Avec Sans Accords Jâaime quand, dĂšs le matin, au creux de mon oreille,Jâentends sa savoir quâil mâaime, que je nâai rien Ă craindre Il tient tout dans ses mains. Rien ne bouge dans la maison, le feu craque dans la cheminĂ©e. Tout ici dĂ©jĂ fait oraison. Les premiĂšres lueurs du jour, le premier rayon de soleil, Pour moi, câest comme un chant dâamour. Jâaime quand, dĂšs le matin, au creux de mon oreille,Jâentends ta savoir que tu mâaimes, que je nâai rien Ă craindre Tu tiens tout dans tes mains. Et puis je mâen vais sur le chemin prier sous la chapelle des cieux. Parfois mĂȘme je sens ta main. Si les silences en disent bien plus long que toutes les plus belles paroles, Te savoir prĂšs de moi, câest si bon ! Et je chante, et je chante,Et je chante ton amour qui mâentoure pour toujours.Ă 4 A D A D Ă2 A D A D A Jâaime quand, dĂšs le mat in, au creux de mon or eille, D A D Jâentends sa v oix. A D A D A Jâaime savoir quâil mâ aime, que je nâai rien Ă cr aindre D A D Il tient tout dans ses mains. A D A D Rien ne bouge d ans la maison , le feu craque dans l a cheminĂ©e. A D A D Tout ici dĂ©j Ă fait orais on. A D A D Les premiĂšres l ueurs du jour , le premier ray on de soleil, A D A D Pour moi, câest comme u n chant dâam our. A D A D A Jâaime quand, dĂšs le mat in, au creux de mon or eille, D A D Jâentends ta v oix. A D A D A Jâaime sa voir que tu mâ aimes, que je nâai rien Ă cr aindre D A D Tu tiens tout dans tes mains. A D A D Et puis je mâen vais s ur le chemin prier sous la ch apelle des cieux. A D A D Parfois mĂȘme je sens ta m ain. A D A D Si les silences en d isent bien plus long que toutes les plus b elles paroles, A D A D Te savoir prĂšs de moi, câest si bon ! A Bm Et je chante, et je chante, D A Et je chante ton amour qui mâentoure pour tou jours. Ă 4 Bruno Laffitte - © 2016 Bruno Laffitte Note importante Ces fichiers sont Ă utiliser uniquement dans le cadre privĂ©. Pour tout usage public Ă©glise / organisation / Ă©vĂ©nement / groupe, merci de bien vouloir vous rapprocher de la LTC pour le paiement des droits des chants gĂ©rĂ©s par la LTC inclut lâensemble des Ćuvres des recueils connus et bien dâautres, et vous rapprocher des auteurs directement pour les autres. Souscrire Ă une licence LTC Contacter la LTC sur contact Vous avez aimĂ© ? Partagez autour de vous !
Ila neigĂ© Ă Port-au-PrinceIl pleut encore Ă ChamonixOn traverse Ă guĂ© la GaronneLe ciel est plein bleu Ă ParisMa mie l'hiver est Ă l'enversNe t'en retourne| Ô”ŐĐČОзО Ő¶ŐšÏΞŃа՟ ŐŻ | Đ„ŃÏ ĐłĐŸÖáœáÏÏ |
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5ÚmeNuit du piano au chùteau des Rohan le 14 06 2014Charles Maetz à la guitare, Jean-Louis Dolfus au Piano "fais du feu dans la cheminée"encore : https://yo
Paroles de Je reviens chez nous par Jean-Pierre FerlandIl a neigĂ© Ă Port-au-Prince Il pleut encore Ă Chamonix On traverse Ă guĂ© la GaronneLe ciel est plein bleu Ă Paris Ma mie lâČhiver est Ă l'envers Ne tâČen retourne pas dehors Le monde est en chamaille On gĂšle au sud, on sue au nord Fais du feu dans la cheminĂ©e Je reviens chez nous S'il fait du soleil Ă Paris Il en fait partout Fais du feu dans la cheminĂ©e Je reviens chez nous S'il fait du soleil Ă Paris Il en fait partout La Seine a repris ses vingt berges MalgrĂ© les lourdes giboulĂ©es Si jâČai du frimas sur les lĂšvres CâČest que je veille Ă ses cĂŽtĂ©s Ma mie, j'ai le coeur Ă lâČenvers Le temps ravive le cerfeuil Je ne veux pas ĂȘtre tout seul Quand l'hiver tournera de lâČoeil Fais du feu dans la cheminĂ©e Je reviens chez nous S'il fait du soleil Ă Paris Il en fait partout Fais du feu dans la cheminĂ©e Je reviens chez nous SâČil fait du soleil Ă Paris Il en fait partout Je rapporte avec mes bagages Un goĂ»t qui m'Ă©tait Ă©tranger MoitiĂ© domptĂ©, moitiĂ© sauvage C'est lâČamour de mon potager Fais du feu dans la cheminĂ©e Je reviens chez nous SâČil fait du soleil Ă Paris Il en fait partout Fais du feu dans la cheminĂ©e Je rentre chez moi Et si l'hiver est trop butĂ© On hiverneraWriters J. P. Ferland 5 prĂ©fĂ©rĂ©sDerniĂšres activitĂ©s Sij'ai du frimas sur les lĂšvres. C'est que je veille Ă ses cĂŽtĂ©s. Ma mie j'ai le cĆur Ă l'envers. Le temps ravive le cerfeuil. Je ne veux pas ĂȘtre tout seul. Quand l'hiver tournera de l'Ćil. Fais du feu dans la cheminĂ©e. Je reviens chez nous. S'il fait du soleil Ă Paris. 1Bien que le rĂ©cit Le Silence de la mer soit une nouvelle Ă lâorigine, il est nĂ©anmoins riche de théùtralitĂ©. Vercors nâa jamais cachĂ© son intention de resserrer lâhistoire autour dâune unitĂ© dâaction rigoureuse, et de respecter une unitĂ© de lieu propice au confinement des personnages. Chaque soir durant plus de six mois, lâofficier allemand Werner von Ebrennac affronte le silence obstinĂ© dâun oncle et de sa niĂšce dans un sombre huis-clos. Si dans la nouvelle de 1941, le narrateur fait mention de la chambre Ă lâĂ©tage destinĂ©e Ă accueillir Werner ainsi que de la cuisine le lendemain de lâarrivĂ©e de cet ennemi, en revanche lâadaptation théùtrale concentre lâensemble sur la salle de sĂ©jour fortement théùtralisĂ©e. 2Au premier abord, la bibliothĂšque nâa pas une place matĂ©rielle plus prĂ©pondĂ©rante que les autres objets de cette piĂšce principale. Progressivement dans la nouvelle, le lecteur visualise dans lâespace les quelques meubles que le narrateur dĂ©cide de lui prĂ©senter dans lâordre suivant lâharmonium, le lustre, la cheminĂ©e â foyer Ă la fois de lumiĂšre et de chaleur -, le fauteuil vide sur lequel Werner ne sâassoira jamais, lâange au-dessus de la fenĂȘtre et enfin la bibliothĂšque. NommĂ©s, ces meubles et accessoires sont donc prĂ©sence concrĂšte ; ils ont un statut scriptural et une existence scĂ©nique, visibles dâailleurs dĂšs le lever du rideau dans lâadaptation théùtrale. Ils ne sont donc pas Ă nĂ©gliger comme simples Ă©lĂ©ments dâun dĂ©cor qui se veut rĂ©aliste. Leur prĂ©sence muette est dĂ©jĂ signifiante en soi. La vision dĂ©finitive de la salle restera donc partielle, le narrateur ayant rĂ©solument optĂ© pour ce quâAnne Ubersfeld appelle la dramaturgie de lâaire du jeu vide Anne Ubersfeld, 1996. 3La bibliothĂšque est donc le dernier objet Ă apparaĂźtre textuellement dans le rĂ©cit de 1941. Elle surgit bien tardivement dans le dĂ©roulement chronologique depuis plusieurs semaines dĂ©jĂ , Werner von Ebrennac rend visite Ă ses hĂŽtes en tenue civile chaque soir au coin du feu. Le rituel sâest installĂ© entre les trois personnages. Cette ultime attente, venant clore la description finale de la salle, renforce ainsi la fonction primordiale de cette bibliothĂšque qui ne peut ĂȘtre qualifiĂ©e uniquement dâ accessoire » - terme pris dans son sens lexical et comme antonyme dâ essentiel » - ; elle accĂšde bien au statut dâ objet théùtral ». 4Cette bibliothĂšque devient visible et le lecteur comprend rĂ©trospectivement que les monologues antĂ©rieurs de Werner se dĂ©roulaient en prĂ©sence silencieuse de ce meuble dĂ©positaire de la culture. Le lecteur prend subitement conscience que cet objet Ă©tait en scĂšne depuis la premiĂšre entrĂ©e dans cette maison campagnarde et quâil planait sur les trois personnages de ce drame. Dans lâadaptation théùtrale, la bibliothĂšque est physiquement lĂ dĂšs le lever du rideau et elle est dĂ©crite dans la premiĂšre didascalie comme imposante et incontournable dans lâespace car Tout un mur est recouvert par une bibliothĂšque de rayonnages » Vercors, 1949 7. Pourtant, le spectateur finit par lâoublier quelque peu, parce quâelle fait partie des meubles » comme dit lâexpression. Il la perçoit confusĂ©ment au milieu des autres meubles ; cet objet pourtant essentiel se fond dans lâensemble du dĂ©cor jusquâĂ ce quâil devienne Ă©lĂ©ment du discours dâun personnage dans le quatriĂšme tableau. Son Ă©vocation tardive offre alors un regain dâintĂ©rĂȘt et le dynamise dans lâespace par lâattention accrue que le lecteur/spectateur va dĂ©sormais lui porter. 5Cette bibliothĂšque nâest pas spĂ©cifiquement dĂ©crite dans la nouvelle. Le lecteur ne saura jamais prĂ©cisĂ©ment si, par exemple, le bois de ce meuble est prĂ©cieux et si son architecture possĂšde une valeur esthĂ©tique. Il apprend nĂ©anmoins par la bouche de Werner que cette salle de sĂ©jour nâest pas une piĂšce de musĂ©e » Vercors, réédition 1951 28 et que voyant les meubles on ne dit pas voilĂ des merveilles » Vercors, rééd. 1951 28. La narration renvoie en effet, non au rĂ©el de cet objet dans sa globalitĂ©, mais Ă lâune de ses parties les rayons », synecdoques de la bibliothĂšque. La valeur ne rĂ©side donc pas dans son caractĂšre matĂ©riel. Cette bibliothĂšque est surtout un lieu sacrĂ© et ĂŽ combien fascinant oĂč sont dĂ©posĂ©s des livres, eux-mĂȘmes matĂ©rialisĂ©s par leurs seules reliures tout au long du rĂ©cit. La valeur de lâensemble bibliothĂšque + livres » est ailleurs. 6Dans cet univers théùtralisĂ©, lâĂ©clairage joue un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant. Ces rayons, qui ont lâextrĂȘme privilĂšge de porter ces livres, sont mis en exergue par la lumiĂšre la premiĂšre fois que Werner en parle. Et, Ă la seconde et derniĂšre mention de cette bibliothĂšque, les rayons sont plongĂ©s dans lâombre le regard de Werner sembla trouver refuge sur les rayons les plus sombres », Vercors, rééd. 1951 47. Cette gradation est hautement symbolique dans la mesure oĂč Werner a entre-temps perdu toutes ses belles illusions sur les projets rĂ©els de son pays. Lui qui croyait naĂŻvement que lâAllemagne avait envahi la France pour unir spirituellement les deux pays, apprend lors de son voyage Ă Paris quâelle Ćuvre pour la dĂ©truire complĂštement. La bibliothĂšque objet et sujet 7Cette bibliothĂšque nâest pas dâabord objet dans la narration, puis sujet dans la bouche dâun des personnages ; au contraire, câest en devenant centrale dans le discours de Werner que le lecteur/spectateur la situe dans lâespace, parce quâelle devient alors source de mĂ©ditation. 8Les rayons ne sont pas Ă©clairĂ©s par la lumiĂšre du lustre, mais par celle du feu qui crĂ©pite dans la cheminĂ©e du salon - OĂč est la diffĂ©rence entre un feu de chez moi et celui-ci ? Bien sĂ»r le bois, la flamme, la cheminĂ©e se ressemblent. Mais non la lumiĂšre. Celle-ci dĂ©pend des objets quâelle Ă©claire, - des habitants de ce fumoir, des meubles, des murs, des livres sur les rayons⊠»Vercors, rééd. 1951 28 9Le lien que Werner Ă©tablit constamment entre le feu de la cheminĂ©e et la bibliothĂšque nâest en rien anodin. Dans toute lâĆuvre, ce feu reprĂ©sente en effet symboliquement lâesprit, la pensĂ©e subtile et poĂ©tique » Vercors, rééd. 1951 24. Il est la mĂ©taphore de la pensĂ©e et il Ă©claire prĂ©cisĂ©ment la bibliothĂšque pourvue de chefs dâĆuvre de la littĂ©rature Il Ă©tait devant les rayons de la bibliothĂšque. Ses doigts suivaient les reliures dâune caresse lĂ©gĂšre. - âŠBalzac, BarrĂšs, Baudelaire, Beaumarchais, Boileau, BuffonâŠChateaubriand, Corneille, Descartes, FĂ©nelon, FlaubertâŠLa Fontaine, France, Gautier, HugoâŠQuel appel ! » dit-il avec un rire lĂ©ger et hochant la tĂȘte. Et je nâen suis quâĂ la lettre H !âŠNi MoliĂšre, ni Rabelais, ni Racine, ni Pascal, ni Stendhal, ni Voltaire, ni Montaigne, ni tous les autres !⊠» Il continuait de glisser lentement le long des livres, et de temps en temps il laissait Ă©chapper un imperceptible Ha ! », quand, je suppose, il lisait un nom auquel il ne songeait pas. Les Anglais, reprit-il, on pense aussitĂŽt Shakespeare. Les Italiens Dante. LâEspagne CervantĂšs. Et nous, tout de suite Goethe. AprĂšs, il faut chercher. Mais si on dit et la France ? Alors, qui surgit Ă lâinstant ? MoliĂšre ? Racine ? Hugo ? Voltaire ? Rabelais ? ou quel autre ? Ils se pressent, ils sont comme une foule Ă lâentrĂ©e dâun théùtre, on ne sait pas qui faire entrer dâabord » Vercors, rééd. 1951 28 10Les livres prennent leur sens par un contenu qui nâa besoin dâaucune explication. Les noms dâauteurs portent en eux leur richesse spirituelle. Les plus grands noms dâĂ©crivains français se bousculent dans le discours de Werner sans que la liste nâen soit Ă©puisĂ©e. Ils incarnent parfaitement lâimage que Werner se fait du pays, alors que pour lâAllemagne câest la musique qui est emblĂ©matique, comme il le conclut juste aprĂšs sa longue tirade sur la littĂ©rature. Ces paroles tĂ©moignent de la sensibilitĂ© de Werner, esthĂšte dĂ©licat qui compose de la musique. Il ne cesse dâafficher la passion quâil Ă©prouve pour une France caractĂ©risĂ©e par le raffinement spirituel. Dâinnombrables Ă©crivains font la gloire et la richesse dâune incomparable littĂ©rature française sise sur ces humbles rayonnages, que Werner parcourt avidement des yeux et effleure de sa main avec Ă©motion. Ce patrimoine littĂ©raire inestimable incarne la grandeur de la France et, implicitement, celle de ses possesseurs. Le silence que lâoncle et la niĂšce opposent invariablement Ă leur ennemi est une attitude que Werner aurait aimĂ© rencontrer partout dans le pays, car il est symbole de hauteur digne ; et, cette piĂšce [qui] a une Ăąme » Vercors, rééd. 1951 28 se prĂ©sente tel un microcosme de cette France respectable quâil admire et exalte. A ce stade du rĂ©cit, Werner espĂšre lâunion des deux pays, il rĂȘve dâune alliance consentie entre lâincarnation de la supĂ©rioritĂ© littĂ©raire de la France et celle du gĂ©nie musical allemand ; donc implicitement dâun mariage entre la niĂšce, symbole dâune France digne, et lui-mĂȘme, symbole de sa nation. 11Quand Werner Ă©numĂšre les noms dâĂ©crivains français prĂ©sents sur les premiĂšres de couvertures des livres agencĂ©s dans la bibliothĂšque, il devient metteur en scĂšne de cette foule Ă lâentrĂ©e du théùtre » ; et ces Ă©crivains deviennent acteurs Ă part entiĂšre dans lâavenir radieux que Werner imagine. La niĂšce, elle, ne peut demeurer simple spectatrice de ce scĂ©nario. Elle doit participer pleinement de cette osmose future et Werner le lui fait comprendre en racontant lâhistoire de La Belle et la BĂȘte. La Belle a le pouvoir de transformer cette BĂȘte en acceptant son amour et en le lui rendant. Mais ce conte pour enfants, qui aurait pu siĂ©ger dans la bibliothĂšque de la niĂšce, ne restera quâĂ lâĂ©tat de virtualitĂ©. Il tĂ©moigne surtout de lâaveuglement de lâofficier allemand. 12Werner concentre son attention sur cette bibliothĂšque une derniĂšre fois aprĂšs son voyage Ă Paris au cours duquel il dĂ©couvre enfin les vĂ©ritables desseins des nazis. Les deux uniques rĂ©fĂ©rences Ă cette bibliothĂšque symbolique sont donc placĂ©es Ă deux endroits stratĂ©giques de la nouvelle et forment un diptyque efficace. Cette ultime mise en relief de lâobjet a lieu lors de la derniĂšre entrevue avec ses hĂŽtes. Ses amis, retrouvĂ©s Ă Paris, lui dessillent les yeux Ils mâont tout expliquĂ©, oh ! ils ne mâont rien laissĂ© ignorer. Ils flattent vos Ă©crivains, mais en mĂȘme temps, en Belgique, en Hollande, dans tous les pays quâoccupent nos troupes, ils font dĂ©jĂ le barrage. Aucun livre français ne peut plus passer, - sauf les publications techniques, manuels de dioptrique ou formulaires de cĂ©mentation⊠Mais les ouvrages de culture gĂ©nĂ©rale, aucun. Rien ! Son regard passa par-dessus ma tĂȘte, volant et se cognant aux coins de la piĂšce comme un oiseau de nuit Ă©garĂ©. Enfin il sembla trouver refuge sur les rayons les plus sombres, - ceux oĂč sâalignent Racine, Ronsard, Rousseau. Ses yeux restĂšrent accrochĂ©s lĂ et sa voix reprit, avec une violence gĂ©missante - Rien, rien, personne ! » Et comme si nous nâavions pas compris encore, pas mesurĂ© lâĂ©normitĂ© de la menace Pas seulement vos modernes ! Pas seulement vos PĂ©guy, vos Proust, vos BergsonâŠMais tous les autres ! Tous ceux-lĂ ! Tous ! Tous ! Tous ! » Son regard encore une fois balaya les reliures doucement luisant dans la pĂ©nombre, comme pour une caresse dĂ©sespĂ©rĂ©e. - Ils Ă©teindront la flamme tout Ă fait ! cria-t-il. LâEurope ne sera plus Ă©clairĂ©e par cette lumiĂšre ! » Vercors, rééd. 1951 47 13Le feu de la cheminĂ©e nâĂ©claire plus comme la premiĂšre fois cette bibliothĂšque, lieu du passĂ© prestigieux de la France. Le feu, mĂ©taphore de la pensĂ©e, a disparu, car câest justement ce que lâAllemagne nazie veut dĂ©truire. A cet instant, les liens tissĂ©s entre le feu et les livres de la bibliothĂšque rappellent les autodafĂ©s nazis. 14Le fĂ©tichisme de Werner pour cet objet, dĂ©celable au toucher sensuel quâil lui imprime, est douloureux et dĂ©sespĂ©rĂ©, parce quâil saisit avec horreur que cette bibliothĂšque si riche spirituellement et si bien fournie est devenue hors-la-loi. Son existence matĂ©rielle est menacĂ©e, les nazis sâingĂ©niant Ă anĂ©antir lâĂąme de la France incarnĂ©e par ces livres. En ces temps dâoppression, les Ă©crivains actuels nâont plus le droit de sâexprimer librement, ils nâont plus droit de citĂ© dans les bibliothĂšques tant publiques que privĂ©es. Cela va plus loin encore faire disparaĂźtre aussi les livres des siĂšcles passĂ©s, câest couper le lien toujours vivace entre lâhĂ©ritage intellectuel des ancĂȘtres et lâĂ©poque contemporaine. Faire table rase du passĂ©, câest vouloir plonger les gĂ©nĂ©rations futures dans lâobscurantisme ; câest briser la conscience de se battre pour les IdĂ©aux que les livres vĂ©hiculent. 15Alors que la premiĂšre Ă©vocation de la bibliothĂšque du Silence de la mer projetait donc la culture dans une lumiĂšre brillante, la seconde plonge celle-ci inexorablement dans une nuit que le nazisme entend rendre Ă©ternelle. Ce lieu de mĂ©moire passe ainsi de lux » Ă nox », dans un sens totalement inverse aux deux poĂšmes qui ouvrent et ferment Les ChĂątiments, recueil poĂ©tique que Victor Hugo Ă©crivit de son exil contre NapolĂ©on III. De la bibliothĂšque imaginaire Ă la bibliothĂšque rĂ©elle 16Cette bibliothĂšque imaginaire implantĂ©e dans le tissu textuel dĂ©borde le cadre de la fiction pour renvoyer Ă la situation de la littĂ©rature sous lâOccupation conscientes de lâenjeu stratĂ©gique de la mise sous tutelle des Ă©ditions françaises, les autoritĂ©s allemandes mettent des livres Ă lâindex pour museler les Ă©crivains. La Propaganda-Staffel promulgua des listes dâinterdictions de livres. La plus connue, la liste Otto, censura des ouvrages anti-allemands, les Ćuvres dâĂ©crivains juifs ; puis, en juillet 1941, les rĂ©impressions et les nouvelles publications des ouvrages anglais et amĂ©ricains, ainsi quâune liste de la littĂ©rature indĂ©sirable » en mars 1942 FouchĂ©, 1987. 17La pression sâexerça Ă©galement dans sa dimension la plus matĂ©rielle les Allemands rĂ©partirent le papier, dont la distribution ne cessa de diminuer entre 1941 et 1944, entre les Ă©diteurs, en rĂ©compensant ceux qui voulaient bien se plier aux nouvelles exigences. Cette autocensure, consentie par un trĂšs grand nombre de maisons dâĂ©dition, condamnait ainsi la libertĂ© de pensĂ©e. 18Pour les Ă©crivains restĂ©s en France qui refusaient de publier par le biais de ces Ă©ditions sous contrĂŽle allemand sâoffrirent alors deux solutions opposer Ă lâOccupant un silence digne mais frustrant quand certains acceptaient ces conditions ; ou, pour rester libres, choisir lâĂ©criture de la clandestinitĂ©. Jean Bruller, opta dâabord pour un silence de refus et abandonna son grand Ćuvre graphique La Danse des Vivants quâil publiait depuis 1932 sous forme de RelevĂ©s Trimestriels. Mais bientĂŽt, lâoccasion lui fut donnĂ©e de participer Ă La PensĂ©e libre, dâobĂ©dience communiste. Cette revue clandestine pĂ©riclita malheureusement, parce que dĂ©couverte par la Gestapo. Câest la raison pour laquelle Jean Bruller fonda avec son mentor Pierre de Lescure Les Editions de Minuit dont le premier volume, Le Silence de la mer, connut un immense succĂšs. 19Dans Le Silence de la mer, la bibliothĂšque glisse dans la nuit sous le regard dĂ©sabusĂ© de Werner von Ebrennac. Celui-ci se soumet au destin tragique que son pays dessine pour la France. Bien que connaissant dĂ©sormais le sort funeste de cette nation, il ne se rĂ©volte pas contre ce projet, destructeur dâune civilisation. Il trouve le chemin de son devoir dans la soumission Ă ses maĂźtres, dans la mort pour ses maĂźtres, dont il a pourtant mesurĂ© la forfaiture » Vercors, 1948. Or, dans la réédition du Silence de la mer, Vercors ajoute une phrase pour condamner explicitement cette attitude. Lâoncle commente en effet le dĂ©part de Werner en le blĂąmant Ainsi il se soumet. VoilĂ donc ce quâils savent faire. Ils se soumettent tous. MĂȘme cet homme-là » Vercors, rééd. 1951 50. 20Les reliures des livres opprimĂ©s brillent cependant doucement ⊠dans la pĂ©nombre ». Les nazis souhaitent certes les faire disparaĂźtre, il nâempĂȘche que des femmes et des hommes courageux ont dĂ©cidĂ©, malgrĂ© les risques encourus, de faire entendre leurs voix dissidentes et dâentrer en lutte contre lâoppresseur. Les Editions de Minuit, aventure collective tĂ©mĂ©raire mise en place par Jean Bruller et son ami Pierre de Lescure, est destinĂ©e Ă prĂ©server la grandeur de lâesprit français et dâassurer le rayonnement spirituel de la France » DebĂ»-Bridel, 1945 dans le monde entier. Si des livres sont interdits de bibliothĂšques sous lâOccupation, ils passeront par la voie clandestine. Les volumes des Editions de Minuit permettent ainsi dâĂ©lever la parole vĂ©ridique des intellectuels rĂ©sistants contre le dire mensonger des occupants allemands et du rĂ©gime de Vichy. Ce projet idĂ©ologique perpĂ©tue lâhĂ©ritage que les Ă©crivains du passĂ© leur ont transmis. Ce legs fondamental permet de nouer des liens entre leur propre expĂ©rience et celles dâĂ©poques antĂ©rieures. Il permet de sâĂ©crier avec Victor Hugo, poĂšte des ChĂątiments 1853 France ! Ă lâheure oĂč tu te prosternes, Le pied dâun tyran sur le front, La voix sortira des cavernes ; Les enchaĂźnĂ©s tressailleront 21La publication clandestine du Silence de la mer, suivie de 26 autres ouvrages aux Editions de Minuit entre 1942 et 1944, est lâemblĂšme dâune part de la passation triomphante entre les gĂ©nĂ©rations dâĂ©crivains et, dâautre part, dâune pensĂ©e toujours aussi combative. Elle se veut un formidable contrepoint Ă la dĂ©cision finale de Werner von Ebrennac elle ne se soumet pas. Elle illustre le cri de rĂ©volte de Jean Bruller-Vercors dans cette nuit de lâoppression pour que la flamme spirituelle continue de briller, en guise dâhommage aux intellectuels qui se sont pareillement battus. Le livre Le Silence de la mer est donc une mise en abyme dans le rĂ©el de la problĂ©matique inscrite dans son rĂ©cit imaginaire. La bibliothĂšque du Silence de la mer dessine le projet ambitieux que les Editions de Minuit suivent pour se diriger de nox » Ă lux ». Ils Ă©teindront [peut-ĂȘtre] la flamme Ă tout jamais », comme le certifie Werner, mais il est du devoir des intellectuels de rĂ©sister avec leurs propres armes et par leurs propres moyens, quelle que soit lâissue dans ce conflit oĂč deux visions du monde et de lâHomme sâaffrontent. 22Dans lâadaptation théùtrale du Silence de la mer, Vercors ajoute une scĂšne finale lâoncle sâexprime par le biais dâune Ćuvre dâAnatole France quâil possĂšde. Il place en effet en Ă©vidence devant Werner, prĂȘt Ă quitter dĂ©finitivement lâhabitation, un livre ouvert Ă cette page Il est beau pour un soldat de dĂ©sobĂ©ir Ă des ordres criminels 23Cette invitation ouverte Ă la rĂ©volte sera sans effet sur Werner, car DĂ©sobĂ©ir est impossible » Vercors, 1949. Mais ce livre sorti de leur bibliothĂšque prouve que lâoncle ne sâabreuve pas uniquement de mots. Ces mots imprimĂ©s sur une feuille de papier peuvent conduire aux actes. La bibliothĂšque de Vercors 24La bibliothĂšque du Silence de la mer ne sort pas de lâimagination de Vercors, elle nâa pas Ă©tĂ© inventĂ©e ex nihilo pour ce rĂ©cit de 1941. Elle est bien rĂ©elle, car elle appartenait Ă notre Ă©crivain. Vercors puise effectivement son inspiration dans son propre vĂ©cu. Il choisit pour cadre de ce drame sa propre maison Ă Villiers-sur-Morin qui servira de lieu de tournage pour le film de Jean-Pierre Melville. Ainsi le dĂ©cor est lâexacte rĂ©plique de sa demeure. Le lecteur apprend que la grange attenante Ă la maison sert dâatelier Ă lâoncle. Or, dans La Bataille du Silence, Vercors insiste souvent sur son goĂ»t pour le travail du bois qui lâa conduit Ă construire plusieurs meubles, un clapier et mĂȘme son bateau Paludes. Câest dâailleurs, ne lâoublions pas, ce talent qui lui a permis de gagner modestement sa vie entre lâautomne 1940 et lâĂ©tĂ© 1941 en devenant menuisier dans son village. De mĂȘme, lâofficier devait au prĂ©alable habiter non dans cette maison, mais dans le chĂąteau du village qui se situe un peu plus haut sur le coteau » et qui existe bel et bien. LâintĂ©rieur est Ă©galement un sosie du rĂ©el. La maison de lâoncle est donc comme le lieu fixe du théùtre oĂč vont se tendre les ressorts de la tragĂ©die. Le cadre rĂ©el de cette nouvelle est tellement reconnaissable que Jean Bruller refuse de rĂ©vĂ©ler lâidentitĂ© du mystĂ©rieux Vercors, mĂȘme et surtout Ă ses proches. 25Lâimportance de la bibliothĂšque dans son rĂ©cit est un hommage appuyĂ© aux pĂšres spirituels qui le guident dans ses actes aux heures les plus sombres de lâHistoire. Vercors leur rend lâhonneur qui leur revient. Mais sâil est fĂ©ru des auteurs classiques, câest en partie grĂące Ă son pĂšre Louis Bruller. Et dâun rĂ©cit Ă lâautre, lâobjet-bibliothĂšque circule. En 1943, Vercors publie aux Editions de Minuit clandestines sa deuxiĂšme nouvelle, La Marche Ă lâEtoile, rĂ©cit Ă©logieux de lâodyssĂ©e que son pĂšre entreprit en quittant sa Hongrie natale pour parvenir en France, synonyme pour lui de terre de justice et de libertĂ©. Jeune homme, celui-ci Ă©prouva une passion tenace », un amour dĂ©vorant » pour cette France radieuse, gĂ©nĂ©reuse, intelligente, et juste » Vercors, 1943, rééd. 2002 quâil dĂ©couvrit par le biais de ses lectures Hugo, Alexandre Dumas, Balzac, EugĂšne Sue, Ă©crivains que le jeune garçon sacralise. La littĂ©rature française est non seulement lâexpression du gĂ©nie de la nation, mais elle est aussi celle de lâĂąme dâun peuple. Et lorsquâil parvint sur le Pont des Arts Ă Paris, la rĂ©alitĂ© rejoignit lâidĂ©al quâil sâĂ©tait forgĂ©. Louis Bruller sâintĂ©gra rapidement Ă la sociĂ©tĂ© française et crĂ©a Ă trente ans sa propre maison dâĂ©dition qui publia des feuilletons dominicaux diffusĂ©s surtout en province, dans les campagnes, dont les auteurs avaient Ă©tĂ© cĂ©dĂ©s Ă cet effet Ă prix rĂ©duit Balzac, Hugo, EugĂšne Sue, mais aussi Paul FĂ©val ou Jean de La Hire. Ou encore cette Histoire populaire de la France » Vercors, 1989. La Marche Ă LâEtoile est lâhommage dâun fils, lui-mĂȘme devenu en ces temps dâOccupation un Ă©diteur clandestin dans le but de sauver la culture et lâesprit français, si chers Ă Louis Bruller. 26Les Editions de Minuit permirent de se constituer une bibliothĂšque subversive passĂ©e de lâombre Ă la lumiĂšre Ă la LibĂ©ration et Le Silence de la mer, qui contribua, parmi dâautres livres interdits des rayonnages officiels, Ă la victoire de la pensĂ©e libre dâun joug intolĂ©rable, put et peut encore fiĂšrement trĂŽner aux cĂŽtĂ©s des Ă©crivains français, Ă la lettre V. La littĂ©rature clandestine offrit donc un lien entre le passĂ© et le prĂ©sent en sâinscrivant dans une tradition quâelle honora par ses actes de rĂ©sistance. A son tour, elle pourrait dans lâavenir servir dâexemple si lâHistoire malheureusement se rĂ©pĂ©tait, et faire des Ă©mules prĂȘts Ă repartir au combat. JacquesDutronc "La fille du PĂšre NoĂ«l" paroles. Pas besoin de vous faire un dessin. Sur le lit j'ai jetĂ© mon fouet. Et sa beautĂ© m'a rendu muet. FatiguĂ©, j'ai la gueule de bois. Toute la nuit j'avais aidĂ© mon pĂšre. Dans la cheminĂ©e y avait pas son pĂšre. J'Ă©tais le fils du PĂšre Fouettard. Je m'appelais Jean Balthazar. Paroles de Joyeux noĂ«lInterprĂ©tĂ©es par Michel LouvainLe feu danse dans la cheminĂ©e Dehors on tremble de froid Nuit de NoĂ«l de sapins parfumĂ©s Partout tu fais naĂźtre la joie Et au rĂ©veillon pour les amoureux sous le gui Les baisers seront permis Les enfants le coeur vibrant d'espoir Ont peine Ă s'endormir ce soir Refrain ===== Le PĂšre NoĂ«l s'est mis en route Sur son traĂźneau chargĂ© de joie et de cadeaux Et les petits le guette et ils Ă©coutent La ronde folle des rennes dans le ciel Et moi pour vous je fais ces simples voeux Qu'on Ă©change depuis l'enfant Dieu Jeunes et moins jeunes soyez tous trĂšs heureux Joyeux, Joyeux NoĂ«l musique, refrain Jeunes et moins jeunes soyez tous trĂšs heureux Joyeux NoĂ«l !| ŐÖŃŃջΔáșĐŸÎłĐž ŐŠ ŐŹĐŸÎŽĐ”ÎœĐžŃĐž | ÔčÏ áżÏ Ő±Ö ĐżŃŃĐŽŃŃŐá ŐĄÏ՚ЎŃŃŃΔзỠ|
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Faisdu feu dans la cheminĂ©e Je rentre chez moi Et si lâhiver est trop butĂ© On hibernera. Autres titres par La Compagnie CrĂ©ole. 1 Ăa fait rire les oiseaux. La Compagnie CrĂ©ole. 2 Cadeau du
Soutien Rythmique et ThĂ©orique en VidĂ©o sur la version Club. La3 Il a neigĂ© Ă Port-au-Prince Mi2 Il pleut encore Ă Chamonix Mi72 On traverse Ă guĂ© la Garonne La2 Le ciel est plein bleu Ă Paris La72 Ma mie l'hiver est Ă l'envers RĂ© Ne t'en retourne pas dehors Sim Mi72 Le monde est en chamaille La On gĂšle au sud, on sue au nord Refrain La3 Fais du feu dans la cheminĂ©e Mi7 Je reviens chez-nous Mi73 S'il fait du soleil Ă Paris La Il en fait partout La Seine a repris ses vingt berges MalgrĂ© les lourdes giboulĂ©es Si j'ai du frimas sur les lĂšvres C'est que je veille Ă ses cĂŽtĂ©s Ma mie j'ai le coeur Ă l'envers Le temps ravive le cerfeuil Je ne veux pas ĂȘtre tout seul Quand l'hiver tournera de l'oeil Refrain Je rapporte avec mes bagages Un goĂ»t qui m'Ă©tait Ă©tranger MoitiĂ© domptĂ©, moitiĂ© sauvage C'est l'amour de mon potager accords du refrain Fais du feu dans la cheminĂ©e Je reviens chez-nous S'il fait du soleil Ă Paris Il en fait partout Fais du feu dans la cheminĂ©e Je rentre chez moi Et si l'hiver est trop butĂ© On hibernera