MrJean Monnet of Cognac ». C’est ainsi que le magazine Fortune titrait son article consacrĂ© Ă  la vie hors norme de Jean Monnet dont les Ă©ditions Pluriel viennent de rééditer les
Le train de ma vie A la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos Parents. On croit qu’ils voyageront toujours avec nous. Pourtant, Ă  une station, nos Parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage. Au fur et Ă  mesure que le temps passe, d’autres personnes montent dans le train. Et elles seront importantes notre fratrie, nos amis, nos enfants, mĂȘme l’amour de notre vie. Beaucoup dĂ©missionneront mĂȘme Ă©ventuellement l’amour de notre vie, et laisseront un vide plus ou moins grand. D’autres seront si discrets qu’on ne rĂ©alisera pas qu’ils ont quittĂ© leurs siĂšges. Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes, de bonjours, d’au revoir et d’adieux. Le succĂšs est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mĂȘmes On ne sait pas Ă  quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons. Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs Ă  ceux qui continueront leur voyage. Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique. Aussi, merci d’ĂȘtre un des passagers de mon train. Et si je dois descendre Ă  la prochaine station, je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous.» ▬ Jean d’Ormesson aurait eu 97 ans ce 16 juin, l’écrivain nous a quittĂ©s le 5 dĂ©cembre 2017. EnvoyĂ© par un ami A. D merci beaucoup
Traductionde « Le train de ma vie » par Jean d'Ormesson, français → roumain Deutsch English Español Français Hungarian Italiano Nederlands Polski PortuguĂȘs (Brasil) RomĂąnă Svenska TĂŒrkçe ΕλληΜÎčÎșÎŹ БългарсĐșĐž РуссĐșĐžĐč СрпсĐșĐž Ű§Ù„ŰčŰ±ŰšÙŠŰ© ÙŰ§Ű±ŰłÛŒ æ—„æœŹèȘž 한ꔭ얎
Le train de ma vie À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents. On croit qu’ils voyageront toujours avec nous. Pourtant, Ă  une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage
Au fur et Ă  mesure que le temps passe, d’autres personnes montent dans le train. Et elles seront importantes notre fratrie, nos amis, nos enfants, mĂȘme l’amour de notre vie. Beaucoup dĂ©missionneront mĂȘme Ă©ventuellement l’amour de notre vie et laisseront un vide plus ou moins seront si discrets qu’on ne rĂ©alisera pas qu’ils ont quittĂ© leurs siĂšges. Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes, de bonjours, d’au revoir et d’ succĂšs est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mĂȘmes. On ne sait pas Ă  quelle station nous descendrons. Donc vivons heureux, aimons et pardonnons !Il est important de le faire, car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que des beaux souvenirs Ă  ceux qui continuent leur voyage
 Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique. Aussi, merci d’ĂȘtre un de ces passagers de mon si je dois descendre Ă  la prochaine station, je suis content d’avoir fait avec vous un bout de chemin ! Je veux dire Ă  chaque personne qui Ă©coutera ce texte que je vous remercie d’ĂȘtre dans ma vie et de voyager dans mon train. DerniĂšre modification par Valeriu Raut Jeu, 21/04/2022 - 0638 traduction en espagnolespagnol El tren de mi vida Al nacer, subimos al tren y encontramos a nuestros padres. Creemos que siempre viajarĂĄn con nosotros. Sin embargo, en una estaciĂłn nuestros padres bajarĂĄn del tren, dejĂĄndonos solos continuar el viaje...A medida que pasa el tiempo, otras personas suben al tren. Y serĂĄn importantes nuestros hermanos, nuestros amigos, hijos, incluso el amor de nuestra vida. Muchas renunciarĂĄn incluso tal vez el amor de nuestra vida y dejarĂĄn un vacĂ­o mĂĄs o menos serĂĄn tan discretos que no nos daremos cuenta de que han dejado sus asientos. Este viaje en tren estarĂĄ lleno de alegrĂ­as, penas, esperanzas, buenos dĂ­as, de adiĂłses y de Ă©xito es tener buenas relaciones con todos los pasajeros con tal que demos lo mejor de nosotros mismos. No sabemos en quĂ© estaciĂłn bajaremos. ÂĄAsĂ­ que vivamos felices, amemos y perdonemos!Es importante hacer esto, porque cuando bajemos del tren, sĂłlo tendremos que dejar recuerdos buenos a los que continĂșan su viaje... Seamos felices con lo que tenemos y demos gracias al cielo por este viaje fantĂĄstico. AdemĂĄs, gracias por ser uno de los pasajeros de mi si tengo que bajarme en la prĂłxima estaciĂłn, ÂĄMe alegro de haber recorrido un tramo del camino contigo! Quiero decir a cada persona que escuche este texto que le agradezco por estar en mi vida y viajar en mi tren. TextecĂ©rĂ©monie laĂŻque - Le train de la vie - Jean d'Ormesson Extrait du livre L’Enfant qui attendait Ă©crit en 2009, Le train de la vie de Jean d’Ormesson Click here to load readerTRANSCRIPTLe train de la vieIl y a quelque temps, j'ai lu un livre o la vie tait compare un voyage dans un lecture trs vie est comme un voyage dans un train on monte et on descend , il y a des accidents, certains arrts il y a des surprises et d'autres il y a une profonde tristesse. Wenn wir geboren werden und in den Zug einsteigen, treffen wir Menschen, von denen wir gauben, dass sie uns whrend unserer ganzen Reise begleiten werden unsere Eltern. Quand on nat et qu'on monte dans le train, nous rencontrons des personnes et nous croyons qu'elles resteront avec nous pendant toute le voyage ce sont nos parents ! Malheureusement la vrit est toute autre. Eux ils descendent dans une gare et ils nous laissent sans leur amour et leur affection, sans leur amiti et leur tous cas, il y a d'autres personnes qui montent dans le train et qui seront pour nous trs sont nos frres et nos soeurs, nos amis et toutes les personnes merveilleuses que nous considrent le voyage comme un petite ne trouvent que de la tristesse pendant leur voyage. Il y a d'autres personnes toujours prsentes et toujours prtes aider ceux qui en ont besoin. Certains, quand ils descendent, laissent une nostalgie pour toujours. D'autres montent et descendent tout de suite et nous avons tout juste le temps de les croiserNous sommes surpris que certains passagers que nous aimons, s'assoient dans un autre wagon et que pendant ce temps nous laissent voyager personne peut nous empcher de les chercher partout dans le malheureusement nous ne pouvons pas nous asseoir ct d'eux car la place est dj n'est pas gravele voyage est comme a plein de dfis, de rves, d'espoirs, d' sans retour. Essayons de faire le voyage de la meilleure faon de comprendre nos voisins de voyage et cherchons le meilleur en chacun d'entre qu' chaque moment du voyage un de nos compagnons peut vaciller et peut avoir besoin de notre aussi pouvons vaciller et il y aura toujours quelqu'un pour nous grand mystre du voyage est que nous ne savons pas quand on descendra du train pour toujours. Nous ne savons pas non plus quand nos compagnons de voyage feront la mme chose. Mme pas celui qui est assis juste cte de je pense que je serai triste de quitter le suis sr!La sparation davec tous les amis que j'ai rencontrs dans le train sera douloureuse. Laisser mes proches seuls sera trs triste. Mais je suis sr qu'un jour ou l'autre j'arriverai la gare centrale et je les reverrai tous arriver avec un bagage qu'ils n'avaient pas quand il sont monts dans le contre, je serai heureux d'avoir contribu a augmenter et enrichir leur bagage. Nous tous mes amis, faisons tout le possible pour faire un bon voyage et essayons de laisser un bon souvenir de nous au moment o nous descendrons du train. A ceux qui font partie de mon train, je souhaite unBONVOYAGE!Dautres sur site des meilleurs diaporamas humoristiques[Attention le passage du pointeur de souris dans ce cadre dclenche un lien vers le site] ŰȘŰ±ŰŹÙ…Ű©'Le train de ma vie' Ù„Ù„ÙÙ†Ű§Ù† Jean d'Ormesson من Ű§Ù„ÙŰ±Ù†ŰłÙŠŰ© Ű„Ù„Ù‰Ű§Ù„ÙŰȘÙ†Ű§Ù…ÙŠŰ© Deutsch English Español Français Hungarian Italiano Nederlands Polski PortuguĂȘs (Brasil) RomĂąnă Svenska TĂŒrkçe ΕλληΜÎčÎșÎŹ БългарсĐșĐž РуссĐșĐžĐč СрпсĐșĐž Ű§Ù„ŰčŰ±ŰšÙŠŰ© ÙŰ§Ű±ŰłÛŒ æ—„æœŹèȘž 한ꔭ얎
Bonjour Ă  vous,Ce matin j’ai envie de partager un superbe poĂšme de Jean D’Ormesson, une mĂ©thaphore pour rĂ©sumer la vie. Nous avons beau tous emprunter des voies des chemins diffĂ©rents mais nous avons tous cette trame du poĂšme en dĂ©couvrir ou Ă  train de la vie – Jean d’Ormesson À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos on croit qu’ils voyageront toujours avec Ă  une station, nos parents descendront du train,nous laissant seuls continuer le voyage
 Au fur et Ă  mesure que le temps passe,d’autres personnes montent dans le elles seront importantes notre fratrie, nos amis, nos enfants,mĂȘme l’amour de notre vie. Beaucoup dĂ©missionneront mĂȘme Ă©ventuellement l’amour de notre vie,et laisseront un vide plus ou moins seront si discretsqu’on ne rĂ©alisera pas qu’ils ont quittĂ© leurs siĂšges. Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes,de bonjours, d’au-revoirs et d’ succĂšs est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagerspourvu qu’on donne le meilleur de nous-mĂȘmes. On ne sait pas Ă  quelle station nous descendrons,donc vivons heureux, aimons et est important de le faire car lorsque nous descendrons du train,nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs Ă  ceux qui continueront leur voyage. Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage merci d’ĂȘtre un des passagers de mon si je dois descendre Ă  la prochaine station,je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous.
Letrain de la vie – Jean d’Ormesson Un poùme magnifique de Jean d'Ormesson, qui donne du sens à la vie, aux rencontres, au pardonUne invitation à vivre
EtĂ© 2012, sur sa terrasse de Saint-Florent, en Corse, avec Jean-Marie Rouart. © Kasia Wandycz 22/09/2013 Ă  0845, Mis Ă  jour le 05/12/2017 Ă  0813 Le plus ouvert des patriarches de la littĂ©rature française Ă©tait aussi le plus secret. Pour son ami Jean-Marie Rouart, il avait tombĂ© le masque en 2013. Jean-Marie Rouart. Vous ĂȘtes un phĂ©nomĂšne atypique dans la sociĂ©tĂ© d’aujourd’hui, qui pourtant ne cesse de vous fĂȘter, alors que socialement, culturellement, politiquement vous incarnez l’élite de l’élite et semblez en rupture avec elle. Etes-vous une exception dans l’exception française ? Jean d’Ormesson. Je crois profondĂ©ment Ă  l’égalitĂ© entre les ĂȘtres humains. J’ai eu de la chance dans la vie. Quand j’étais jeune, le mot â€œĂ©lite” me faisait rire et le seul mot de “rĂ©ussite” me paraissait louche. Il me semblait qu’il y avait mieux Ă  faire que de “rĂ©ussir”. La rĂ©ussite m’a rattrapĂ©. J’y attache trĂšs peu d’importance. Ce qui compte, pour moi, ce sont les livres. Cette sociĂ©tĂ© actuelle vous l’aimez, bien qu’elle semble si diffĂ©rente de vous ? J’ai souvent enviĂ© le sort de ceux qui vivaient Ă  AthĂšnes au temps de PĂ©riclĂšs. Mais le siĂšcle de PĂ©riclĂšs, entourĂ© de tant de gĂ©nies, est aussi l’époque de l’effroyable guerre du PĂ©loponnĂšse. La sociĂ©tĂ© d’aujourd’hui manque sans doute de hauteur, de grandeur et de sens du prochain. En France, surtout, et en Europe, nous ne vivons pas une grande Ă©poque de l’Histoire. Je m’arrange de ce temps qui, comme par un miracle toujours renouvelĂ© et en dĂ©pit de ce que nous appelons le “progrĂšs” – et je suis de ceux qui y croient –, n’est pas meilleur que les autres. Mais pas pire non plus. Une sorte de moyenne et de mĂ©diocritĂ©. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Qu’apprĂ©ciez-vous le moins en elle ? L’imposture, relayĂ©e le plus souvent par la mode et Ă©levĂ©e Ă  la hauteur d’un sport national. J’ai souvent le sentiment qu’en politique, en art, en littĂ©rature, dans la vie quotidienne, on veut nous faire prendre les vessies pour des lanternes. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Etes-vous favorable au mariage pour tous ? Je suis pour l’extension aux homosexuels de la quasi-totalitĂ© des droits civiques, moraux, matĂ©riels, financiers qu’ils rĂ©clament Ă  juste titre. Ma rĂ©serve Ă  l’égard du “mariage pour tous” – quelle formule ridicule ! – est purement grammaticale. Les mots ont un sens. Le terme “mariage” a un sens prĂ©cis. Il aurait fallu, comme en Allemagne, trouver un autre nom. ConsidĂ©rez-vous qu’il faille punir la Syrie ? Je crois qu’il est inutile et qu’il ne convient pas d’ajouter encore au malheur des Syriens. Je suis horrifiĂ© par Bachar El-Assad et, en mĂȘme temps, sceptique sur les forces qui pourraient le remplacer elles me paraissent trĂšs proches de celles que nous avons combattues en Afghanistan et au Mali. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Vous aimiez beaucoup Mitterrand, vous Ă©tiez trĂšs favorable Ă  Sarkozy. Que pensez-vous de Hollande ? Hollande a pour lui une faible majoritĂ© Ă  l’AssemblĂ©e nationale et au SĂ©nat. Et il a contre lui une forte majoritĂ© de Français, excĂ©dĂ©s par les impĂŽts, par les promesses non tenues, par l’insĂ©curitĂ©, par le laxisme de la Place VendĂŽme et par l’incohĂ©rence et les perpĂ©tuels louvoiements du Ă©voquez votre famille dans votre dernier livre. Celui dont vous parlez le moins, c’est votre pĂšre
 J’ai beaucoup parlĂ© de mon pĂšre, rĂ©publicain, dĂ©mocrate, jansĂ©niste, dans mes livres prĂ©cĂ©dents. Nos relations Ă©taient tendres et confiantes. Mais mon pĂšre est mort persuadĂ© que j’étais un voyou. Ma conduite, l’idĂ©e que je me faisais des plaisirs de l’existence et des moyens pour y parvenir et, surtout, un Ă©pisode de ma vie sentimentale l’ont dĂ©sespĂ©rĂ©. C’est un remords dont j’ai parlĂ© dans “Qu’ai-je donc fait”. Avez-vous reçu des gifles ? Des fessĂ©es ? Les fessĂ©es m’étaient donnĂ©es – dans les cas les plus graves, avec une brosse Ă  cheveux – par ma gouvernante allemande que j’adorais et qui s’appelait Lala. Ni mon pĂšre ni ma mĂšre n’ont jamais levĂ© un doigt contre moi. Une fois, pourtant, j’ai reçu une gifle – assez douce – de mon pĂšre. C’est mon souvenir le plus ancien. Je dois avoir 6 ans. Je suis au balcon de la lĂ©gation de France Ă  Munich lorsque je vois passer, sous des drapeaux rouges frappĂ©s d’une sorte de croix noire et bizarre sur un centre blanc, un cortĂšge de jeunes gens qui chantent – trĂšs bien – sous les applaudissements de la foule. Je me mets Ă  applaudir moi-mĂȘme. Et mon pĂšre me flanque une claque. En avez-vous donnĂ© Ă  votre fille, HĂ©loĂŻse ? Avez-vous Ă©tĂ© un bon pĂšre ? Ai-je Ă©tĂ© un bon pĂšre ? J’ai pour ma fille une tendre affection septembre et mĂȘme de l’admiration. Mais je crains d’avoir Ă©tĂ© un pĂšre guettĂ© par le narcissisme et plus prĂ©occupĂ© de mes manuscrits que de ma fille, entiĂšrement Ă©levĂ©e par une mĂšre digne de tous les Ă©loges. Je n’ai Ă©videmment jamais donnĂ© de fessĂ©e Ă  ma fille. Dans votre livre, vous Ă©voquez le chĂąteau de Saint-Fargeau. Vous-mĂȘme, vous sentez-vous aristocrate ? La gĂ©nĂ©alogie, les quartiers de noblesse, ça vous intĂ©resse ? La rĂ©ponse aux deux questions est non. Cela dit, je suis fier de ma famille. Il s’agit simplement, dans les limites du possible, de ne pas en ĂȘtre trop image, votre lĂ©gende, c’est le bonheur, un insolent bonheur. Pourtant, vous avez bien dĂ» connaĂźtre des moments douloureux. “Il est indigne des grandes Ăąmes de faire part des troubles qu’elles Ă©prouvent.” Je ne suis pas une “grande Ăąme”, mais je pense sur ce point comme Vauvenargues."L’idĂ©e de la mort ne m’occupe pas tout entier. Je l’ attends avec une humble espĂ©rance" De Gaulle a connu plusieurs fois la tentation du suicide. Et vous ? Je fais profession d’aimer la vie. Merci pour les roses et merci pour les Ă©pines. Avez-vous eu le sentiment d’ĂȘtre trahi ? Quand ? A quelle occasion ? Je n’ai jamais eu le sentiment d’ĂȘtre trahi par qui que ce soit. Ou alors, j’ai oubliĂ©. Vous ĂȘtes-vous jamais senti coupable ? Je passe la moitiĂ© de mon temps Ă  me sentir coupable. Et l’autre moitiĂ© Ă  oublier que je le suis. Vous avez la rĂ©putation d’ĂȘtre oecumĂ©nique et gentil. Vous est-il arrivĂ© d’ĂȘtre cruel ? MĂȘme les gentils ont leurs cruautĂ©s. Ne jamais souffrir ou rarement, n’est-ce pas ĂȘtre armĂ© pour faire souffrir les autres ? Je dĂ©teste la souffrance. Pour les autres comme pour moi. J’essaie de lutter – souvent sans succĂšs – contre l’égoĂŻsme et le narcissisme frĂ©quents chez les Ă©crivains. Pensez-vous Ă  la postĂ©ritĂ© ? Je vis au prĂ©sent. Demain est un autre jour. Je ne sais plus qui disait “Pourquoi ferais-je quelque chose pour la postĂ©ritĂ© ? Elle n’a rien fait pour moi.” De temps en temps, je rĂȘve d’un jeune homme ou d’une jeune fille qui, trente ans aprĂšs ma mort, tomberait sur un de mes livres. Vous avez eu un ancĂȘtre rĂ©volutionnaire, Lepeletier de Saint- Fargeau, qui a votĂ© la mort de Louis XVI ; quelle est votre part rĂ©volutionnaire ? Il y a Ă©videmment des liens entre littĂ©rature et rĂ©volution. Tout livre digne de ce nom est, en un sens, une rĂ©bellion. Lepeletier a Ă©tĂ© au PanthĂ©on. Et vous, en 2250, souhaiteriez-vous y ĂȘtre ? En 2250, en dĂ©pit de la formule de Barbey d’Aurevilly “Pour le climat, je prĂ©fĂšre le ciel ; mais pour la compagnie, je prĂ©fĂšre l’enfer”, je souhaiterais ĂȘtre au paradis. Qui, selon vous, dans les Ă©crivains vivants, mĂ©rite d’y entrer ? Il m’est impossible de parler des vivants le temps seul jugera. Mais je m’intĂ©resserai Ă  ce temple le jour oĂč les cendres de PĂ©guy, catholique et socialiste, dreyfusard, mort pour la France et pour la RĂ©publique, Ă©crivain de gĂ©nie, y seront enfin dĂ©posĂ©es. Vous parlez beaucoup de Dieu. Vous sentez-vous plus catholique ou plus chrĂ©tien ? Je respecte et j’admire la religion catholique. J’espĂšre mourir dans son sein, en croyant ravagĂ© par le doute. Mais je me sens d’abord chrĂ©tien. Vous avez Ă©crit que de tous les faux dieux, c’est le soleil que vous auriez pu adorer. Il y a un peu de paĂŻen chez vous ? J’aime le plaisir, le soleil, la lumiĂšre, la Toscane, les Pouilles, les Ăźles grecques, la cĂŽte turque et les corps – y compris le mien. Je crois aussi que la vie n’est pas seulement une fĂȘte et qu’il y a au-dessus de nous quelque chose de sacrĂ©. Votre dernier livre a pourtant des accents testamentaires vivez-vous dans la conscience de la mort ? Je n’ai pas ressenti mon livre comme un testament. L’idĂ©e de la mort inĂ©luctable est trĂšs loin de m’occuper tout entier. Je l’attends sans impatience et avec une humble espĂ©rance. La vie est peut-ĂȘtre faite pour apprendre Ă  mourir, mais il faut d’abord la vivre. Dans votre roman, vous crĂ©ez un beau personnage de femme, Marie. C’est aussi un livre qui vĂ©hicule beaucoup d’idĂ©es. Ce qui fait vivre les romans, ce sont les personnages Gargantua, Don Quichotte, Julien Sorel, Anna Karenine, le baron de Charlus, AurĂ©lien – et mĂȘme ArsĂšne Lupin. Mais le roman moderne est en train de s’essouffler et de chercher des voies nouvelles. Je ne suis pas un romancier classique. Je ne suis peut-ĂȘtre mĂȘme pas tout Ă  fait un romancier. J’essaie de garder l’élan, l’impatience, l’attente fiĂ©vreuse du roman – qui manquaient tant dans le nouveau roman – et d’ouvrir d’autres chemins. Vous donnez le sentiment de n’avoir jamais souffert, d’ĂȘtre bĂ©ni des dieux. Pourtant, vous avez connu rĂ©cemment la maladie, la souffrance. Cela a-t-il changĂ© votre vision des choses ? Bernard Frank, qui avait beaucoup de talent, m’a dit un jour “Tu ne seras jamais un grand Ă©crivain parce que tu n’as pas assez souffert.” J’ai connu la souffrance, ces six ou sept derniers mois. Je ne suis pas sĂ»r que la dose ait Ă©tĂ© suffisante pour me permettre d’accĂ©der Ă  la dignitĂ© redoutable de “grand Ă©crivain” ! Comment imaginez-vous la France dans cent ans ? Je ne lis pas dans le marc de cafĂ©. Toujours l’inattendu arrive. Une chose est sĂ»re il y aura dans l’avenir des catastrophes inouĂŻes – mais aussi, j’espĂšre, encore un peu de bonheur. Nous avons le choix, dans l’avenir, entre une nouvelle renaissance fondĂ©e sur une science balisĂ©e par l’éthique et un retour Ă  une sorte de Moyen Age en miettes, avec ses clans et sa brutalitĂ© et sans ses cathĂ©drales. Il n’est pas impossible que nous entrions dans un temps d’affrontement et de violence. Mais le pire n’est pas toujours sĂ»r. Je souhaite, dans cent ans, une France rĂ©conciliĂ©e dans une Europe unie et puissante.
Dieun’existe pas puisqu’il est Ă©ternel. » Citation Jean d’Ormesson. « Rien n’est plus proche de l’absolu qu’un amour en train de naĂźtre. » Citation Jean d’Ormesson. « De part et d’autre de votre prĂ©sent si fragile, le passĂ© et l’avenir sont des monstres assoiffĂ©s de temps. » Citation Jean d’Ormesson. « Un livre
Extrait du livre L’Enfant qui attendait Ă©crit en 2009, Le train de la vie de Jean d’Ormesson est une magnifique mĂ©taphore de la vie. Le train de la vie – Jean d’Ormesson À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents. Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous. Pourtant, Ă  une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage
 Au fur et Ă  mesure que le temps passe, d’autres personnes montent dans le train. Et elles seront importantes notre fratrie, nos amis, nos enfants, mĂȘme l’amour de notre vie. Beaucoup dĂ©missionneront mĂȘme Ă©ventuellement l’amour de notre vie, et laisseront un vide plus ou moins grand. D’autres seront si discrets qu’on ne rĂ©alisera pas qu’ils ont quittĂ© leurs siĂšges. Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes, de bonjours, d’au-revoirs et d’adieux. Le succĂšs est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mĂȘmes. On ne sait pas Ă  quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons. Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs Ă  ceux qui continueront leur voyage. Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique. Aussi, merci d’ĂȘtre un des passagers de mon train. Et si je dois descendre Ă  la prochaine station, je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous. Pourquoi choisir ce texte pour une cĂ©rĂ©monie laĂŻque de mariage ? Ce texte puissant et inspirant insiste sur le sens Ă  donner aux rencontres que la vie met sur notre chemin. Ode au souvenir, il constitue un bel hommage de gratitude aux personnes qui entrent dans notre vie, que ce soit juste pour faire un bout de chemin ensemble ou y rester longtemps. Ce texte de cĂ©rĂ©monie laĂŻque sera parfait si vous avez dĂ» mal Ă  poser vous-mĂȘme vos mots dans un tĂ©moignage personnel aux mariĂ©s qui illuminent votre vie. Votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque mĂ©rite d’ĂȘtre aussi magique que votre histoire d’Amour

DĂ©finition: le train de vie contraint dĂ©signe le montant qui permet d'assurer vos dĂ©penses vitales ou obligatoires, sans aucun “extra”. Mais votre train de vie contraint n' est pas figĂ©. Il est fonction de votre situation actuelle : votre logement, vos engagements, vos habitudes

“Il y a des jours, des mois, des annĂ©es interminables oĂč il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde.” Citation Jean d’Ormesson“Chacun est prisonnier de sa famille, de son milieu, de son mĂ©tier, de son temps.” Citation Jean d’Ormesson“La naissance est le lieu de l’inĂ©galitĂ©. L’égalitĂ© prend sa revanche avec l’approche de la mort.” Citation Jean d’Ormesson“N’existent que les ĂȘtres dans l’espace et le temps. Dieu n’existe pas puisqu’il est Ă©ternel.” Citation Jean d’Ormesson“Rien n’est plus proche de l’absolu qu’un amour en train de naĂźtre.” Citation Jean d’Ormesson“De part et d’autre de votre prĂ©sent si fragile, le passĂ© et l’avenir sont des monstres assoiffĂ©s de temps.” Citation Jean d’Ormesson“Un livre qui passe Ă  la tĂ©lĂ©vision est un livre menacĂ©, parce que la tĂ©lĂ©vision transforme le livre en spectacle.” Citation Jean d’Ormesson“Je trouve que si Dieu n’existe pas, la vie est une farce tellement tragique qu’il faut espĂ©rer Ă  tout prix qu’Il existe.” Citation Jean d’OrmessonJean d’Ormesson – citations“Tout le problĂšme est de s’élever, de se distinguer, sans se sĂ©parer des autres hommes.” Citation Jean d’Ormesson“Si nous sommes livrĂ©s Ă  nos propres forces, il y a toutes les raisons d’ĂȘtre pessimiste. Mais si on croit Ă  des forces supĂ©rieures Ă  l’homme, alors on peut ĂȘtre optimiste.” Citation Jean d’Ormesson9 citations, maximes ou pensĂ©es au hasardLes derniĂšres citations publiĂ©es
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