Bonjour Ă vous,Ce matin jâai envie de partager un superbe poĂšme de Jean DâOrmesson, une mĂ©thaphore pour rĂ©sumer la vie. Nous avons beau tous emprunter des voies des chemins diffĂ©rents mais nous avons tous cette trame du poĂšme en dĂ©couvrir ou Ă train de la vie â Jean dâOrmesson Ă la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos on croit quâils voyageront toujours avec Ă une station, nos parents descendront du train,nous laissant seuls continuer le voyage⊠Au fur et Ă mesure que le temps passe,dâautres personnes montent dans le elles seront importantes notre fratrie, nos amis, nos enfants,mĂȘme lâamour de notre vie. Beaucoup dĂ©missionneront mĂȘme Ă©ventuellement lâamour de notre vie,et laisseront un vide plus ou moins seront si discretsquâon ne rĂ©alisera pas quâils ont quittĂ© leurs siĂšges. Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, dâattentes,de bonjours, dâau-revoirs et dâ succĂšs est dâavoir de bonnes relations avec tous les passagerspourvu quâon donne le meilleur de nous-mĂȘmes. On ne sait pas Ă quelle station nous descendrons,donc vivons heureux, aimons et est important de le faire car lorsque nous descendrons du train,nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs Ă ceux qui continueront leur voyage. Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage merci dâĂȘtre un des passagers de mon si je dois descendre Ă la prochaine station,je suis content dâavoir fait un bout de chemin avec vous.
EtĂ© 2012, sur sa terrasse de Saint-Florent, en Corse, avec Jean-Marie Rouart. © Kasia Wandycz 22/09/2013 Ă 0845, Mis Ă jour le 05/12/2017 Ă 0813 Le plus ouvert des patriarches de la littĂ©rature française Ă©tait aussi le plus secret. Pour son ami Jean-Marie Rouart, il avait tombĂ© le masque en 2013. Jean-Marie Rouart. Vous ĂȘtes un phĂ©nomĂšne atypique dans la sociĂ©tĂ© dâaujourdâhui, qui pourtant ne cesse de vous fĂȘter, alors que socialement, culturellement, politiquement vous incarnez lâĂ©lite de lâĂ©lite et semblez en rupture avec elle. Etes-vous une exception dans lâexception française ? Jean dâOrmesson. Je crois profondĂ©ment Ă lâĂ©galitĂ© entre les ĂȘtres humains. Jâai eu de la chance dans la vie. Quand jâĂ©tais jeune, le mot âĂ©liteâ me faisait rire et le seul mot de ârĂ©ussiteâ me paraissait louche. Il me semblait quâil y avait mieux Ă faire que de ârĂ©ussirâ. La rĂ©ussite mâa rattrapĂ©. Jây attache trĂšs peu dâimportance. Ce qui compte, pour moi, ce sont les livres. Cette sociĂ©tĂ© actuelle vous lâaimez, bien quâelle semble si diffĂ©rente de vous ? Jâai souvent enviĂ© le sort de ceux qui vivaient Ă AthĂšnes au temps de PĂ©riclĂšs. Mais le siĂšcle de PĂ©riclĂšs, entourĂ© de tant de gĂ©nies, est aussi lâĂ©poque de lâeffroyable guerre du PĂ©loponnĂšse. La sociĂ©tĂ© dâaujourdâhui manque sans doute de hauteur, de grandeur et de sens du prochain. En France, surtout, et en Europe, nous ne vivons pas une grande Ă©poque de lâHistoire. Je mâarrange de ce temps qui, comme par un miracle toujours renouvelĂ© et en dĂ©pit de ce que nous appelons le âprogrĂšsâ â et je suis de ceux qui y croient â, nâest pas meilleur que les autres. Mais pas pire non plus. Une sorte de moyenne et de mĂ©diocritĂ©. La suite aprĂšs cette publicitĂ© QuâapprĂ©ciez-vous le moins en elle ? Lâimposture, relayĂ©e le plus souvent par la mode et Ă©levĂ©e Ă la hauteur dâun sport national. Jâai souvent le sentiment quâen politique, en art, en littĂ©rature, dans la vie quotidienne, on veut nous faire prendre les vessies pour des lanternes. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Etes-vous favorable au mariage pour tous ? Je suis pour lâextension aux homosexuels de la quasi-totalitĂ© des droits civiques, moraux, matĂ©riels, financiers quâils rĂ©clament Ă juste titre. Ma rĂ©serve Ă lâĂ©gard du âmariage pour tousâ â quelle formule ridicule ! â est purement grammaticale. Les mots ont un sens. Le terme âmariageâ a un sens prĂ©cis. Il aurait fallu, comme en Allemagne, trouver un autre nom. ConsidĂ©rez-vous quâil faille punir la Syrie ? Je crois quâil est inutile et quâil ne convient pas dâajouter encore au malheur des Syriens. Je suis horrifiĂ© par Bachar El-Assad et, en mĂȘme temps, sceptique sur les forces qui pourraient le remplacer elles me paraissent trĂšs proches de celles que nous avons combattues en Afghanistan et au Mali. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Vous aimiez beaucoup Mitterrand, vous Ă©tiez trĂšs favorable Ă Sarkozy. Que pensez-vous de Hollande ? Hollande a pour lui une faible majoritĂ© Ă lâAssemblĂ©e nationale et au SĂ©nat. Et il a contre lui une forte majoritĂ© de Français, excĂ©dĂ©s par les impĂŽts, par les promesses non tenues, par lâinsĂ©curitĂ©, par le laxisme de la Place VendĂŽme et par lâincohĂ©rence et les perpĂ©tuels louvoiements du Ă©voquez votre famille dans votre dernier livre. Celui dont vous parlez le moins, câest votre pĂšre⊠Jâai beaucoup parlĂ© de mon pĂšre, rĂ©publicain, dĂ©mocrate, jansĂ©niste, dans mes livres prĂ©cĂ©dents. Nos relations Ă©taient tendres et confiantes. Mais mon pĂšre est mort persuadĂ© que jâĂ©tais un voyou. Ma conduite, lâidĂ©e que je me faisais des plaisirs de lâexistence et des moyens pour y parvenir et, surtout, un Ă©pisode de ma vie sentimentale lâont dĂ©sespĂ©rĂ©. Câest un remords dont jâai parlĂ© dans âQuâai-je donc faitâ. Avez-vous reçu des gifles ? Des fessĂ©es ? Les fessĂ©es mâĂ©taient donnĂ©es â dans les cas les plus graves, avec une brosse Ă cheveux â par ma gouvernante allemande que jâadorais et qui sâappelait Lala. Ni mon pĂšre ni ma mĂšre nâont jamais levĂ© un doigt contre moi. Une fois, pourtant, jâai reçu une gifle â assez douce â de mon pĂšre. Câest mon souvenir le plus ancien. Je dois avoir 6 ans. Je suis au balcon de la lĂ©gation de France Ă Munich lorsque je vois passer, sous des drapeaux rouges frappĂ©s dâune sorte de croix noire et bizarre sur un centre blanc, un cortĂšge de jeunes gens qui chantent â trĂšs bien â sous les applaudissements de la foule. Je me mets Ă applaudir moi-mĂȘme. Et mon pĂšre me flanque une claque. En avez-vous donnĂ© Ă votre fille, HĂ©loĂŻse ? Avez-vous Ă©tĂ© un bon pĂšre ? Ai-je Ă©tĂ© un bon pĂšre ? Jâai pour ma fille une tendre affection septembre et mĂȘme de lâadmiration. Mais je crains dâavoir Ă©tĂ© un pĂšre guettĂ© par le narcissisme et plus prĂ©occupĂ© de mes manuscrits que de ma fille, entiĂšrement Ă©levĂ©e par une mĂšre digne de tous les Ă©loges. Je nâai Ă©videmment jamais donnĂ© de fessĂ©e Ă ma fille. Dans votre livre, vous Ă©voquez le chĂąteau de Saint-Fargeau. Vous-mĂȘme, vous sentez-vous aristocrate ? La gĂ©nĂ©alogie, les quartiers de noblesse, ça vous intĂ©resse ? La rĂ©ponse aux deux questions est non. Cela dit, je suis fier de ma famille. Il sâagit simplement, dans les limites du possible, de ne pas en ĂȘtre trop image, votre lĂ©gende, câest le bonheur, un insolent bonheur. Pourtant, vous avez bien dĂ» connaĂźtre des moments douloureux. âIl est indigne des grandes Ăąmes de faire part des troubles quâelles Ă©prouvent.â Je ne suis pas une âgrande Ăąmeâ, mais je pense sur ce point comme Vauvenargues."LâidĂ©e de la mort ne mâoccupe pas tout entier. Je lâ attends avec une humble espĂ©rance" De Gaulle a connu plusieurs fois la tentation du suicide. Et vous ? Je fais profession dâaimer la vie. Merci pour les roses et merci pour les Ă©pines. Avez-vous eu le sentiment dâĂȘtre trahi ? Quand ? A quelle occasion ? Je nâai jamais eu le sentiment dâĂȘtre trahi par qui que ce soit. Ou alors, jâai oubliĂ©. Vous ĂȘtes-vous jamais senti coupable ? Je passe la moitiĂ© de mon temps Ă me sentir coupable. Et lâautre moitiĂ© Ă oublier que je le suis. Vous avez la rĂ©putation dâĂȘtre oecumĂ©nique et gentil. Vous est-il arrivĂ© dâĂȘtre cruel ? MĂȘme les gentils ont leurs cruautĂ©s. Ne jamais souffrir ou rarement, nâest-ce pas ĂȘtre armĂ© pour faire souffrir les autres ? Je dĂ©teste la souffrance. Pour les autres comme pour moi. Jâessaie de lutter â souvent sans succĂšs â contre lâĂ©goĂŻsme et le narcissisme frĂ©quents chez les Ă©crivains. Pensez-vous Ă la postĂ©ritĂ© ? Je vis au prĂ©sent. Demain est un autre jour. Je ne sais plus qui disait âPourquoi ferais-je quelque chose pour la postĂ©ritĂ© ? Elle nâa rien fait pour moi.â De temps en temps, je rĂȘve dâun jeune homme ou dâune jeune fille qui, trente ans aprĂšs ma mort, tomberait sur un de mes livres. Vous avez eu un ancĂȘtre rĂ©volutionnaire, Lepeletier de Saint- Fargeau, qui a votĂ© la mort de Louis XVI ; quelle est votre part rĂ©volutionnaire ? Il y a Ă©videmment des liens entre littĂ©rature et rĂ©volution. Tout livre digne de ce nom est, en un sens, une rĂ©bellion. Lepeletier a Ă©tĂ© au PanthĂ©on. Et vous, en 2250, souhaiteriez-vous y ĂȘtre ? En 2250, en dĂ©pit de la formule de Barbey dâAurevilly âPour le climat, je prĂ©fĂšre le ciel ; mais pour la compagnie, je prĂ©fĂšre lâenferâ, je souhaiterais ĂȘtre au paradis. Qui, selon vous, dans les Ă©crivains vivants, mĂ©rite dây entrer ? Il mâest impossible de parler des vivants le temps seul jugera. Mais je mâintĂ©resserai Ă ce temple le jour oĂč les cendres de PĂ©guy, catholique et socialiste, dreyfusard, mort pour la France et pour la RĂ©publique, Ă©crivain de gĂ©nie, y seront enfin dĂ©posĂ©es. Vous parlez beaucoup de Dieu. Vous sentez-vous plus catholique ou plus chrĂ©tien ? Je respecte et jâadmire la religion catholique. JâespĂšre mourir dans son sein, en croyant ravagĂ© par le doute. Mais je me sens dâabord chrĂ©tien. Vous avez Ă©crit que de tous les faux dieux, câest le soleil que vous auriez pu adorer. Il y a un peu de paĂŻen chez vous ? Jâaime le plaisir, le soleil, la lumiĂšre, la Toscane, les Pouilles, les Ăźles grecques, la cĂŽte turque et les corps â y compris le mien. Je crois aussi que la vie nâest pas seulement une fĂȘte et quâil y a au-dessus de nous quelque chose de sacrĂ©. Votre dernier livre a pourtant des accents testamentaires vivez-vous dans la conscience de la mort ? Je nâai pas ressenti mon livre comme un testament. LâidĂ©e de la mort inĂ©luctable est trĂšs loin de mâoccuper tout entier. Je lâattends sans impatience et avec une humble espĂ©rance. La vie est peut-ĂȘtre faite pour apprendre Ă mourir, mais il faut dâabord la vivre. Dans votre roman, vous crĂ©ez un beau personnage de femme, Marie. Câest aussi un livre qui vĂ©hicule beaucoup dâidĂ©es. Ce qui fait vivre les romans, ce sont les personnages Gargantua, Don Quichotte, Julien Sorel, Anna Karenine, le baron de Charlus, AurĂ©lien â et mĂȘme ArsĂšne Lupin. Mais le roman moderne est en train de sâessouffler et de chercher des voies nouvelles. Je ne suis pas un romancier classique. Je ne suis peut-ĂȘtre mĂȘme pas tout Ă fait un romancier. Jâessaie de garder lâĂ©lan, lâimpatience, lâattente fiĂ©vreuse du roman â qui manquaient tant dans le nouveau roman â et dâouvrir dâautres chemins. Vous donnez le sentiment de nâavoir jamais souffert, dâĂȘtre bĂ©ni des dieux. Pourtant, vous avez connu rĂ©cemment la maladie, la souffrance. Cela a-t-il changĂ© votre vision des choses ? Bernard Frank, qui avait beaucoup de talent, mâa dit un jour âTu ne seras jamais un grand Ă©crivain parce que tu nâas pas assez souffert.â Jâai connu la souffrance, ces six ou sept derniers mois. Je ne suis pas sĂ»r que la dose ait Ă©tĂ© suffisante pour me permettre dâaccĂ©der Ă la dignitĂ© redoutable de âgrand Ă©crivainâ ! Comment imaginez-vous la France dans cent ans ? Je ne lis pas dans le marc de cafĂ©. Toujours lâinattendu arrive. Une chose est sĂ»re il y aura dans lâavenir des catastrophes inouĂŻes â mais aussi, jâespĂšre, encore un peu de bonheur. Nous avons le choix, dans lâavenir, entre une nouvelle renaissance fondĂ©e sur une science balisĂ©e par lâĂ©thique et un retour Ă une sorte de Moyen Age en miettes, avec ses clans et sa brutalitĂ© et sans ses cathĂ©drales. Il nâest pas impossible que nous entrions dans un temps dâaffrontement et de violence. Mais le pire nâest pas toujours sĂ»r. Je souhaite, dans cent ans, une France rĂ©conciliĂ©e dans une Europe unie et puissante.
DĂ©finition: le train de vie contraint dĂ©signe le montant qui permet d'assurer vos dĂ©penses vitales ou obligatoires, sans aucun âextraâ. Mais votre train de vie contraint n' est pas figĂ©. Il est fonction de votre situation actuelle : votre logement, vos engagements, vos habitudes
âIl y a des jours, des mois, des annĂ©es interminables oĂč il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde.â Citation Jean dâOrmessonâChacun est prisonnier de sa famille, de son milieu, de son mĂ©tier, de son temps.â Citation Jean dâOrmessonâLa naissance est le lieu de lâinĂ©galitĂ©. LâĂ©galitĂ© prend sa revanche avec lâapproche de la mort.â Citation Jean dâOrmessonâNâexistent que les ĂȘtres dans lâespace et le temps. Dieu nâexiste pas puisquâil est Ă©ternel.â Citation Jean dâOrmessonâRien nâest plus proche de lâabsolu quâun amour en train de naĂźtre.â Citation Jean dâOrmessonâDe part et dâautre de votre prĂ©sent si fragile, le passĂ© et lâavenir sont des monstres assoiffĂ©s de temps.â Citation Jean dâOrmessonâUn livre qui passe Ă la tĂ©lĂ©vision est un livre menacĂ©, parce que la tĂ©lĂ©vision transforme le livre en spectacle.â Citation Jean dâOrmessonâJe trouve que si Dieu nâexiste pas, la vie est une farce tellement tragique quâil faut espĂ©rer Ă tout prix quâIl existe.â Citation Jean dâOrmessonJean dâOrmesson â citationsâTout le problĂšme est de sâĂ©lever, de se distinguer, sans se sĂ©parer des autres hommes.â Citation Jean dâOrmessonâSi nous sommes livrĂ©s Ă nos propres forces, il y a toutes les raisons dâĂȘtre pessimiste. Mais si on croit Ă des forces supĂ©rieures Ă lâhomme, alors on peut ĂȘtre optimiste.â Citation Jean dâOrmesson9 citations, maximes ou pensĂ©es au hasardLes derniĂšres citations publiĂ©esApWwAO0.