques, et une crise morale de plus en plus aiguĂ«, les membres de l'institution militaire mettent en place des stratĂ©gies de survie et adoptent des comportements nouveaux. 36Ces comportements sont principalement dĂ©terminĂ©s par trois facteurs la position hiĂ©rarchique, la situation familiale et les possibilitĂ©s de reconversion Ă  la vie civile. Selon la façon dont se conjuguent ces trois facteurs, les individus Ă©laborent telle ou telle stratĂ©gie ou semblent se donner telle ou telle rĂšgle de conduite. 37Ces comportements peuvent ĂȘtre regroupĂ©s selon trois grands axes de conduite fuir, survivre par tous les moyens, c'est-Ă -dire entrer dans l'illĂ©galitĂ© grĂące au double-emploi, voire la criminalitĂ© ou encore profiter de la situation de chaos pour s'enrichir, ou Ɠuvrer Ă  la restauration l'institution. 38Globalement les sous-officiers et officiers subalternes s'inscrivent dans une mĂȘme logique de survie Ă©lĂ©mentaire lorsque l'alternative de quitter l'armĂ©e n'est pas envisageable, au mĂȘme titre, ils doivent tenter par tous les moyens de subvenir aux besoins de leurs familles. Les officiers supĂ©rieurs, pour la grande majoritĂ©, ne peuvent envisager de quitter l'armĂ©e. AprĂšs une vie consacrĂ©e Ă  l'institution, leur reconversion est peu envisageable. Restaurer l'institution militaire reste la seule alternative. Les membres de l'appareil souhaitent conserver leur privilĂšges et optent pour cette restauration ; certains, pourtant, touchĂ©s par le " syndrome du millionnaire " qui frappe la Russie sont tentĂ©s de profiter de la situation chaotique pour s'enrichir. StratĂ©gies de fuite 39Par stratĂ©gies de fuite, nous entendons aussi bien les fuites illĂ©gales que sont l'insoumission et la dĂ©sertion, que la dĂ©cision et le rĂ©sultat effectif de quitter l'institution militaire en dĂ©rive pour se rĂ©insĂ©rer dans la vie civile ou encore le fait de rejoindre des corps plus privilĂ©giĂ©s de l'armĂ©e fĂ©dĂ©rale ou des autres forces armĂ©es. 40L'insoumission et la dĂ©sertion 41La stratĂ©gie de fuite est symptomatique des conscrits qui constituent le gros de l'armĂ©e. L'armĂ©e pĂątit de ce point de vue de la dĂ©gradation de son image, une image entachĂ©e par la dĂ©nonciation des actes racistes de certains officiers, des pratiques systĂ©matiques de bizutage et enfin par la guerre en TchĂ©tchĂ©nie, au cours de laquelle on a vu des conscrits dĂ©pourvus de tout entraĂźnement ĂȘtre envoyĂ©s au combat. 42L'animositĂ© interethnique dont les recrues non-slaves, et plus spĂ©cifiquement les recrues originaires d'Asie centrale, ont Ă©tĂ© la cible dans l'armĂ©e soviĂ©tique, a Ă©tĂ© mise en Ă©vidence de longue date par des chercheurs amĂ©ricains sur la base d'entretiens rĂ©alisĂ©s auprĂšs de militaires Ă©migrĂ©s en IsraĂ«l dans les annĂ©es soixante-dix et publiĂ©s en 198941. Mais la glasnost a permis de la rĂ©vĂ©ler au public et de briser le mythe de l'armĂ©e soviĂ©tique " mĂ©canisme d'intĂ©gration et moule d'un homme nouveau susceptible de devenir l'Ă©lĂ©ment d'une sociĂ©tĂ© multinationale solide et solidaire ". La dĂ©nonciation du martyre des recrues d'Asie centrale42 et le poids de l'opinion publique ouzbek sur les autoritĂ©s de la rĂ©publique d'Asie centrale ont entraĂźnĂ©, en 199043, le transfert des recrues ouzbeks des StroĂŻbats bataillons de construction qui comptaient le plus de recrues ouzbeks dans des unitĂ©s rĂ©guliĂšres44, puis l'abandon du principe d'" extraterritorialitĂ© "45 si cher au pouvoir soviĂ©tique. 43Aujourd'hui, de fait, l'armĂ©e russe n'est plus minĂ©e pas ce racisme interethnique, mais elle hĂ©rite d'une pratique qui, bien que dĂ©noncĂ©e avec force pendant la perestroĂŻka, semble reprendre de la vigueur aprĂšs quelques annĂ©es de rĂ©pit. La dedovchtchina, terme qui recouvre des pratiques cruelles de supĂ©rieurs envers les jeunes recrues, qui peuvent aller jusqu'au viol ou au meurtre, n'est pas sans rapport avec le discrĂ©dit qui touche l'institution militaire, la baisse de son prestige, ainsi qu'avec les problĂšmes de discipline et de baisse constante des effectifs Ă  chaque appel. Entre 1985 et 1990, Ă  morts au sein de l'armĂ©e, dans des " circonstances suspectes ", ont Ă©tĂ© attribuĂ©es Ă  la dedovchtchina46. A ce chiffre s'ajoutent les 6 Ă  8% de suicides de recrues par an. En temps de paix, l'Ă©quivalent d'un bataillon de hommes disparaĂźt chaque annĂ©e. Les familles connaissent rarement la vĂ©ritable raison du dĂ©cĂšs. La mention " Mort dans l'exercice de ses fonctions " est souvent la seule explication qui leur soit donnĂ©e. Selon les Nouvelles de Moscou,47 cette pratique n'a pas disparu malgrĂ© les dĂ©nonciations mĂ©diatiques pendant la perestroĂŻka. Les mĂ©dias y portent simplement aujourd'hui une attention moins grande. 44De fait, l'insoumission atteint des taux records qui provoquent la dĂ©sorganisation de nombreuses unitĂ©s. Entre 1992 et 1993, on observe un doublement des condamnations pour insoumission. A l'automne 1995, 64% des effectifs Ă©taient rĂ©alisĂ©s. En 1996, on comptabilisait, dans le district militaire de Moscou, 95% de dĂ©fections. Les Ă©lĂšves-officiers, quant Ă  eux, dĂ©sertent les Ă©coles militaires. La prestigieuse Ă©cole d'Ă©lite Souvorov ne recrute qu'Ă  hauteur de 70% de ses possibilitĂ©s. 45A notre connaissance, peu de donnĂ©es ont Ă©tĂ© publiĂ©es sur les dĂ©sertions en temps de paix. On trouve parfois mention dans la presse d'une " augmentation des condamnations pour dĂ©sertion ", mais sans plus de prĂ©cisions. Officiellement, 120 cas de dĂ©sertion ont Ă©tĂ© recensĂ©s dans l'armĂ©e en 1996. Ce chiffre est vraisemblablement largement sous-estimĂ© puisque le procureur militaire indique que, dans la seule division de Tamane48, 25 affaires de dĂ©sertion ont Ă©tĂ© jugĂ©es49. Quitter l'armĂ©e et se reconvertir 46Les meilleurs Ă©lĂ©ments quittent l'armĂ©e. Les consĂ©quences de cette fuite sur la fiabilitĂ© et la qualitĂ© des forces armĂ©es russes sont encore difficiles Ă  Ă©valuer. Comme c'est le cas dans une institution en crise, les membres dĂ©sireux de partir sont les plus prĂ©disposĂ©s Ă  une reconversion rapide et Ă  une bonne rĂ©insertion ; en d'autres termes, les meilleurs Ă©lĂ©ments et les plus jeunes sont tentĂ©s de quitter l'institution en crise. L'armĂ©e n'Ă©chappe pas Ă  cette rĂšgle. Un sondage, rĂ©alisĂ© par l'AcadĂ©mie LĂ©nine en avril 1990, indique que 77% des officiers alors dĂ©sireux de quitter l'armĂ©e sont identifiĂ©s comme ayant des capacitĂ©s d'exĂ©cution importantes, capables d'initiatives et particuliĂšrement consciencieux dans leur travail50. Pour l'auteur du sondage, ces officiers sont donc loin d'ĂȘtre les plus mauvais Ă©lĂ©ments. Bien que les principaux critĂšres d'excellence retenus prennent aujourd'hui une connotation dĂ©risoire 90% ont Ă©tudiĂ© dans des Ă©coles militaires et obtenu de trĂšs bonnes notes, 65% Ă©taient communistes et 21% membres du Komsomol, la gravitĂ© de ce phĂ©nomĂšne n'en est pas moins Ă©vidente d'autant que ces officiers comptent parmi les plus jeunes en 1989 27% des officiers demandant Ă  quitter l'armĂ©e ont moins de 23 ans, 43% ont entre 23 et 25 ans et 21% ont entre 25 et 30 ans, le reste a plus de 30 ans 9%. 47En 1994, officiers ont quittĂ© l'armĂ©e de leur propre choix51. Pour le colonel de rĂ©serve I. Deriouguine52, membre de l'Association des sociologues militaires, ces officiers appartiennent Ă  la catĂ©gorie des gradĂ©s, du lieutenant au capitaine, ce sont des pragmatiques qui essaient de se reconvertir au plus vite. Jeunes, souvent sans famille Ă  charge, de formation scientifique ou technique, ils trouvent facilement du travail dans des sociĂ©tĂ©s publiques ou privĂ©es. 48La reconversion dans les polices privĂ©es police des banques, services de sĂ©curitĂ©, le gardiennage, a constituĂ© une voie possible de reconversion pour des militaires sans formation civile spĂ©cifique. Bien que ce phĂ©nomĂšne ait conduit Ă  la dĂ©multiplication des forces paramilitaires sur le territoire de la FĂ©dĂ©ration de Russie, le nombre de reconversions possibles dans ce domaine n'est pas extensible Ă  l'infini et l'on peut sans doute postuler qu'aujourd'hui l'armĂ©e est constituĂ©e d'Ă©lĂ©ments qui y restent non pas par choix mais par absence de choix. Le transfert vers des unitĂ©s privilĂ©giĂ©es 49L'ultime recours, dans cette stratĂ©gie de fuite, semble ĂȘtre le transfert vers des unitĂ©s privilĂ©giĂ©es, vers des corps d'Ă©lites. Ces corps, comme les troupes du MinistĂšre de l'IntĂ©rieur ou les troupes de gardes-frontiĂšres touchent des revenus supĂ©rieurs de 50 Ă  100% Ă  ceux des membres de l'armĂ©e rĂ©guliĂšre. Des transferts massifs vers ces troupes ont pu ĂȘtre observĂ©s en 1994, 200 officiers ont pu ainsi les rejoindre. Cinq fois plus d'officiers souhaitaient le faire Ă  cette Ă©poque53. Entrer dans l'illĂ©galitĂ© 50Entrer dans l'illĂ©galitĂ© vis-Ă -vis des lois militaires54 devient une alternative de plus en plus adoptĂ©e par les sous-officiers et les officiers russes. Ceux-ci reçoivent l'Ă©quivalent de deux fois le revenu minimum tel qu'il est Ă©tabli en Russie. Ce qui signifie qu'un officier de carriĂšre peut nourrir et vĂȘtir dĂ©cemment un seul autre membre de sa famille. Or les statistiques montrent qu'en moyenne la famille d'un officier ou d'un sous-officier est composĂ©e de trois personnes et, dans 45% de ces familles, la femme ne travaille pas55. De plus, les salaires ne sont pas versĂ©s pendant des semaines, voire des mois. Et, d'aprĂšs le sociologue militaire I. Deriouguine, les militaires ne possĂšdent pas d'Ă©pargne. Comment vivent-ils lorsqu'ils n'ont pas Ă©tĂ© payĂ©s pendant trois mois ? Deux options de conduite pas forcĂ©ment incompatibles sont observĂ©es le double-emploi et l'entrĂ©e dans la criminalitĂ©. Le travail au noir 51Les rĂ©sultats des sondages publiĂ©s dans la presse depuis 1989 permettent de saisir l'importance du phĂ©nomĂšne. Le travail au noir pendant les heures de service est connu et acceptĂ© tacitement par les supĂ©rieurs depuis plusieurs annĂ©es56. Le travail d'appoint des officiers n'est donc pas exceptionnel57. Les officiers proposent leurs services, comme en tĂ©moigne cette petite annonce parue dans la presse au dĂ©but de l'annĂ©e 1994, et relevĂ©e par un journaliste de la revue Armia58 " Officier, 35 ans, maĂźtrisant parfaitement le maniement de toutes les armes de combat, de toutes les armes Ă  feu, recherche travail ". 52Le double-emploi offre Ă  un grand nombre d'officiers une solution idĂ©ale aux problĂšmes financiers qui les frappent. Un sondage rĂ©alisĂ© en fĂ©vrier 1992 auprĂšs de 500 officiers par les Ă©tudiants de l'AcadĂ©mie Humanitaire ancienne AcadĂ©mie Politico-Militaire LĂ©nine et par la revue militaire Armia, montre que la majoritĂ© d'entre eux travaille en dehors des fonctions militaires. Le sondage, publiĂ© dans deux journaux diffĂ©rents59, indique qu'un officier sur deux travaille pendant le service. 24% travaillent chaque jour pendant leur temps libre, 7% travaillent pendant leurs congĂ©s et 80% ne cachent pas cette seconde activitĂ© Ă  leurs collĂšgues. 40% Ă  44% d'entre eux se disent fiers de leur activitĂ© militaire et ne travaillent Ă  cĂŽtĂ© que par nĂ©cessitĂ©, 33% travaillent pour le plaisir et servent dans l'armĂ©e avec peu d'enthousiasme. 41% des officiers travaillant en dehors de leurs fonctions militaires effectuent un travail physiquement pĂ©nible et 6% effectuent un travail intellectuel. 90% d'entre eux ont servi dans l'armĂ©e entre 5 et 15 ans. Seulement 4% d'entre eux ont Ă©tĂ© sanctionnĂ©s pour ces activitĂ©s illĂ©gales, un sur deux a reçu un blĂąme. Ces chiffres montrent une grande tolĂ©rance et une comprĂ©hension de leurs supĂ©rieurs ainsi que l'existence d'un accord tacite entre eux. 53Ce type de sondage a pratiquement disparu des publications. Des enquĂȘtes du Centre de recherche militaro-sociologique, psychologique et juridique des Forces armĂ©es60 sont rĂ©alisĂ©es sur ce thĂšme, mais ne sont pas toujours accessibles compte tenu du caractĂšre sensible des informations qu'elles contiennent. Quelques donnĂ©es arrivent toutefois jusqu'Ă  la publication les rĂ©sultats d'un sondage dont on ignore l'auteur, publiĂ©s en aoĂ»t 1996 dans le supplĂ©ment militaire du quotidien NezavissimaĂŻa Gazeta61, confirment l'aggravation de la situation. 82% des militaires interrogĂ©s officiers de l'armĂ©e et de la flotte dont le nombre n'est pas prĂ©cisĂ© disent avoir eu un deuxiĂšme emploi ou travailler au moment de l'enquĂȘte dans une entreprise ou une agence privĂ©e de sĂ©curitĂ©, dans le secteur du commerce ou des services. Un tiers d'entre eux indique que ce type de travail constitue une source rĂ©guliĂšre de revenus. Devenir » un criminel 54Pour I. Deriouguine, l'armĂ©e se transformerait en une Ă©cole de la criminalitĂ© pour la jeune gĂ©nĂ©ration. En 1993, les tribunaux militaires ont examinĂ© plus de affaires, soit Ă  peu prĂšs autant qu'il y a deux ans. Mais il est particuliĂšrement important de constater la prĂ©dominance des vols 40 % de toutes les affaires jugĂ©es. En 1994, " parmi les officiers, un officier sur trois est poursuivi pour vol " selon le Lieutenant-GĂ©nĂ©ral Anatoli Marounov, chef de la Direction des tribunaux de guerre au MinistĂšre de la Justice de la FĂ©dĂ©ration de Russie62. On enregistre une baisse des condamnations depuis 1994 qui n'est due qu'Ă  la baisse des effectifs et Ă  l'existence d'une dĂ©linquance latente et larvĂ©e ainsi qu'Ă  l'attitude conciliante de certains commandants vis-Ă -vis des infractions de nombreux dĂ©lits restent impunis. Cette baisse est Ă©galement Ă  imputer au ralentissement du travail des tribunaux militaires touchĂ©s par la crise. Le fonctionnement des 160 tribunaux militaires a Ă©tĂ© paralysĂ© au mois de janvier 1994. Le MinistĂšre de la DĂ©fense s'est vu retirer l'entretien des tribunaux au profit du MinistĂšre de la Justice sans que rien ne soit prĂ©vu pour cela dans son budget. En consĂ©quence, les tribunaux militaires se sont vus couper l'Ă©lectricitĂ©, le tĂ©lĂ©phone et l'eau pour non-paiement, jusqu'Ă  ce qu'ils reviennent sous le financement de la DĂ©fense quelques mois plus tard63. Cette augmentation de la criminalitĂ© au sein du corps des officiers n'est sans doute pas sans relation avec l'exemple fourni de longue date par une partie du haut commandement militaire dont les motivations sont toutefois autres. Profiter du chaos et s'enrichir 55A tous les Ă©chelons et donc aux Ă©chelons supĂ©rieurs de la hiĂ©rarchie, le militaire vit un processus de crise et de redĂ©finition, car il n'appartient plus Ă  un corps privilĂ©giĂ©. Gagner de l'argent devent donc nĂ©cessitĂ©. Comme le reste de la population, il est touchĂ© par la nouvelle image du hĂ©ros russe, engendrĂ©e par le processus de rĂ©forme Ă©conomique, par la privatisation et la spĂ©culation l'image du " millionnaire "64. Aux plus hauts Ă©chelons de la hiĂ©rarchie militaire, la logique de l'enrichissement Ă  tout prix est observable. 56La mise en Ă©vidence de l'apparition d'un clan militaro-commercial liĂ© Ă  l'Ă©lite militaire, et surtout Ă  des structures mafieuses, a Ă©tĂ© faite par de nombreux observateurs de l'institution militaire, russes65 et occidentaux. Les agissements des mafias militaires ont Ă©tĂ© largement dĂ©crits66. Le rĂ©cent ouvrage de R. Lesnik et H. Blanc, L'empire de toutes les mafias67, dĂ©peint des opĂ©rations mafieuses d'envergure rĂ©alisĂ©es par des officiers de hauts rangs qui n'ont pu ĂȘtre rĂ©alisĂ©es sans le soutien tacite des hauts fonctionnaires de la DĂ©fense ou des hautes sphĂšres du pouvoir. DĂ©tournements d'armes, vol de vaisseaux, de sous-marins, dĂ©tournements de fonds, convoyage de marchandises de contrebande dans des avions militaires, dĂ©tournements des fonds destinĂ©s Ă  l'achat de la nourriture68, autant d'actions qui prouvent Ă  quel point toute la hiĂ©rarchie militaire est gangrenĂ©e. Profiter de la confusion liĂ©e au retrait de troupes stationnĂ©es en Allemagne pour s'approprier et revendre des biens militaires ou commercialiser les carburants et les combustibles semble ĂȘtre puni de la mĂȘme façon quelques jours de villĂ©giature prĂšs de la Mer Noire ! 57Le systĂšme de protection social, dont nous avons dĂ©crit prĂ©cĂ©demment l'Ă©tat de dĂ©liquescence, est Ă©galement touchĂ© par ces agissements. Les lois de dĂ©cembre 1993, relatives Ă  la DĂ©fense, dĂ©finissent un certains nombre de droits comme la garantie de protection juridique et sociale aux militaires dĂ©gagĂ©s de leur fonction et aux membres de leurs familles, droit au logement, droit Ă  la protection de la santĂ© et Ă  l'assistance mĂ©dicale, dĂ©dommagement en cas d'accident, de mort pendant le service, or ces droits ne sont pas appliquĂ©s. Les quelques mesures prises ont Ă©tĂ© inefficaces car court-circuitĂ©es par des militaires sans scrupules. 58Dans un premier temps, un certain nombre de fonds de protection sociale ont Ă©tĂ© constituĂ©s dĂšs 1990, par risque69 ou par type de public70, et un accord entre le MinistĂšre de la DĂ©fense et la FĂ©dĂ©ration des syndicats d'ouvriers et d'employĂ©s des forces armĂ©es a mĂȘme Ă©tĂ© signĂ©. Mais ces accords et ces fonds n'ont pas jouĂ© de rĂŽle efficace et ont sans doute servi pendant quelque temps Ă  rassurer les militaires. Puis une modification des responsabilitĂ©s respectives de l'État, des syndicats, des entreprises a Ă©tĂ© envisagĂ©e et rĂ©alisĂ©e. Dans un second temps, et depuis 1992, de nouveaux fonds de garantie ont Ă©tĂ© créés. Aujourd'hui la presse civile souligne la disparition d'un certain nombre de structures et de fonds. Ces instances avaient pour mission la mise en place de mesures de protection sociale Ă  l'attention des militaires libĂ©rĂ©s de leurs obligations en raison des rĂ©ductions des forces armĂ©es et versĂ©s dans la rĂ©serve. Depuis leur crĂ©ation et le dĂ©blocage des fonds qui leur Ă©taient destinĂ©s, elles semblent avoir littĂ©ralement disparues. La Fondation d'État " Garantia ", qui fut créée par un dĂ©cret du prĂ©sident de Russie Ă  l'automne 199171, ne laisse aujourd'hui pas beaucoup de traces de ses activitĂ©s. Ni mĂȘme le Fonds des " DĂ©fenseurs de la Patrie " qui a reçu des financements publics importants et au sein duquel des cadres-officiers de l'Ă©tat-major ont Ă©tĂ© placĂ©s. 59Le " Centre commercial " du MinistĂšre de la DĂ©fense s'est, lui, dissout avec le temps. Il avait pour mission de coordonner la vente des biens militaires techniques et, avec le revenu des ventes, de financer des programmes sociaux pour les militaires. Un autre coordinateur est Ă©galement portĂ© disparu le " ComitĂ© pour la garantie sociale des militaires et des membres de leurs familles ". Le Fonds Zvezda, chargĂ© de gĂ©rer les vouchers bons de privatisation des militaires dans l'incapacitĂ© de le faire eux-mĂȘmes, créé fin 1992 par le MinistĂšre de la DĂ©fense, a vu la disparition de 800 chĂšques de privatisation. Il semble toutefois que les programmes cofinancĂ©s par un pays Ă©tranger, qui se doivent de rendre des comptes de leur activitĂ©, aient une espĂ©rance de vie plus longue que les autres et soient en mesure de mettre, de maniĂšre effective, un projet sur pied72. 60La disparition comptable de ces fonds peut Ă©videmment s'expliquer par un changement de statut, par une privatisation ou encore par l'inflation qui a rĂ©duit Ă  nĂ©ant les sommes dont ils disposaient. Mais le problĂšme majeur rĂ©side toutefois dans le peu ou l'absence de rĂ©sultats tangibles et la multiplication de ces disparitions. Ce phĂ©nomĂšne, observĂ© dĂšs la crĂ©ation de ces fonds au dĂ©but des annĂ©es quatre-vingt-dix, s'amplifie depuis. Les Izvestia ont publiĂ©, en fĂ©vrier 199673, un entretien avec Alexandre Smirnov, chef du dĂ©partement du TrĂ©sor du MinistĂšre des Finances dans lequel ce dernier affirme que les fonds versĂ©s pour l'entretien des personnels aux diffĂ©rents ministĂšres dont dĂ©pendent les Forces armĂ©es armĂ©e rĂ©guliĂšre et autres forces se " volatilisent ". Le TrĂ©sor serait pillĂ© par les " pouvoirs " russes eux-mĂȘmes. Restaurer l'institution 61Les officiers supĂ©rieurs et les militaires, qui n'ont pas la possibilitĂ© de se reconvertir dans la vie civile, sont les principaux artisans d'une tentative de restauration de l'institution militaire. Cette restauration est menĂ©e avec des mĂ©thodes peu usitĂ©es dans l'institution militaire. 62Face Ă  la dĂ©faillance du pouvoir incapable d'assurer un budget Ă  l'armĂ©e, les militaires de l'administration militaire, c'est-Ă -dire ceux du MinistĂšre de la DĂ©fense et de l'Ă©tat-major, optent pour une entrĂ©e en politique afin de mieux contrĂŽler le budget et sa rĂ©partition. Soucieux de l'avenir de l'institution militaire, conservateurs, ils n'en sont pas moins attachĂ©s Ă  leurs privilĂšges, dĂ©sireux de les conserver et de rester Ă  leurs places. DĂ©fenseurs des traditions, ils n'en rejettent pas moins le traditionnel slogan " l'armĂ©e en dehors de la politique " qu'ils ont un temps dĂ©fendu. 63Les autres officiers supĂ©rieurs et les commandants opĂ©rationnels, sans aucun doute plus proches de la rĂ©alitĂ© quotidienne des troupes que le haut commandement ne peut l'ĂȘtre, ont une approche plus pragmatique de la situation traversĂ©e par l'armĂ©e et tentent d'apporter des solutions concrĂštes, au risque de recrĂ©er des ordres nouveaux et de mettre en jeu la sĂ©curitĂ© de l'Etat. Entrer en politique 64DĂšs les Ă©lections de 1989, on a pu voir des militaires s'engager dans la bataille. Ces engagements politiques ne s'intĂšgrent pas dans un dessein stratĂ©gique du MinistĂšre de la DĂ©fense, mais sont le fait d'initiatives isolĂ©es, de militaires rĂ©formateurs qui souhaitent voir changer la situation dramatique de l'armĂ©e rĂ©vĂ©lĂ©e par la perestroĂŻka et la glasnost. Le MinistĂšre de la DĂ©fense s'est opposĂ© Ă  la participation militaire aux Ă©lections avant 1993, pour changer complĂštement d'avis depuis, comme en tĂ©moignent les Ă©lections lĂ©gislatives de 1995. Selon le journaliste militaire Anatoly Stasovski, le MinistĂšre de la DĂ©fense a rapidement compris que personne ne dĂ©fendrait l'armĂ©e ni ne se battrait pour obtenir un budget plus important74. L'initiative devait donc venir des militaires eux-mĂȘmes. 65La stratĂ©gie du MinistĂšre de la DĂ©fense a donc consistĂ© Ă  faire entrer des militaires au Parlement pour constituer un groupe de pression et obtenir plus de crĂ©dits en janvier 1996, le MinistĂšre de la DĂ©fense n'a reçu qu'un cinquiĂšme des moyens nĂ©cessaires Ă  son fonctionnement. Trois raisons semblent motiver cette conduite premiĂšrement l'armĂ©e souhaite avoir une influence dans la prise des dĂ©cisions politico-militaires ; deuxiĂšmement, l'armĂ©e souhaite pouvoir intervenir au niveau lĂ©gislatif et changer fondamentalement sa situation ; troisiĂšmement, l'armĂ©e veut s'assurer que ses " intĂ©rĂȘts et ceux du pays seront garantis dans le cadre d'une rĂ©forme de l'Etat "75. 66Aux Ă©lections de dĂ©cembre 1995, 123 militaires dont 23 gĂ©nĂ©raux ont ainsi Ă©tĂ© soutenus et " prĂ©sentĂ©s " par Gratchev lui-mĂȘme. L'effort de l'armĂ©e pour entrer au Parlement connaĂźt des succĂšs trĂšs relatifs. En octobre 1995, 25 candidats militaires se prĂ©sentaient pour le conseil local Ă  Volgograd, mais aucun n'a Ă©tĂ© Ă©lu76. De plus, tout le spectre de l'Ă©chiquier politique est reprĂ©sentĂ© les candidats militaires sont Ă©parpillĂ©s sur toutes les listes. L'armĂ©e est donc trĂšs divisĂ©e et l'espoir d'obtenir un groupe homogĂšne trĂšs faible. L'intĂ©rĂȘt de cette participation militaire aux Ă©lections reste toutefois grand pour les politiques puisque chaque gĂ©nĂ©ral a des partisans au sein de l'armĂ©e l'association Ă  un gĂ©nĂ©ral peut constituer un atout pour tout parti en quĂȘte d'Ă©lectorat ! RecrĂ©er un systĂšme de protection sociale 67Face Ă  l'aggravation des conditions de vie et Ă  l'inaction des autoritĂ©s militaires, un certain nombre de structures ont fait leur apparition au sein des forces armĂ©es, structures dont la vocation affichĂ©e est la mise en place de programmes sociaux ou le financement de ces programmes. Il s'agit de structures commerciales banques ou de structures de revendication collective ou syndicats, ou encore de fonds de garantie eux-mĂȘmes liĂ©s Ă  des structures commerciales indĂ©pendantes du MinistĂšre de la DĂ©fense. 68En 1990, Ă  la question " quelle instance est-elle la mieux appropriĂ©e pour prendre en charge la rĂ©solution des questions de protection sociale ? " posĂ©e par un sondage publiĂ© dans l'hebdomadaire Arguments et Faits77, 57% des militaires interrogĂ©s estimaient que des syndicats indĂ©pendants de militaires des Forces armĂ©es russes pourraient s'en charger. 36% estimaient alors que c'Ă©taient la charge des dirigeants du MinistĂšre de la DĂ©fense. Les 7% restant estimaient que c'Ă©tait l'affaire des organisations politiques. 69Les structures apparues au sein des forces armĂ©es sont schĂ©matiquement de deux ordres. Les unes, sous la banniĂšre de la protection sociale, affichent des revendications politiques comme le ComitĂ© de grĂšve clandestin nĂ© Ă  la suite de la dislocation des unitĂ©s militaires dans les Pays baltes dont le mot d'ordre est la dĂ©fense des droits sociaux et civils78. L'Union des Officiers a Ă©tĂ© créée en janvier 1992, et interdite par Pavel Gratchev en septembre 1992. Selon elle, les problĂšmes de l'armĂ©e sont Ă  attribuer aux intrigues des impĂ©rialistes sionistes et Ă  leurs services spĂ©ciaux79. Les autres Ɠuvrent de maniĂšre effective Ă  la protection sociale des militaires comme le Syndicat indĂ©pendant des militaires80, dont la crĂ©ation remonte Ă  janvier 1992, qui a créé un programme pour garantir le logement des militaires retraitĂ©s ou encore Ă©laborĂ© une conception de fonds de retraite81. Le Fonds de rĂ©habilitation sociale et de protection des militaires versĂ©s dans la rĂ©serve, " Soldats de la patrie ", est apparu, quant Ă  lui, il y a deux ans Ă  l'initiative d'officiers-enseignants de l'AcadĂ©mie Humanitaire82 aujourd'hui UniversitĂ© militaire, les colonels Alexandre Kassianov et Vladimir Tikhenko et le capitaine de vaisseau AndrĂ© Piliponsky83. Aucun financement n'est perçu du MinistĂšre de la DĂ©fense, mais des millions de roubles proviennent de structures commerciales, ce qui a permis la mise en place d'un programme ambitieux de logements et de reconversion d'officiers84. Enfin, le syndicat Chtchit Bouclier se lance, de son cĂŽtĂ©, dans ce qu'il appelle des " actions humanitaires " notamment en septembre 199385 avec l'envoi de caravanes humanitaires mĂ©dicaments aux gardes-frontiĂšres entre le Tadjikistan et l'Afghanistan et, en dĂ©cembre 1993, avec l'envoi de mĂ©dicaments, jus de fruits et gilets pare-balles ainsi que des sapins de NoĂ«l sur cette mĂȘme frontiĂšre. AprĂšs plusieurs scissions, le syndicat se trouve aujourd'hui affaibli. 70Le MinistĂšre de la DĂ©fense est absent de toutes ces structures. Les financements proviennent essentiellement de structures privĂ©es. La dĂ©ficience de l'Etat, et particuliĂšrement celle du MinistĂšre de la DĂ©fense, en matiĂšre de programme d'aide sociale et de reconversion est flagrante " Je connais des dizaines de militaires rĂ©voquĂ©s de l'armĂ©e qui ont trouvĂ© un bon travail " admettait un journaliste des Nouvelles de Moscou86 en 1993 " ... mais aucun d'entre eux n'a reçu du MinistĂšre de la DĂ©fense, ou d'autres structures gouvernementales, de soutien matĂ©riel, organisationnel et, d'autant plus, de soutien financier ". Palliant l'absence de financements, les militaires ont su recrĂ©er un semblant d'Ă©conomie parallĂšle, indĂ©pendant du budget et par consĂ©quent des lignes de financement de la DĂ©fense il est vrai seulement virtuelles aujourd'hui, dont il est aujourd'hui difficile d'Ă©valuer l'ampleur. Pallier le manque d'effectif 71Sur le terrain, le maintien des troupes et de leur caractĂšre un semblant " opĂ©rationnel " donne lieu Ă  des initiatives diverses. Pour rĂ©soudre le problĂšme d'effectifs liĂ© au faible taux de rĂ©alisation de la conscription, tous les moyens sont bons. Les officiers sont souvent obligĂ©s d'effectuer des tĂąches subalternes. A cause, par exemple, du manque de chauffeurs, ils sont obligĂ©s de conduire. Sur le champ de bataille, ils occupent des fonctions de militaires de rang subalterne. Un des soldats tuĂ©s en essayant de rattraper le commando tchĂ©tchĂšne au Daghestan Ă©tait un officier du rang de colonel. Il commandait une unitĂ© d'une vingtaine d'hommes, faisant le travail d'un lieutenant87. Certains commandants de garnisons recrutent des vagabonds ou utilisent les femmes des officiers, non seulement pour le gardiennage, les communications ou la vaisselle, mais aussi pour porter les armes88. Le chef de l'Ă©tat-major de l'armĂ©e de terre indiquait en 1994 qu'il Ă©tait obligĂ© de prendre sous contrat des officiers entraĂźnĂ©s dans des Ă©coles civiles et que la moitiĂ© des commandants de sections ne sont pas diplĂŽmĂ©s d'Ă©coles militaires89. Des officiers sont Ă©galement puisĂ©s dans la rĂ©serve lorsque nĂ©cessaire. 72Une pratique plus musclĂ©e a fait son apparition ces derniers mois pour rĂ©soudre le problĂšme du faible taux de rĂ©alisation la chasse aux conscrits rebelles. Des patrouilles conjointes de l'armĂ©e et de la police ont Ă©tĂ© accusĂ©es par les mĂ©dias d'enlever les conscrits n'ayant pas rĂ©pondu Ă  l'appel. La chaĂźne russe NTV rĂ©vĂšlait rĂ©cemment l'existence d'une telle initiative par une unitĂ© militaire stationnĂ©e au nord de Moscou90. Etablir des alliances avec les autoritĂ©s rĂ©gionales 73La dĂ©volution de la gestion du systĂšme de protection sociale des militaires aux rĂ©gions, nous l'avons dĂ©jĂ  mentionnĂ©, n'est pas sans prĂ©senter certains dangers pour l'armĂ©e et la sociĂ©tĂ©. Celui, d'une part, de confĂ©rer aux commandants d'unitĂ©s stationnĂ©es dans les rĂ©gions un pouvoir Ă©tendu, dĂ©passant leurs fonctions habituelles ; celui, d'autre part, de provoquer un phĂ©nomĂšne de " vassalisation " de ces unitĂ©s aux pouvoirs locaux. 74Face Ă  la nĂ©cessitĂ© d'entretenir et de nourrir ses troupes, les commandants opĂ©rationnels se voient transformĂ©s en nĂ©gociateurs. Les troupes dĂ©pendent des rĂ©gions qui doivent leur garantir, salaires, logements, crĂšches, nourriture91. L'obtention de ces garanties doit ĂȘtre nĂ©gociĂ©e par les commandants. L'officier gĂ©nĂ©ral en poste passe donc des accords avec les autoritĂ©s civiles non seulement pour la nourriture, mais aussi l'Ă©lectricitĂ©, le carburant, etc. En Ă©change de quoi ces accords se font-ils ? Leur teneur demeure la grande inconnue. Main d'Ɠuvre ou loyautĂ© ? L'institution militaire est-elle menacĂ©e de rĂ©gionalisation, voire de privatisation, par de tels accords ou peut-on dire que les commandants font simplement un effort pour dĂ©fendre cette entitĂ© et nourrir leurs soldats ? On n'est pas sans savoir que des commandants d'unitĂ©s ont parfois organisĂ© eux-mĂȘmes le travail au noir de leurs subordonnĂ©s - c'est le cas pour les garnisons qui n'ont pas touchĂ© leurs soldes depuis plusieurs mois92 - fournissant de la main d'Ɠuvre aux entreprises, ou louant leur service Ă  des milices ou des entreprises locales. La vente de matĂ©riel militaire pour alimenter le budget des unitĂ©s93 n'a durĂ© qu'un temps, jusqu'Ă  l'Ă©puisement des stocks. Aussi a-t-il fallu faire preuve d'inventivitĂ©. 75La tentation des gouverneurs des rĂ©gions de nouer des liens avec ces garnisons stationnĂ©es sur leur territoire est bien rĂ©elle. Certaines rĂ©gions refusent d'emblĂ©e d'exĂ©cuter les ordres du prĂ©sident russe94 et nĂ©gocient avec le pouvoir central pour obtenir des crĂ©dits supplĂ©mentaires afin d'entretenir ces troupes. On assiste trĂšs frĂ©quemment Ă  des manifestations d'hostilitĂ© de l'administration locale et des populations envers les militaires de retour en Russie95. Mais il semble que quelques rĂ©gions 3 seulement sur 89, celles de l'ExtrĂȘme-Orient, des Terres Noires et la rĂ©gion de Nijni-Novgorod, soient tentĂ©es et cherchent Ă  nouer des liens avec les commandants d'unitĂ©s. D'aprĂšs l'Ă©conomiste Jacques Sapir96, le jeune gouverneur de Nijni-Novgorod, Boris Nemtsov, aurait prĂ©levĂ© des sommes importantes sur le budget pour refaire des casernes et ferait chaque dimanche une revue de " ses " troupes. La presse indique qu'il aurait mĂȘme organisĂ© des dĂ©filĂ©s Ă  l'occasion de fĂȘtes locales Ă  l'occasion de la fĂȘte de la ville, en septembre 1994, une parade de la 47Ăšme division de tanks a Ă©tĂ© organisĂ©e dans la ville97. Les officiers y reçoivent des soldes plus importantes que dans les autres provinces. 76Le danger de la rĂ©gionalisation des forces armĂ©es est donc trĂšs prĂ©sent. Et la question qui se pose aujourd'hui est la suivante " l'armĂ©e rĂ©pond-elle Ă  sa hiĂ©rarchie ou aux autoritĂ©s locales qui la nourrissent et la logent ? ". L'exemple de la TchĂ©tchĂ©nie est frappant dans ce domaine. Non pas que l'armĂ©e ait prĂȘtĂ© allĂ©geance aux soldats tchĂ©tchĂšnes, mais des relations " non rĂ©glementaires " se sont Ă©tablies entre certaines unitĂ©s russes et la population tchĂ©tchĂšne. Certains villages ont nourri des troupes contre la promesse de ne pas ĂȘtre rackettĂ©s ou bombardĂ©s promesse parfois vaine, il est vrai98. La conduite des opĂ©rations s'est donc passĂ©e suivant les termes fixĂ©s par chaque commandant d'unitĂ© et non suivant un commandement unique. Dans les rĂ©gions, cette mĂȘme tendance est observable mais doit ĂȘtre nuancĂ©e les commandants deviennent plus indĂ©pendants du haut commandement Ă  Moscou, mais dĂ©pendants des politiciens de province. 77Face Ă  ce danger, deux arguments suggĂšrent que les militaires agissent plutĂŽt dans le sens d'un maintien de l'unitĂ© russe que d'une destruction d'une part, nombre de militaires sont convaincus que l'Ă©clatement de l'URSS Ă©tait une erreur qui ne doit pas ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©e, leur intĂ©rĂȘt pour la restauration d'une union slave est rĂ©el ; d'autre part, dĂ©pendre des rĂ©gions n'empĂȘche pas des relations parfois conflictuelles. Comme nous l'avons dĂ©jĂ  mentionnĂ©, certaines rĂ©gions ont refusĂ© de transfĂ©rer les ressources locales aux militaires99. Nous sommes encore loin d'une tendance centrifuge. Mais le choix de la dĂ©centralisation par les autoritĂ©s russes ne cesse de surprendre compte tenu des risques majeurs encourus. L'hypothĂšse du choix dĂ©libĂ©rĂ© de la dĂ©centralisation destinĂ© Ă  laisser l'armĂ©e Ă  ses problĂšmes quotidiens pour la neutraliser n'est donc pas Ă  rejeter totalement. 78Les changements dĂ©crits prĂ©cĂ©demment risquent d'aggraver la crise traversĂ©e par l'armĂ©e qui les a elle-mĂȘme induit. Or, toute armĂ©e en situation de crise est menacĂ©e de dĂ©composition. Pour se sauver de celle-ci, l'armĂ©e peut prendre le pouvoir ou bien rĂ©affirmer violemment sa fonction guerriĂšre la TchĂ©tchĂ©nie pouvait ĂȘtre un moyen de le faire, mais l'enlisement n'en a Ă©tĂ© que plus grand ; elle peut Ă©galement tenter de recrĂ©er l'esprit de corps effritĂ© mais la rĂ©introduction du code de l'honneur tsariste, dont il est beaucoup question dans la presse militaire, paraĂźt dĂ©risoire face Ă  la dislocation Ă  l'Ɠuvre aujourd'hui. 79La menace d'explosion sociale dans l'armĂ©e est agitĂ©e rĂ©guliĂšrement depuis plus de trois ans100 par les sociologues militaires les commentaires des sondages rĂ©alisĂ©s par le centre de recherche auprĂšs du MinistĂšre de la DĂ©fense ont souvent une allure de mise en garde adressĂ©e aux autoritĂ©s du pays quant Ă  la probabilitĂ© d'une action violente qu'une armĂ©e dĂ©munie, mal protĂ©gĂ©e socialement, et minĂ©e par la constitution de corps concurrents privilĂ©giĂ©s, pourrait mener. Ces " avertissements " parsĂšment la presse civile et militaire101. Leur ton devient, avec les mois, de plus en plus alarmiste. Or, aucune agitation n'a, Ă  ce jour, Ă©tĂ© enregistrĂ©e. On assiste Ă  la superposition de comportements individuels ou collectifs il s'agit de sous-groupes Ă  l'intĂ©rieur de l'institution militaire " astucieux " pour faire face Ă  la crise, mais Ă  aucune action collective proprement dite. 80Pourquoi l'armĂ©e ne tente-t-elle pas, de se sauver de cette dĂ©composition en prenant le pouvoir ? Les intĂ©rĂȘts communs des militaires, c'est-Ă -dire la restauration d'une armĂ©e Ă©conomiquement viable et opĂ©rationnellement compĂ©tente et l'amĂ©lioration de leur situation matĂ©rielle, sont bafouĂ©s. Pourquoi l'armĂ©e ne fait-elle rien pour les promouvoir ? Les mobiles d'ordre Ă©conomique susceptibles de conduire Ă  une action collective existent, tout comme les mobiles sociaux la restauration du prestige de l'armĂ©e et d'une reconnaissance sociale constitue, de maniĂšre complĂ©mentaire, une incitation Ă  la mobilisation. Pourquoi ces mobiles sont-ils inopĂ©rants ? Ce paradoxe est notĂ© par Mancur Olson qui montre qu'un groupe de personnes, ayant un intĂ©rĂȘt commun et conscientes de celui-ci, peut rester inorganisĂ© et ne rien faire pour le promouvoir102. 81Un premier Ă©lĂ©ment de rĂ©ponse est Ă  rechercher dans la possible absence de consensus. L'institution militaire a subi des mutations et des transformations qui en modifient la dĂ©finition mĂȘme et qui font que les intĂ©rĂȘts de ses membres ne sont plus totalement convergents. La dynamique Ă  l'Ɠuvre dans l'armĂ©e - engendrĂ©e par une crise sociale, Ă©conomique et morale qui s'incarne dans des stratĂ©gies et des comportements nouveaux de ses membres - a Ă©tĂ© gĂ©nĂ©ratrice de mutations. De fait, la dĂ©finition de l'armĂ©e elle-mĂȘme se voit modifiĂ©e. L'armĂ©e n'est plus composĂ©e de tous les hommes qui se trouvent ĂȘtre en uniforme, mais seulement de ceux qui souhaitent rĂ©ellement y rester or nombreux sont ceux qui ne le souhaitent plus mais ne peuvent faire autrement car ils ne sont pas en mesure de se reconvertir. Les critĂšres de valeur de l'officier condamnĂ© Ă  rester dans l'armĂ©e se trouvent Ă©galement modifiĂ©s il n'est plus jugĂ© sur son aptitude au combat ou sa capacitĂ© Ă  diriger des hommes mais sur sa capacitĂ© Ă  se " dĂ©brouiller ", Ă  trouver de l'argent. Corrupteur, politicien, nĂ©gociateur, criminel, entrepreneur..., le militaire russe dĂ©veloppe des " qualitĂ©s " insoupçonnĂ©es et inattendues dans l'institution militaire. ProjetĂ© dans la crise qui frappe toute la sociĂ©tĂ©, dĂ©muni du cocon protecteur de sa corporation, le militaire s'adapte et se dĂ©tourne de sa fonction premiĂšre. Alors que l'armĂ©e est censĂ©e uniformiser, c'est l'inverse qui se produit seuls les " dĂ©brouillards " vont s'en sortir. Les autres se clochardisent. Cette tendance est renforcĂ©e par la crĂ©ation d'unitĂ©s d'Ă©lite, de " super-gendarmes ", de corps privilĂ©giĂ©s soumis Ă  un nouveau centre autonome et non plus au systĂšme de commandement gĂ©nĂ©ral. Les stratĂ©gies dĂ©veloppĂ©es par les diffĂ©rents acteurs et exposĂ©es prĂ©cĂ©demment tĂ©moignent des divergences d'intĂ©rĂȘts apparues au sein de l'institution. Chacun fait cavalier seul, le consensus sur la maniĂšre de sortir de la crise ne semble pas Ă©tabli. Or une action collective requiĂšre d'autant plus d'organisation et d'accords que l'institution est divisĂ©e et ses membres animĂ©s par des motivations diffĂ©rentes. Seuls quelques sous-groupes semblent, comme nous l'avons montrĂ©, rĂ©ussir Ă  s'organiser et Ă  faire montre d'une activitĂ© importante en faveur de l'institution. Mais ces groupes entretiennent des liens particuliers avec le pouvoir qui leur permettent d'exister dans l'illĂ©galitĂ© toute activitĂ© syndicale, commerciale, politique est prohibĂ©e dans l'armĂ©e. On peut donc penser qu'ils sont a priori peu enclins Ă  se soulever contre un pouvoir qui leur permet de satisfaire leurs intĂ©rĂȘts collectifs et individuels. 82Un autre obstacle Ă  l'action du groupe sont les coĂ»ts entraĂźnĂ©s par la rĂ©alisation des buts du groupe et l'absence de compensation de celui-ci. La participation Ă  une action collective, Ă  la prise du pouvoir, implique, en effet, des coĂ»ts Ă©levĂ©s. Ceux-ci sont de plusieurs natures. Il s'agit, d'une part, de coĂ»ts financiers une telle opĂ©ration nĂ©cessite de disposer de fonds importants pour nourrir l'armĂ©e, la rendre opĂ©rationnelle, or c'est prĂ©cisĂ©ment d'argent dont manque l'institution militaire Ă  supposer que la masse d'argent drainĂ©e par les structures commerciales, difficile Ă  estimer, ne soit pas utilisĂ©e Ă  ce dessein ; de plus, chaque homme mobilisĂ© pour une telle opĂ©ration n'est plus en mesure de nourrir sa famille, or c'est ce pour quoi il se bat. Il s'agit, d'autre part, de coĂ»t humain le risque de mourir ou d'ĂȘtre blessĂ© au cours d'un telle opĂ©ration est grand. La mise en place d'unitĂ©s chargĂ©es de dĂ©fendre le pouvoir en cas de coup d'Etat laisse prĂ©voir une forte rĂ©sistance. Aucune compensation ne peut inciter Ă  ce sacrifice une promotion est une compensation bien mince compte tenu du risque encouru. 83Pour ces raisons, les militaires ne semblent pas ĂȘtre prĂȘts Ă  supporter le coĂ»t d'une action collective. La division de l'armĂ©e l'institution unifiĂ©e semble ne plus exister, conjuguĂ©e au succĂšs d'une politique de neutralisation et au manque de chef explique largement l'inaction actuelle de l'armĂ©e. Haut de page Notes 1Les ministĂšres dits " de force " ou " de contrainte " sont le MinistĂšre de la DĂ©fense, le MinistĂšre de l'IntĂ©rieur, le MinistĂšre des Affaires EtrangĂšres, le FSK ancien KGB, le SVR Service du renseignement extĂ©rieur et le GRU Direction principale du renseignement. 2Moskovskie Novosti, n° 6, 11-18 fĂ©vrier 1996, p. 9. 3Current Digest of Post-Soviet Press, 7 aoĂ»t 1996 ; Rossiiskie Vesti, 2 juillet 1996. 4Efim Lioubochits, " RĂ©forme militaire, dĂ©penses militaires et Ă©lections du prĂ©sident de Russie ", Sevodnia, 28 fĂ©vrier 1996, p. 5. 5E. Egorov, " Une armĂ©e pour Eltsine ", NezavissimaĂŻa Gazeta, 14 septembre 1994. 6Moskovskie Novosti, 26 novembre 1995. 7NezavissimaĂŻa Gazeta, 14 septembre 1994. 8Moskovski Komsomolets, 19 janvier 1994 ; Moskovski Komsomolets, 25 janvier 1994. 9Moskovskie Novosti, 3-9 mars 1996, " Dezertirstvo ot goloda " DĂ©sertion pour cause de famine. 10Transition, 9 fĂ©vrier 1996, p. 60. 11J. Meek, " Russia's rusting army anatomy of a battlefield disaster ", The Guardian, 3 fĂ©vrier 1996, p. 13. 12C. J. Williams, " Russian army's honor as thin as its soldiers ", Los Angeles Times, 20 janvier 1996, p. 1. 13Ibid. 14Rossiskie Vesti, 10 janvier 1995. 15Rappelons que Vorobiov s'est prononcĂ© contre l'emploi de la force en TchĂ©tchĂ©nie. 16Transition, 9 fĂ©vrier 1996, p. 60. 17NezavissimaĂŻa Gazeta, 1 novembre 1994. 18Les sociologues militaires sont le produit de la reconversion des commissaires politiques qui s'est opĂ©rĂ©e en 1991 Ă  la suite du dĂ©mantĂšlement des organes politico-militaires au sein de l'armĂ©e, cf. Igor Stadnik, " ArmĂ©e la dĂ©partisation commence ", Les Nouvelles de Moscou, 29 septembre 1991, p. 4. 19Rossiiskie Vesti, 10 janvier 1995. 20Le Monde, 11 mars 1996. 21La rĂ©forme de l'armĂ©e russe consiste, d'une part, en une rĂ©forme de la sociĂ©tĂ© militaire dans son ensemble structures sociales, rĂ©duction des forces et, d'autre part, en une rĂ©forme d'ordre conceptuelle mettre en Ɠuvre la nouvelle doctrine, la crĂ©ation de forces mobiles et d'un nouveau type de soldat le contractuel. 22La RabotchaĂŻa Tribouna, comme beaucoup d'autres quotidiens, reçoit de nombreuses lettres d'officiers de retour d'Allemagne. officiers et praporchtchiks et leurs familles doivent revenir des zones occidentales de stationnement sans compte les Pays Baltes et la Transcaucasie. " Le programme de logement ne correspond pas du tout au rythme du retrait des troupes " regrette le GĂ©nĂ©ral-Major You. Ivanouchkine dans les pages du journal en fĂ©vrier 1993 " aujourd'hui, sur les appartements que les Allemands nous ont promis de construire, seulement ont Ă©tĂ© livrĂ©s Ă  l'exploitation. Soit un petit peu plus de 20%. Et 60% des troupes ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es " ; cf Ă©galement Armia n° 4 et 6, 1993 ; Argoumenty i Fakty, n° 39 septembre 1993 ; NezavissimaĂŻa Gazeta, 26 janvier 1994 ; Izvestia, 28 janvier 1994; NezavissimaĂŻa Gazeta, 26 mars 1994 ; Argoumenty i Fakty, n° 20, 1995, p. 7. 23NezavissimaĂŻa Gazeta, 8 juin 1993, p. 1 et 5. 24Ibid. 25RĂ©quisitionnĂ©s au lendemain de la RĂ©volution, les appartements de l'ancienne bourgeoisie sont partagĂ©s entre plusieurs familles et deviennent ainsi des " appartements communautaires ". Ils constituent encore aujourd'hui le mode de logement le plus courant dans les grandes villes de Russie. 26Mesure de l'Ă©conomiste Chokhine. 27Cf. note 1. 28Efim Egorov, " Une armĂ©e pour Eltsine ", NezavissimaĂŻa Gazeta, 14 septembre 1994 ; voir Ă©galement l'article traduit et publiĂ© par LibĂ©ration le 29 septembre 1994. 29Intervention de Richard Staar au colloque Maximov, Centre Pouchkine, 25 mars 1996, Paris. 30NezavissimaĂŻa Gazeta, 14 septembre 1994. 31Ibid. 32MoskovskaĂŻa Pravda, 29 avril 1995; cf. Ă©galement R. Staar, " Russia's Evolving Armed Forces ", intervention au Colloque Maximov, Paris, 25 mars 1996. 33Augmentation des troupes du ministĂšre de l'IntĂ©rieur dont les effectifs totaux sont supĂ©rieurs Ă  ceux de l'armĂ©e de terre !Cf. Moskovskie Novosti, Colonel V. Borissenko, " Moins de soldats, mais plus de policiers ", publiĂ© et traduit par le Courrier international, 20 mars 1996. 34Ibid. 35Lev Rokhline, " Kak vyvesti iz toupika voennouiou reformou ? " Comment sortir la rĂ©forme militaire de l'impasse?, NezavissimaĂŻa Gazeta, 30 mars 1996, p. 2. 36Ce chiffre varie en fonction des sources. 37Current Digest of Post-Soviet Press, 7 aoĂ»t 1996 ; Rossiiskie Vesti, 2 juillet 1996 une augmentation de 328 gĂ©nĂ©raux. 38The Guardian, 3 fĂ©vrier 1996, p. 13. 39MarĂ©chal Chapochnikov, Le chaos et la raison, Paris, Editions NumĂ©ro Un, 1994 ; prĂ©sentation de l'ouvrage en novembre 1994 au Centre Pouchkine, Paris. 40Moskovskie Novosti, 14 janvier 1996. 41S. Enders, A. Alexiev, " Le facteur ethnique dans les forces armĂ©es soviĂ©tiques ", L'Est EuropĂ©en, janvier, juillet & octobre 1989. 42James Critchlow, Nationalism in Uzbekistan, A Soviet Republic's Road to Sovereignty, Boulder, Westview Press, 1991, cf. chapter 9, " The recruit "murder" scandal ". 43Catherine BacarrĂšre-BĂ©cane, Elisabeth Sieca, " L'Ă©mergence des armĂ©es post-soviĂ©tiques le cas de l'OuzbĂ©kistan ", La Lettre d'Asie centrale, n° 6, printemps 1996. 44Izvestia, 14 mai 1991, p. 1. 45Le principe d'" extraterritorialitĂ© " qui rĂ©gissait les forces armĂ©es soviĂ©tiques et consistait Ă  envoyer les recrues dans une autre rĂ©gion que celle dont ils Ă©taient originaires reposait sur deux idĂ©es fortes premiĂšrement, la nĂ©cessitĂ©, en cas de reprise en main, d'utiliser des hommes extĂ©rieurs au conflit et, deuxiĂšmement, le brassage des nationalitĂ©s. Jacobsen, " Arms and society, 1988-1992 Russia's revolutionary arbiter ? ", European Security, vol 2, n° 3, autumn 1993, p. 421-450. 47Moskovskie Novosti, 26 novembre 1995. 48Division d'Ă©lite, effectif inconnu. 49" Dezertirstvo ot goloda ", DĂ©sertion pour cause de famine, Moskovskie Novosti, n° 9, 3-10 mars 1996, p. 15. 50S. Sedin et V. Moukhine, " Ofitsery prosiatsia v zapas ", Des officiers demandent Ă  ĂȘtre versĂ©s dans la rĂ©serve..., Argumenty i Fakty, n° 14, 7-13 avril 1990. 51NezavissimaĂŻa Gazeta, 1 novembre 1994. 52" Trevojnye tendentsii v rossiiskoĂŻ armii ", Tendances alarmantes dans l'armĂ©e russe, NezavissimaĂŻa Gazeta, 24 aoĂ»t 1994. 53NezavissimaĂŻa Gazeta, 1 novembre 1994. 54Pour la dĂ©sertion voir supra les stratĂ©gies de fuite. L'article 10 de la Loi de la FĂ©dĂ©ration de Russie sur le Statut du Personnel Militaire paragraphe 7 interdit aux militaires toute activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e. 55Nezavissimoe Voennoe Obozrenie supplĂ©ment militaire de NezavissimaĂŻa Gazeta, n° 16, 22 aoĂ»t 1996, p. 1. 56Argoumenty i fakty, n° 10 mars 1992. 57NezavissimaĂŻa Gazeta, 20 fĂ©vrier 1994. 58Armia, n°1, 1994, pp. 9-10. 59Vladimir Muchin " Sloujba sloujboĂŻ, a jit to nado ", Le service d'accord, mais il faut vivre, NezavissimaĂŻa Gazeta, 20 fĂ©vrier 1992 ; " Teneviki v pogonakh " Les hommes de l'ombre en galons, Argumenty i Fakty, n° 10 mars 1992. 60Créé en 1992, le Centre de recherche militaro-sociologique, psychologique et juridique des Forces ArmĂ©es a pour vocation l'Ă©tude des processus sociaux dans l'armĂ©e et la flotte, la prĂ©paration de propositions et de prĂ©visions aux organes de direction militaire ; il s'attache Ă©galement Ă  Ă©tudier l'efficacitĂ© des lois mises en place, les effets de ces lois dans l'opinion publique des militaires grĂące Ă  l'expertise sociologique des projets de lois ; il assure enfin la formation mĂ©thodologique des sociologues militaires. Le centre publie chaque trimestre un bulletin d'information confidentiel et de mĂ©thodologie destinĂ© Ă  une centaine de reprĂ©sentants du pouvoir, la direction militaire, certaines garnisons et Ă©tablissements militaires. 5% de sa production environ est publiĂ©e dans la presse. Le centre effectue les commandes de l'Etat et du pouvoir militaire. Une banque de donnĂ©es avec les principaux rĂ©sultats des recherches a Ă©tĂ© constituĂ©e. Les problĂšmes Ă©tudiĂ©s jusqu'Ă  prĂ©sent ont Ă©tĂ© le recrutement des militaires sur la base du volontariat; la protection sociale des militaires et des membres de leur famille ; la formation et reconversion des cadres militaires et des officiers versĂ©s dans la rĂ©serve; les courants migratoires des militaires en liaison avec la crĂ©ation des forces armĂ©es dans les pays de " l'Ă©tranger proche " ; le service militaire dans l'opinion de la jeunesse ; la discipline dans l'armĂ©e, les relations inter-ethniques dans les garnisons. Les enquĂȘtes sont rĂ©alisĂ©es sur la base d'un Ă©chantillon reprĂ©sentatif de toutes les armĂ©es et de tous les types de troupes. source Sotsiologitcheskie Issledovania, n° 12, 1993. 61Op. cit. Nezavissimoe Voennoe Obozrenie, n° 16, 22 aoĂ»t 1996, p. 1. 62ActualitĂ©s russes, 29 avril 1994, RIA-Novosti. 63Ibid. Interview d'Anatoli Mouranov, chef de la Direction des tribunaux de guerre au MinistĂšre de la justice de la FĂ©dĂ©ration de Russie. 64Jacques Sapir soulignait dans son intervention, au SĂ©minaire interdisciplinaire sur les ProblĂšmes de sĂ©curitĂ© post-soviĂ©tiques, le 25 octobre 1994, au CEMI, l'Ă©volution de l'image du hĂ©ros soviĂ©tique au hĂ©ros russe, passant du cosmonaute, Ă  l'ingĂ©nieur, puis au dĂ©mocrate et enfin au millionnaire. 65" Trevojnye tendentsii v rossiiskoĂŻ armii ", Tendances alarmantes dans l'armĂ©e russe, NezavissimaĂŻa Gazeta, 24 aoĂ»t 1994. 66Sevodnia, 6 juillet 1996, p. 1. 67Renata Lesnik, HĂ©lĂšne Blanc, L'empire de toutes les mafias, Paris, Presses de la CitĂ©, 1996. 68Current Digest of the Post-Soviet Press, 8 mai 1996. 69Constitution de fonds spĂ©cialisĂ©s par risque pension, assurances sociales.... 70Mai 1990 crĂ©ation d'un fonds de protection sociale pour les soldats stationnĂ©s dans la patrie. 71DotĂ©e d'un budget de 200 millions de roubles. 72Le DĂ©partement d'organisation et de recrutement des centres d'enseignement, créé au sein du MinistĂšre de la DĂ©fense, a reçu, en 1993, un financement russe, et allemand de 129,32 millions de marks. Sur la base de l'usine moscovite " Serp i Molot ", ainsi que de deux centres de formation agricole de Saint-Petersbourg, ont Ă©tĂ© créés des centres d'enseignement pour des milliers d'officiers frappĂ©s par les rĂ©ductions de l'armĂ©e. Le DĂ©partement chef du dĂ©partement le capitaine de premier rang Valeri Baranovski projetait Ă  l'Ă©poque d'ouvrir encore 10 centres d'enseignement. Ainsi, officiers devaient bĂ©nĂ©ficier d'une formation. 73Izvestia, 6 fĂ©vrier 1996 ; Le Monde, 8 fĂ©vrier 1996, p. 4. 74KrasnaĂŻa Zvezda, 4 octobre 1995, p. 1 ; KrasnaĂŻa Zvezda, 6 dĂ©cembre 1995, V. Aleksis, " Depoutaty v pogonakh ili zatchem voennye idout v politikou ", Des dĂ©putĂ©s en galons ou pourquoi les militaires entrent en politique; Rossiiskie Vesti, 14 dĂ©cembre p. 2. 75" Generals as candidates toward a stabler society ? ", Current Digest of the Post-Soviet Press, vol. XLVII, n° 39, 25 octobre 1995, p. 1. 76Izvestia, 3 octobre 1995, p. 2. 77Argoumenty i Fakty, n° 43, octobre 1990. 78Moskovskie Novosti n° 11, 14 mars 1993. 79Moskovskie Novosti, 28 fĂ©vrier 1993, p. A10. créé le 17 janvier 92. 81Moskovskie Novosti n° 17, 25 avril 1993. 82Ancienne AcadĂ©mie Politico-Militaire LĂ©nine qui formait les commissaires politiques dans l'armĂ©e. C'est dans cette mĂȘme AcadĂ©mie que l'enseignant Igor Kotov a fondĂ© un Centre russe d'information " Armia " qui, en collaboration avec l'Institut d'Aviation de Moscou, Ă©dite une publication destinĂ©e aux officiers dĂ©mobilisĂ©s. Deux sponsors permettent Ă  ce projet de perdurer le centre germano-russe INMAS et la sociĂ©tĂ© d'assurance " XXIĂšme siĂšcle " Moskovskie Novosti n° 8, 21 septembre 1993. 83Moskovskie Novosti, n° 8, 21 septembre 1993. 84En 1993, la construction de 33 appartements pour des officiers a pu ĂȘtre menĂ©e Ă  bien. Egalement, avec l'aide de structures commerciales, 200 officiers ont pu ĂȘtre reconvertis. 85Moskovskie Novosti, n° 39, 26 septembre 1993; Moskovskie Novosti, n° 25, 20 juin 1993. 86Op. cit. Moskovskie Novosti, n° 8, 21 septembre 1993. 87The Guardian, 2 fĂ©vrier 1996, p. 13. 88NezavissimaĂŻa Gazeta, 23 mars 1993, p. 6. 89NezavissimaĂŻa Gazeta, 1 novembre 1994. 90Le Monde, 26 dĂ©cembre 1996. 91Courrier International n° 152, 30 septembre 1993. 92Nezavissimoe Voennoe Obozrenie, n° 16, 22 aoĂ»t 1996, p. 1. 93Jacques Sapir, Le chaos russe, Paris, La DĂ©couverte, 1996, chapitre 7, " L'Ă©clatement des forces armĂ©es ", p. 228-276. 94Les Izvestia du 11 fĂ©vrier 1993 p. 2 rapportent un des multiples scandales impliquant l'ArmĂ©e russe dans la rĂ©gion de la Volga. L'administrateur en chef de la Province d'Oulianovsk, Youri Goritchev, refuse d'exĂ©cuter les ordres du prĂ©sident russe et de loger dans sa ville les soldats de la 104Ăšme division d'assaut aĂ©roportĂ©e qui vient d'arriver d'AzerbaĂŻdjan. Les officiers et leurs familles n'ont pas Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă  atterrir et ont Ă©tĂ© renvoyĂ©s sur Riazan. Les autoritĂ©s locales affirment ĂȘtre en mesure de loger seulement les soldats dans des baraquements sans chauffage mais de ne pas pouvoir loger les officiers et leurs familles, ni de garantir l'accĂšs aux Ă©coles, aux jardins d'enfants ou aux hĂŽpitaux. Afin de ne pas obliger les officiers Ă  loger dans des dortoirs disponibles avec des soldats, les autoritĂ©s ont trouvĂ© une solution temporaire et partielle seule une partie des officiers pouvaient y ĂȘtre accueillis en offrant l'utilisation d'un centre de rĂ©habilitation pour alcooliques disponible Ă  200 km du centre de la province. 95De nombreux officiers font part, par voie de presse, de l'hostilitĂ© des administrations locales et des populations Ă  leur retour en Russie. Des lettres de Kostroma, de la rĂ©gion de Saint-Petersbourg, de la rĂ©gion de la Volga dĂ©noncent les brimades et la mauvaise volontĂ© de l'accueil RabotchaĂŻa Tribouna, 11 fĂ©vrier 1993, p. 3.. 96Intervention de Jacques Sapir au SĂ©minaire interdisciplinaire sur les problĂšmes de sĂ©curitĂ© post-soviĂ©tiques le 25 octobre 1994 au CEMI. 97Sevodnia, 15 septembre 1994. 98Le Monde, 8 fĂ©vrier 1996, p. 4. 99J. Brusstar & E. Jones, The Russian military's role in politics, National Defense University, INSS, McNair Paper 34, Washington, 1995. 100Notamment aprĂšs l'assaut du Parlement ordonnĂ© par B. Eltsine en octobre 1993. 101Cf. VetchernaĂŻa Moskva et NezavissimaĂŻa Gazeta, 14 septembre 1994; Rossiiskie Vesti, 19 septembre 1996. Cf. le quotidien KrasnaĂŻa Zvezda et le mensuel Armia. 102Mancur Olson, Logique de l'action collective, Paris, de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Elisabeth Sieca-Kozlowski, L'armĂ©e russe stratĂ©gies de survie et modalitĂ©s d'action individuelle et collective en situation de " chaos " », Cultures & Conflits [En ligne], 24-25 hiver 1996- printemps 1997, mis en ligne le 27 mars 2007, consultĂ© le 15 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page

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