JEREVIENS CHEZ NOUS --CLAUDIE MARCELLO --accompagnement elka omb5- accordeon piermaria --derniere video de cette premiere serie --j ai voulu vous les fair

Avec Sans Accords J’aime quand, dĂšs le matin, au creux de mon oreille,J’entends sa savoir qu’il m’aime, que je n’ai rien Ă  craindre Il tient tout dans ses mains. Rien ne bouge dans la maison, le feu craque dans la cheminĂ©e. Tout ici dĂ©jĂ  fait oraison. Les premiĂšres lueurs du jour, le premier rayon de soleil, Pour moi, c’est comme un chant d’amour. J’aime quand, dĂšs le matin, au creux de mon oreille,J’entends ta savoir que tu m’aimes, que je n’ai rien Ă  craindre Tu tiens tout dans tes mains. Et puis je m’en vais sur le chemin prier sous la chapelle des cieux. Parfois mĂȘme je sens ta main. Si les silences en disent bien plus long que toutes les plus belles paroles, Te savoir prĂšs de moi, c’est si bon ! Et je chante, et je chante,Et je chante ton amour qui m’entoure pour toujours.× 4 A D A D ×2 A D A D A J’aime quand, dĂšs le mat in, au creux de mon or eille, D A D J’entends sa v oix. A D A D A J’aime savoir qu’il m’ aime, que je n’ai rien Ă  cr aindre D A D Il tient tout dans ses mains. A D A D Rien ne bouge d ans la maison , le feu craque dans l a cheminĂ©e. A D A D Tout ici dĂ©j Ă  fait orais on. A D A D Les premiĂšres l ueurs du jour , le premier ray on de soleil, A D A D Pour moi, c’est comme u n chant d’am our. A D A D A J’aime quand, dĂšs le mat in, au creux de mon or eille, D A D J’entends ta v oix. A D A D A J’aime sa voir que tu m’ aimes, que je n’ai rien Ă  cr aindre D A D Tu tiens tout dans tes mains. A D A D Et puis je m’en vais s ur le chemin prier sous la ch apelle des cieux. A D A D Parfois mĂȘme je sens ta m ain. A D A D Si les silences en d isent bien plus long que toutes les plus b elles paroles, A D A D Te savoir prĂšs de moi, c’est si bon ! A Bm Et je chante, et je chante, D A Et je chante ton amour qui m’entoure pour tou jours. × 4 Bruno Laffitte - © 2016 Bruno Laffitte Note importante Ces fichiers sont Ă  utiliser uniquement dans le cadre privĂ©. Pour tout usage public Ă©glise / organisation / Ă©vĂ©nement / groupe, merci de bien vouloir vous rapprocher de la LTC pour le paiement des droits des chants gĂ©rĂ©s par la LTC inclut l’ensemble des Ɠuvres des recueils connus et bien d’autres, et vous rapprocher des auteurs directement pour les autres. Souscrire Ă  une licence LTC Contacter la LTC sur contact Vous avez aimĂ© ? Partagez autour de vous !

Ila neigé à Port-au-PrinceIl pleut encore à ChamonixOn traverse à gué la GaronneLe ciel est plein bleu à ParisMa mie l'hiver est à l'enversNe t'en retourne
8 aoĂ»t 2021 Dans l’épisode d’aujourd’hui, je t’explique le sens de l’expression “Jeter de l’huile sur le feu” J’attends ton avis sur Facebook clique ici. Ressources Ă©voquĂ©es dans l’épisode TĂ©lĂ©charge la fiche PDF liĂ©e Ă  cet Ă©pisode Fais un clic droit sur ce lien pour enregistrer le fichier MP3 Fais un clic droit sur ce lien pour enregistrer le fichier PDF Transcription de l’épisode Salut Ă  tous ! Bienvenue dans ce nouvel Ă©pisode du podcast de Français Authentique. Nous allons Ă©tudier ensemble une expression française, que tu as peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  entendue trĂšs certainement si tu Ă©coutes beaucoup de français, comme je te conseille de le faire. Il s’agit de l’expression jeter de l’huile sur le feu ». Tu peux entendre cette expression au journal de 20 heures, tu peux la rencontrer dans un journal français ou un roman français. C’est une expression trĂšs rĂ©pandue, trĂšs utilisĂ©e et forcĂ©ment trĂšs utile pour toi. On va dĂ©couvrir ensemble, comme d’habitude, le sens des mots qui composent cette expression, le sens de l’expression en elle-mĂȘme, et bien sĂ»r, quelques exemples avant de passer Ă  la pratique de la prononciation. Tu peux retrouver tout ça, tout ce dont je vais parler aujourd’hui dans la fiche PDF gratuite que je t’invite Ă  tĂ©lĂ©charger. Elle se trouve, ou le lien se trouve dans la description de cet Ă©pisode. Que veut dire jeter » dans jeter de l’huile sur le feu » ? Jeter, ça veut dire envoyer quelque chose Ă  une certaine distance de soi. Tu prends un objet dans ta main, tu mets de la vitesse, tu mets de l’énergie pour bouger ton bras, ta main, et tu lĂąches l’objet. Ça, c’est jeter. Par exemple, on peut prendre une balle, tu prends une balle de tennis, tu la prends dans ta main, tu fais un mouvement vers l’avant avec ton bras et tu lĂąches la balle. La balle va partir Ă  une certaine distance de toi. On dit que tu as jetĂ© la balle. Ça, c’est jeter. L’huile », c’est un liquide gras, il en existe beaucoup, et qui ne se mĂ©lange pas Ă  l’eau. Si tu mets de l’huile dans de l’eau, les deux liquides, les deux fluides vont rester sĂ©parĂ©s. Ça peut ĂȘtre l’huile d’origine vĂ©gĂ©tale, ça peut ĂȘtre d’origine animale ou minĂ©rale. Il y a de l’huile d’olive, c’est certainement l’huile la plus connue, l’huile de colza, l’huile de noisette, l’huile de noix, etc. Et c’est quelque chose qu’on peut enflammer, qui peut prendre feu. Certaines huiles, si tu y mets le feu, ça va dĂ©gager de l’énergie, elles vont prendre feu. Le feu », justement, c’est une combustion qui dĂ©gage de la chaleur et de la lumiĂšre. Par exemple, si tu mets du bois dans une cheminĂ©e avec du journal, des petits morceaux de bois, et que tu allumes tout ça, il va y avoir un feu de cheminĂ©e. Si tu es en camping et que tu prends un briquet et tu allumes des branches, tu vas avoir un feu de camp. Donc le feu, c’est la combustion qui fait cette chaleur et cette lumiĂšre. On comprend dĂ©jĂ  un petit peu au sens propre ce que peut vouloir dire jeter de l’huile sur le feu », puisqu’on sait ce qu’est un feu », on sait que jeter » ça veut dire envoyer loin de soi, et on a dit que l’huile » Ă©tait souvent inflammable. L’origine de cette expression, ce serait Ă  peu prĂšs XVIIe siĂšcle et ça aurait Ă©tĂ© employĂ© par Madame de SĂ©vignĂ©, trĂšs connue dans l’aristocratie française. Le sens est assez visuel. Tu peux imaginer qu’il y a un incendie, qu’il y a du feu, que tu prends de l’huile et que tu jettes de l’huile sur le feu. Donc le feu, il va devenir plus grand. Il y a un petit feu, tu prends de l’huile inflammable, tu la jettes sur le feu, eh bien le feu va devenir plus grand. Ça te donne comme utilisation courante jeter de l’huile sur le feu ». On peut dire parfois mettre de l’huile sur le feu ». Ça veut dire aggraver une situation, crĂ©er un problĂšme, souvent de façon volontaire d’ailleurs, inciter Ă  la dispute, puisque le problĂšme est dĂ©jĂ  lĂ , la dispute est dĂ©jĂ  lĂ , c’est le feu, et toi, tu jettes de l’huile, c’est-Ă -dire tu jettes des paroles supplĂ©mentaires pour rendre la dispute ou le problĂšme encore plus intense, comme un feu serait rendu plus intense, plus grand si on y ajoute de l’huile. On va prendre, comme d’habitude, quelques exemples pour voir comment cette expression est utilisĂ©e au quotidien par les francophones. Imagine une discussion entre amis, et lĂ , Ă  un moment, tu en as un qui dit À chaque fois qu’on parle politique, on n’est jamais d’accord. Pas la peine de jeter de l’huile sur le feu et de se lancer dans un nouveau dĂ©bat ». La personne qui dit ça est sage. Elle dit À chaque fois qu’on parle de politique, on se dispute, on le sait. Le feu est lĂ , le feu c’est notre dĂ©saccord en ce qui concerne la politique. Donc, ça ne sert Ă  rien d’en parler, puisque si on en parle, nos mots vont ĂȘtre comme de l’huile sur le feu. Le fait de parler politique ensemble, ça va forcĂ©ment crĂ©er une dispute, un dĂ©saccord encore plus profond ». VoilĂ  ce que veut dire cette personne. Un autre exemple, ce serait quelqu’un qui dit Ils sont en train de se disputer. Inutile de jeter de l’huile sur le feu, on devrait les laisser tranquille ». LĂ  encore, tu as deux personnes qui sont en dĂ©saccord et qui sont mĂȘme en train de se disputer, et tu as une troisiĂšme personne qui dit Nous, on va les laisser tranquille, on ne va pas intervenir, on ne va pas jeter d’huile sur le feu ». Ça veut dire on ne va pas aggraver la situation, on ne va pas crĂ©er des problĂšmes supplĂ©mentaires puisqu’ils ont dĂ©jĂ  un problĂšme et l’ambiance est dĂ©jĂ  plutĂŽt nĂ©gative. Dernier exemple, une personne peut dire Elle Ă©tait dĂ©jĂ  de mauvaise humeur, mais le fait que Marie arrive en retard a vraiment jetĂ© de l’huile sur le feu ». Donc lĂ , tu imagines la situation. Encore une fois, tu as une personne qui est un peu de mauvaise humeur, un peu agacĂ©e dĂ©jĂ . Donc, il y a dĂ©jĂ  une sorte de feu qui est lĂ , mĂȘme si c’est une image hein. Le feu est lĂ , on sent la tension. En plus de ça, quelqu’un arrive en retard, Marie arrive en retard. Le fait que Marie arrive en retard, c’est de l’huile qui va brĂ»ler ou rendre le feu encore plus important, qui va finalement, si on enlĂšve l’image et qu’on prend des termes plus concrets, ça va aggraver la situation, ça va aggraver la mauvaise humeur de cette personne et ça va forcĂ©ment crĂ©er des problĂšmes, puisque la personne Ă©tait de mauvaise humeur et qu’on a ajoutĂ© de l’huile, ajoutĂ© de la nĂ©gativitĂ© Ă  cette mauvaise humeur, donc le feu est devenu plus grand et elle est devenue encore plus de mauvaise humeur, elle est devenue encore plus fĂąchĂ©e, encore plus agacĂ©e. Ce que je te propose de faire maintenant, c’est de pratiquer un petit peu ta prononciation, comme d’habitude. Je veux le faire en prenant des phrases vraiment au hasard, diffĂ©rentes personnes, diffĂ©rents temps etc. On y va. Je jette de l’huile sur le feu. Je jette de l’huile sur le feu. Je n’ai pas prĂ©cisĂ© auparavant, mais il faut bien sĂ»r rĂ©pĂ©ter aprĂšs moi quand je laisse du blanc, comme dans tous les podcasts de Français Authentique, en copiant vraiment mon intonation. Une autre petite phrase Tu as jetĂ© de l’huile sur le feu. Tu as jetĂ© de l’huile sur le feu. Il va jeter de l’huile sur le feu. Elle jette de l’huile sur le feu. Nous avons jetĂ© de l’huile sur le feu. Vous allez jeter de l’huile sur le feu. Ils jettent de l’huile sur le feu. Elle a jetĂ© de l’huile sur le feu. TrĂšs, trĂšs bien. RĂ©pĂšte cet exercice plusieurs fois. Réécoute peut-ĂȘtre le podcast pour vraiment maĂźtriser tous les exemples, toutes les explications, et tĂ©lĂ©charge la fiche PDF gratuite qu’il y a en description de cet Ă©pisode. Merci de ta confiance. À trĂšs bientĂŽt ! Salut !
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5ÚmeNuit du piano au chùteau des Rohan le 14 06 2014Charles Maetz à la guitare, Jean-Louis Dolfus au Piano "fais du feu dans la cheminée"encore : https://yo

Paroles de Je reviens chez nous par Jean-Pierre FerlandIl a neigĂ© Ă  Port-au-Prince Il pleut encore Ă  Chamonix On traverse Ă  guĂ© la GaronneLe ciel est plein bleu Ă  Paris Ma mie lâ€Čhiver est Ă  l'envers Ne tâ€Čen retourne pas dehors Le monde est en chamaille On gĂšle au sud, on sue au nord Fais du feu dans la cheminĂ©e Je reviens chez nous S'il fait du soleil Ă  Paris Il en fait partout Fais du feu dans la cheminĂ©e Je reviens chez nous S'il fait du soleil Ă  Paris Il en fait partout La Seine a repris ses vingt berges MalgrĂ© les lourdes giboulĂ©es Si jâ€Čai du frimas sur les lĂšvres Câ€Čest que je veille Ă  ses cĂŽtĂ©s Ma mie, j'ai le coeur Ă  lâ€Čenvers Le temps ravive le cerfeuil Je ne veux pas ĂȘtre tout seul Quand l'hiver tournera de lâ€Čoeil Fais du feu dans la cheminĂ©e Je reviens chez nous S'il fait du soleil Ă  Paris Il en fait partout Fais du feu dans la cheminĂ©e Je reviens chez nous Sâ€Čil fait du soleil Ă  Paris Il en fait partout Je rapporte avec mes bagages Un goĂ»t qui m'Ă©tait Ă©tranger MoitiĂ© domptĂ©, moitiĂ© sauvage C'est lâ€Čamour de mon potager Fais du feu dans la cheminĂ©e Je reviens chez nous Sâ€Čil fait du soleil Ă  Paris Il en fait partout Fais du feu dans la cheminĂ©e Je rentre chez moi Et si l'hiver est trop butĂ© On hiverneraWriters J. P. Ferland 5 prĂ©fĂ©rĂ©sDerniĂšres activitĂ©s Sij'ai du frimas sur les lĂšvres. C'est que je veille Ă  ses cĂŽtĂ©s. Ma mie j'ai le cƓur Ă  l'envers. Le temps ravive le cerfeuil. Je ne veux pas ĂȘtre tout seul. Quand l'hiver tournera de l'Ɠil. Fais du feu dans la cheminĂ©e. Je reviens chez nous. S'il fait du soleil Ă  Paris. 1Bien que le rĂ©cit Le Silence de la mer soit une nouvelle Ă  l’origine, il est nĂ©anmoins riche de théùtralitĂ©. Vercors n’a jamais cachĂ© son intention de resserrer l’histoire autour d’une unitĂ© d’action rigoureuse, et de respecter une unitĂ© de lieu propice au confinement des personnages. Chaque soir durant plus de six mois, l’officier allemand Werner von Ebrennac affronte le silence obstinĂ© d’un oncle et de sa niĂšce dans un sombre huis-clos. Si dans la nouvelle de 1941, le narrateur fait mention de la chambre Ă  l’étage destinĂ©e Ă  accueillir Werner ainsi que de la cuisine le lendemain de l’arrivĂ©e de cet ennemi, en revanche l’adaptation théùtrale concentre l’ensemble sur la salle de sĂ©jour fortement théùtralisĂ©e. 2Au premier abord, la bibliothĂšque n’a pas une place matĂ©rielle plus prĂ©pondĂ©rante que les autres objets de cette piĂšce principale. Progressivement dans la nouvelle, le lecteur visualise dans l’espace les quelques meubles que le narrateur dĂ©cide de lui prĂ©senter dans l’ordre suivant l’harmonium, le lustre, la cheminĂ©e – foyer Ă  la fois de lumiĂšre et de chaleur -, le fauteuil vide sur lequel Werner ne s’assoira jamais, l’ange au-dessus de la fenĂȘtre et enfin la bibliothĂšque. NommĂ©s, ces meubles et accessoires sont donc prĂ©sence concrĂšte ; ils ont un statut scriptural et une existence scĂ©nique, visibles d’ailleurs dĂšs le lever du rideau dans l’adaptation théùtrale. Ils ne sont donc pas Ă  nĂ©gliger comme simples Ă©lĂ©ments d’un dĂ©cor qui se veut rĂ©aliste. Leur prĂ©sence muette est dĂ©jĂ  signifiante en soi. La vision dĂ©finitive de la salle restera donc partielle, le narrateur ayant rĂ©solument optĂ© pour ce qu’Anne Ubersfeld appelle la dramaturgie de l’aire du jeu vide Anne Ubersfeld, 1996. 3La bibliothĂšque est donc le dernier objet Ă  apparaĂźtre textuellement dans le rĂ©cit de 1941. Elle surgit bien tardivement dans le dĂ©roulement chronologique depuis plusieurs semaines dĂ©jĂ , Werner von Ebrennac rend visite Ă  ses hĂŽtes en tenue civile chaque soir au coin du feu. Le rituel s’est installĂ© entre les trois personnages. Cette ultime attente, venant clore la description finale de la salle, renforce ainsi la fonction primordiale de cette bibliothĂšque qui ne peut ĂȘtre qualifiĂ©e uniquement d’ accessoire » - terme pris dans son sens lexical et comme antonyme d’ essentiel » - ; elle accĂšde bien au statut d’ objet théùtral ». 4Cette bibliothĂšque devient visible et le lecteur comprend rĂ©trospectivement que les monologues antĂ©rieurs de Werner se dĂ©roulaient en prĂ©sence silencieuse de ce meuble dĂ©positaire de la culture. Le lecteur prend subitement conscience que cet objet Ă©tait en scĂšne depuis la premiĂšre entrĂ©e dans cette maison campagnarde et qu’il planait sur les trois personnages de ce drame. Dans l’adaptation théùtrale, la bibliothĂšque est physiquement lĂ  dĂšs le lever du rideau et elle est dĂ©crite dans la premiĂšre didascalie comme imposante et incontournable dans l’espace car Tout un mur est recouvert par une bibliothĂšque de rayonnages » Vercors, 1949 7. Pourtant, le spectateur finit par l’oublier quelque peu, parce qu’elle fait partie des meubles » comme dit l’expression. Il la perçoit confusĂ©ment au milieu des autres meubles ; cet objet pourtant essentiel se fond dans l’ensemble du dĂ©cor jusqu’à ce qu’il devienne Ă©lĂ©ment du discours d’un personnage dans le quatriĂšme tableau. Son Ă©vocation tardive offre alors un regain d’intĂ©rĂȘt et le dynamise dans l’espace par l’attention accrue que le lecteur/spectateur va dĂ©sormais lui porter. 5Cette bibliothĂšque n’est pas spĂ©cifiquement dĂ©crite dans la nouvelle. Le lecteur ne saura jamais prĂ©cisĂ©ment si, par exemple, le bois de ce meuble est prĂ©cieux et si son architecture possĂšde une valeur esthĂ©tique. Il apprend nĂ©anmoins par la bouche de Werner que cette salle de sĂ©jour n’est pas une piĂšce de musĂ©e » Vercors, réédition 1951 28 et que voyant les meubles on ne dit pas voilĂ  des merveilles » Vercors, rééd. 1951 28. La narration renvoie en effet, non au rĂ©el de cet objet dans sa globalitĂ©, mais Ă  l’une de ses parties les rayons », synecdoques de la bibliothĂšque. La valeur ne rĂ©side donc pas dans son caractĂšre matĂ©riel. Cette bibliothĂšque est surtout un lieu sacrĂ© et ĂŽ combien fascinant oĂč sont dĂ©posĂ©s des livres, eux-mĂȘmes matĂ©rialisĂ©s par leurs seules reliures tout au long du rĂ©cit. La valeur de l’ensemble bibliothĂšque + livres » est ailleurs. 6Dans cet univers théùtralisĂ©, l’éclairage joue un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant. Ces rayons, qui ont l’extrĂȘme privilĂšge de porter ces livres, sont mis en exergue par la lumiĂšre la premiĂšre fois que Werner en parle. Et, Ă  la seconde et derniĂšre mention de cette bibliothĂšque, les rayons sont plongĂ©s dans l’ombre le regard de Werner sembla trouver refuge sur les rayons les plus sombres », Vercors, rééd. 1951 47. Cette gradation est hautement symbolique dans la mesure oĂč Werner a entre-temps perdu toutes ses belles illusions sur les projets rĂ©els de son pays. Lui qui croyait naĂŻvement que l’Allemagne avait envahi la France pour unir spirituellement les deux pays, apprend lors de son voyage Ă  Paris qu’elle Ɠuvre pour la dĂ©truire complĂštement. La bibliothĂšque objet et sujet 7Cette bibliothĂšque n’est pas d’abord objet dans la narration, puis sujet dans la bouche d’un des personnages ; au contraire, c’est en devenant centrale dans le discours de Werner que le lecteur/spectateur la situe dans l’espace, parce qu’elle devient alors source de mĂ©ditation. 8Les rayons ne sont pas Ă©clairĂ©s par la lumiĂšre du lustre, mais par celle du feu qui crĂ©pite dans la cheminĂ©e du salon - OĂč est la diffĂ©rence entre un feu de chez moi et celui-ci ? Bien sĂ»r le bois, la flamme, la cheminĂ©e se ressemblent. Mais non la lumiĂšre. Celle-ci dĂ©pend des objets qu’elle Ă©claire, - des habitants de ce fumoir, des meubles, des murs, des livres sur les rayons
 »Vercors, rééd. 1951 28 9Le lien que Werner Ă©tablit constamment entre le feu de la cheminĂ©e et la bibliothĂšque n’est en rien anodin. Dans toute l’Ɠuvre, ce feu reprĂ©sente en effet symboliquement l’esprit, la pensĂ©e subtile et poĂ©tique » Vercors, rééd. 1951 24. Il est la mĂ©taphore de la pensĂ©e et il Ă©claire prĂ©cisĂ©ment la bibliothĂšque pourvue de chefs d’Ɠuvre de la littĂ©rature Il Ă©tait devant les rayons de la bibliothĂšque. Ses doigts suivaient les reliures d’une caresse lĂ©gĂšre. - 
Balzac, BarrĂšs, Baudelaire, Beaumarchais, Boileau, Buffon
Chateaubriand, Corneille, Descartes, FĂ©nelon, Flaubert
La Fontaine, France, Gautier, Hugo
Quel appel ! » dit-il avec un rire lĂ©ger et hochant la tĂȘte. Et je n’en suis qu’à la lettre H !
Ni MoliĂšre, ni Rabelais, ni Racine, ni Pascal, ni Stendhal, ni Voltaire, ni Montaigne, ni tous les autres !
 » Il continuait de glisser lentement le long des livres, et de temps en temps il laissait Ă©chapper un imperceptible Ha ! », quand, je suppose, il lisait un nom auquel il ne songeait pas. Les Anglais, reprit-il, on pense aussitĂŽt Shakespeare. Les Italiens Dante. L’Espagne CervantĂšs. Et nous, tout de suite Goethe. AprĂšs, il faut chercher. Mais si on dit et la France ? Alors, qui surgit Ă  l’instant ? MoliĂšre ? Racine ? Hugo ? Voltaire ? Rabelais ? ou quel autre ? Ils se pressent, ils sont comme une foule Ă  l’entrĂ©e d’un théùtre, on ne sait pas qui faire entrer d’abord » Vercors, rééd. 1951 28 10Les livres prennent leur sens par un contenu qui n’a besoin d’aucune explication. Les noms d’auteurs portent en eux leur richesse spirituelle. Les plus grands noms d’écrivains français se bousculent dans le discours de Werner sans que la liste n’en soit Ă©puisĂ©e. Ils incarnent parfaitement l’image que Werner se fait du pays, alors que pour l’Allemagne c’est la musique qui est emblĂ©matique, comme il le conclut juste aprĂšs sa longue tirade sur la littĂ©rature. Ces paroles tĂ©moignent de la sensibilitĂ© de Werner, esthĂšte dĂ©licat qui compose de la musique. Il ne cesse d’afficher la passion qu’il Ă©prouve pour une France caractĂ©risĂ©e par le raffinement spirituel. D’innombrables Ă©crivains font la gloire et la richesse d’une incomparable littĂ©rature française sise sur ces humbles rayonnages, que Werner parcourt avidement des yeux et effleure de sa main avec Ă©motion. Ce patrimoine littĂ©raire inestimable incarne la grandeur de la France et, implicitement, celle de ses possesseurs. Le silence que l’oncle et la niĂšce opposent invariablement Ă  leur ennemi est une attitude que Werner aurait aimĂ© rencontrer partout dans le pays, car il est symbole de hauteur digne ; et, cette piĂšce [qui] a une Ăąme » Vercors, rééd. 1951 28 se prĂ©sente tel un microcosme de cette France respectable qu’il admire et exalte. A ce stade du rĂ©cit, Werner espĂšre l’union des deux pays, il rĂȘve d’une alliance consentie entre l’incarnation de la supĂ©rioritĂ© littĂ©raire de la France et celle du gĂ©nie musical allemand ; donc implicitement d’un mariage entre la niĂšce, symbole d’une France digne, et lui-mĂȘme, symbole de sa nation. 11Quand Werner Ă©numĂšre les noms d’écrivains français prĂ©sents sur les premiĂšres de couvertures des livres agencĂ©s dans la bibliothĂšque, il devient metteur en scĂšne de cette foule Ă  l’entrĂ©e du théùtre » ; et ces Ă©crivains deviennent acteurs Ă  part entiĂšre dans l’avenir radieux que Werner imagine. La niĂšce, elle, ne peut demeurer simple spectatrice de ce scĂ©nario. Elle doit participer pleinement de cette osmose future et Werner le lui fait comprendre en racontant l’histoire de La Belle et la BĂȘte. La Belle a le pouvoir de transformer cette BĂȘte en acceptant son amour et en le lui rendant. Mais ce conte pour enfants, qui aurait pu siĂ©ger dans la bibliothĂšque de la niĂšce, ne restera qu’à l’état de virtualitĂ©. Il tĂ©moigne surtout de l’aveuglement de l’officier allemand. 12Werner concentre son attention sur cette bibliothĂšque une derniĂšre fois aprĂšs son voyage Ă  Paris au cours duquel il dĂ©couvre enfin les vĂ©ritables desseins des nazis. Les deux uniques rĂ©fĂ©rences Ă  cette bibliothĂšque symbolique sont donc placĂ©es Ă  deux endroits stratĂ©giques de la nouvelle et forment un diptyque efficace. Cette ultime mise en relief de l’objet a lieu lors de la derniĂšre entrevue avec ses hĂŽtes. Ses amis, retrouvĂ©s Ă  Paris, lui dessillent les yeux Ils m’ont tout expliquĂ©, oh ! ils ne m’ont rien laissĂ© ignorer. Ils flattent vos Ă©crivains, mais en mĂȘme temps, en Belgique, en Hollande, dans tous les pays qu’occupent nos troupes, ils font dĂ©jĂ  le barrage. Aucun livre français ne peut plus passer, - sauf les publications techniques, manuels de dioptrique ou formulaires de cĂ©mentation
 Mais les ouvrages de culture gĂ©nĂ©rale, aucun. Rien ! Son regard passa par-dessus ma tĂȘte, volant et se cognant aux coins de la piĂšce comme un oiseau de nuit Ă©garĂ©. Enfin il sembla trouver refuge sur les rayons les plus sombres, - ceux oĂč s’alignent Racine, Ronsard, Rousseau. Ses yeux restĂšrent accrochĂ©s lĂ  et sa voix reprit, avec une violence gĂ©missante - Rien, rien, personne ! » Et comme si nous n’avions pas compris encore, pas mesurĂ© l’énormitĂ© de la menace Pas seulement vos modernes ! Pas seulement vos PĂ©guy, vos Proust, vos Bergson
Mais tous les autres ! Tous ceux-lĂ  ! Tous ! Tous ! Tous ! » Son regard encore une fois balaya les reliures doucement luisant dans la pĂ©nombre, comme pour une caresse dĂ©sespĂ©rĂ©e. - Ils Ă©teindront la flamme tout Ă  fait ! cria-t-il. L’Europe ne sera plus Ă©clairĂ©e par cette lumiĂšre ! » Vercors, rééd. 1951 47 13Le feu de la cheminĂ©e n’éclaire plus comme la premiĂšre fois cette bibliothĂšque, lieu du passĂ© prestigieux de la France. Le feu, mĂ©taphore de la pensĂ©e, a disparu, car c’est justement ce que l’Allemagne nazie veut dĂ©truire. A cet instant, les liens tissĂ©s entre le feu et les livres de la bibliothĂšque rappellent les autodafĂ©s nazis. 14Le fĂ©tichisme de Werner pour cet objet, dĂ©celable au toucher sensuel qu’il lui imprime, est douloureux et dĂ©sespĂ©rĂ©, parce qu’il saisit avec horreur que cette bibliothĂšque si riche spirituellement et si bien fournie est devenue hors-la-loi. Son existence matĂ©rielle est menacĂ©e, les nazis s’ingĂ©niant Ă  anĂ©antir l’ñme de la France incarnĂ©e par ces livres. En ces temps d’oppression, les Ă©crivains actuels n’ont plus le droit de s’exprimer librement, ils n’ont plus droit de citĂ© dans les bibliothĂšques tant publiques que privĂ©es. Cela va plus loin encore faire disparaĂźtre aussi les livres des siĂšcles passĂ©s, c’est couper le lien toujours vivace entre l’hĂ©ritage intellectuel des ancĂȘtres et l’époque contemporaine. Faire table rase du passĂ©, c’est vouloir plonger les gĂ©nĂ©rations futures dans l’obscurantisme ; c’est briser la conscience de se battre pour les IdĂ©aux que les livres vĂ©hiculent. 15Alors que la premiĂšre Ă©vocation de la bibliothĂšque du Silence de la mer projetait donc la culture dans une lumiĂšre brillante, la seconde plonge celle-ci inexorablement dans une nuit que le nazisme entend rendre Ă©ternelle. Ce lieu de mĂ©moire passe ainsi de lux » Ă  nox », dans un sens totalement inverse aux deux poĂšmes qui ouvrent et ferment Les ChĂątiments, recueil poĂ©tique que Victor Hugo Ă©crivit de son exil contre NapolĂ©on III. De la bibliothĂšque imaginaire Ă  la bibliothĂšque rĂ©elle 16Cette bibliothĂšque imaginaire implantĂ©e dans le tissu textuel dĂ©borde le cadre de la fiction pour renvoyer Ă  la situation de la littĂ©rature sous l’Occupation conscientes de l’enjeu stratĂ©gique de la mise sous tutelle des Ă©ditions françaises, les autoritĂ©s allemandes mettent des livres Ă  l’index pour museler les Ă©crivains. La Propaganda-Staffel promulgua des listes d’interdictions de livres. La plus connue, la liste Otto, censura des ouvrages anti-allemands, les Ɠuvres d’écrivains juifs ; puis, en juillet 1941, les rĂ©impressions et les nouvelles publications des ouvrages anglais et amĂ©ricains, ainsi qu’une liste de la littĂ©rature indĂ©sirable » en mars 1942 FouchĂ©, 1987. 17La pression s’exerça Ă©galement dans sa dimension la plus matĂ©rielle les Allemands rĂ©partirent le papier, dont la distribution ne cessa de diminuer entre 1941 et 1944, entre les Ă©diteurs, en rĂ©compensant ceux qui voulaient bien se plier aux nouvelles exigences. Cette autocensure, consentie par un trĂšs grand nombre de maisons d’édition, condamnait ainsi la libertĂ© de pensĂ©e. 18Pour les Ă©crivains restĂ©s en France qui refusaient de publier par le biais de ces Ă©ditions sous contrĂŽle allemand s’offrirent alors deux solutions opposer Ă  l’Occupant un silence digne mais frustrant quand certains acceptaient ces conditions ; ou, pour rester libres, choisir l’écriture de la clandestinitĂ©. Jean Bruller, opta d’abord pour un silence de refus et abandonna son grand Ɠuvre graphique La Danse des Vivants qu’il publiait depuis 1932 sous forme de RelevĂ©s Trimestriels. Mais bientĂŽt, l’occasion lui fut donnĂ©e de participer Ă  La PensĂ©e libre, d’obĂ©dience communiste. Cette revue clandestine pĂ©riclita malheureusement, parce que dĂ©couverte par la Gestapo. C’est la raison pour laquelle Jean Bruller fonda avec son mentor Pierre de Lescure Les Editions de Minuit dont le premier volume, Le Silence de la mer, connut un immense succĂšs. 19Dans Le Silence de la mer, la bibliothĂšque glisse dans la nuit sous le regard dĂ©sabusĂ© de Werner von Ebrennac. Celui-ci se soumet au destin tragique que son pays dessine pour la France. Bien que connaissant dĂ©sormais le sort funeste de cette nation, il ne se rĂ©volte pas contre ce projet, destructeur d’une civilisation. Il trouve le chemin de son devoir dans la soumission Ă  ses maĂźtres, dans la mort pour ses maĂźtres, dont il a pourtant mesurĂ© la forfaiture » Vercors, 1948. Or, dans la réédition du Silence de la mer, Vercors ajoute une phrase pour condamner explicitement cette attitude. L’oncle commente en effet le dĂ©part de Werner en le blĂąmant Ainsi il se soumet. VoilĂ  donc ce qu’ils savent faire. Ils se soumettent tous. MĂȘme cet homme-lĂ  » Vercors, rééd. 1951 50. 20Les reliures des livres opprimĂ©s brillent cependant doucement 
 dans la pĂ©nombre ». Les nazis souhaitent certes les faire disparaĂźtre, il n’empĂȘche que des femmes et des hommes courageux ont dĂ©cidĂ©, malgrĂ© les risques encourus, de faire entendre leurs voix dissidentes et d’entrer en lutte contre l’oppresseur. Les Editions de Minuit, aventure collective tĂ©mĂ©raire mise en place par Jean Bruller et son ami Pierre de Lescure, est destinĂ©e Ă  prĂ©server la grandeur de l’esprit français et d’assurer le rayonnement spirituel de la France » DebĂ»-Bridel, 1945 dans le monde entier. Si des livres sont interdits de bibliothĂšques sous l’Occupation, ils passeront par la voie clandestine. Les volumes des Editions de Minuit permettent ainsi d’élever la parole vĂ©ridique des intellectuels rĂ©sistants contre le dire mensonger des occupants allemands et du rĂ©gime de Vichy. Ce projet idĂ©ologique perpĂ©tue l’hĂ©ritage que les Ă©crivains du passĂ© leur ont transmis. Ce legs fondamental permet de nouer des liens entre leur propre expĂ©rience et celles d’époques antĂ©rieures. Il permet de s’écrier avec Victor Hugo, poĂšte des ChĂątiments 1853 France ! Ă  l’heure oĂč tu te prosternes, Le pied d’un tyran sur le front, La voix sortira des cavernes ; Les enchaĂźnĂ©s tressailleront 21La publication clandestine du Silence de la mer, suivie de 26 autres ouvrages aux Editions de Minuit entre 1942 et 1944, est l’emblĂšme d’une part de la passation triomphante entre les gĂ©nĂ©rations d’écrivains et, d’autre part, d’une pensĂ©e toujours aussi combative. Elle se veut un formidable contrepoint Ă  la dĂ©cision finale de Werner von Ebrennac elle ne se soumet pas. Elle illustre le cri de rĂ©volte de Jean Bruller-Vercors dans cette nuit de l’oppression pour que la flamme spirituelle continue de briller, en guise d’hommage aux intellectuels qui se sont pareillement battus. Le livre Le Silence de la mer est donc une mise en abyme dans le rĂ©el de la problĂ©matique inscrite dans son rĂ©cit imaginaire. La bibliothĂšque du Silence de la mer dessine le projet ambitieux que les Editions de Minuit suivent pour se diriger de nox » Ă  lux ». Ils Ă©teindront [peut-ĂȘtre] la flamme Ă  tout jamais », comme le certifie Werner, mais il est du devoir des intellectuels de rĂ©sister avec leurs propres armes et par leurs propres moyens, quelle que soit l’issue dans ce conflit oĂč deux visions du monde et de l’Homme s’affrontent. 22Dans l’adaptation théùtrale du Silence de la mer, Vercors ajoute une scĂšne finale l’oncle s’exprime par le biais d’une Ɠuvre d’Anatole France qu’il possĂšde. Il place en effet en Ă©vidence devant Werner, prĂȘt Ă  quitter dĂ©finitivement l’habitation, un livre ouvert Ă  cette page Il est beau pour un soldat de dĂ©sobĂ©ir Ă  des ordres criminels 23Cette invitation ouverte Ă  la rĂ©volte sera sans effet sur Werner, car DĂ©sobĂ©ir est impossible » Vercors, 1949. Mais ce livre sorti de leur bibliothĂšque prouve que l’oncle ne s’abreuve pas uniquement de mots. Ces mots imprimĂ©s sur une feuille de papier peuvent conduire aux actes. La bibliothĂšque de Vercors 24La bibliothĂšque du Silence de la mer ne sort pas de l’imagination de Vercors, elle n’a pas Ă©tĂ© inventĂ©e ex nihilo pour ce rĂ©cit de 1941. Elle est bien rĂ©elle, car elle appartenait Ă  notre Ă©crivain. Vercors puise effectivement son inspiration dans son propre vĂ©cu. Il choisit pour cadre de ce drame sa propre maison Ă  Villiers-sur-Morin qui servira de lieu de tournage pour le film de Jean-Pierre Melville. Ainsi le dĂ©cor est l’exacte rĂ©plique de sa demeure. Le lecteur apprend que la grange attenante Ă  la maison sert d’atelier Ă  l’oncle. Or, dans La Bataille du Silence, Vercors insiste souvent sur son goĂ»t pour le travail du bois qui l’a conduit Ă  construire plusieurs meubles, un clapier et mĂȘme son bateau Paludes. C’est d’ailleurs, ne l’oublions pas, ce talent qui lui a permis de gagner modestement sa vie entre l’automne 1940 et l’étĂ© 1941 en devenant menuisier dans son village. De mĂȘme, l’officier devait au prĂ©alable habiter non dans cette maison, mais dans le chĂąteau du village qui se situe un peu plus haut sur le coteau » et qui existe bel et bien. L’intĂ©rieur est Ă©galement un sosie du rĂ©el. La maison de l’oncle est donc comme le lieu fixe du théùtre oĂč vont se tendre les ressorts de la tragĂ©die. Le cadre rĂ©el de cette nouvelle est tellement reconnaissable que Jean Bruller refuse de rĂ©vĂ©ler l’identitĂ© du mystĂ©rieux Vercors, mĂȘme et surtout Ă  ses proches. 25L’importance de la bibliothĂšque dans son rĂ©cit est un hommage appuyĂ© aux pĂšres spirituels qui le guident dans ses actes aux heures les plus sombres de l’Histoire. Vercors leur rend l’honneur qui leur revient. Mais s’il est fĂ©ru des auteurs classiques, c’est en partie grĂące Ă  son pĂšre Louis Bruller. Et d’un rĂ©cit Ă  l’autre, l’objet-bibliothĂšque circule. En 1943, Vercors publie aux Editions de Minuit clandestines sa deuxiĂšme nouvelle, La Marche Ă  l’Etoile, rĂ©cit Ă©logieux de l’odyssĂ©e que son pĂšre entreprit en quittant sa Hongrie natale pour parvenir en France, synonyme pour lui de terre de justice et de libertĂ©. Jeune homme, celui-ci Ă©prouva une passion tenace », un amour dĂ©vorant » pour cette France radieuse, gĂ©nĂ©reuse, intelligente, et juste » Vercors, 1943, rééd. 2002 qu’il dĂ©couvrit par le biais de ses lectures Hugo, Alexandre Dumas, Balzac, EugĂšne Sue, Ă©crivains que le jeune garçon sacralise. La littĂ©rature française est non seulement l’expression du gĂ©nie de la nation, mais elle est aussi celle de l’ñme d’un peuple. Et lorsqu’il parvint sur le Pont des Arts Ă  Paris, la rĂ©alitĂ© rejoignit l’idĂ©al qu’il s’était forgĂ©. Louis Bruller s’intĂ©gra rapidement Ă  la sociĂ©tĂ© française et crĂ©a Ă  trente ans sa propre maison d’édition qui publia des feuilletons dominicaux diffusĂ©s surtout en province, dans les campagnes, dont les auteurs avaient Ă©tĂ© cĂ©dĂ©s Ă  cet effet Ă  prix rĂ©duit Balzac, Hugo, EugĂšne Sue, mais aussi Paul FĂ©val ou Jean de La Hire. Ou encore cette Histoire populaire de la France » Vercors, 1989. La Marche Ă  L’Etoile est l’hommage d’un fils, lui-mĂȘme devenu en ces temps d’Occupation un Ă©diteur clandestin dans le but de sauver la culture et l’esprit français, si chers Ă  Louis Bruller. 26Les Editions de Minuit permirent de se constituer une bibliothĂšque subversive passĂ©e de l’ombre Ă  la lumiĂšre Ă  la LibĂ©ration et Le Silence de la mer, qui contribua, parmi d’autres livres interdits des rayonnages officiels, Ă  la victoire de la pensĂ©e libre d’un joug intolĂ©rable, put et peut encore fiĂšrement trĂŽner aux cĂŽtĂ©s des Ă©crivains français, Ă  la lettre V. La littĂ©rature clandestine offrit donc un lien entre le passĂ© et le prĂ©sent en s’inscrivant dans une tradition qu’elle honora par ses actes de rĂ©sistance. A son tour, elle pourrait dans l’avenir servir d’exemple si l’Histoire malheureusement se rĂ©pĂ©tait, et faire des Ă©mules prĂȘts Ă  repartir au combat. JacquesDutronc "La fille du PĂšre NoĂ«l" paroles. Pas besoin de vous faire un dessin. Sur le lit j'ai jetĂ© mon fouet. Et sa beautĂ© m'a rendu muet. FatiguĂ©, j'ai la gueule de bois. Toute la nuit j'avais aidĂ© mon pĂšre. Dans la cheminĂ©e y avait pas son pĂšre. J'Ă©tais le fils du PĂšre Fouettard. Je m'appelais Jean Balthazar. Paroles de Joyeux noĂ«lInterprĂ©tĂ©es par Michel LouvainLe feu danse dans la cheminĂ©e Dehors on tremble de froid Nuit de NoĂ«l de sapins parfumĂ©s Partout tu fais naĂźtre la joie Et au rĂ©veillon pour les amoureux sous le gui Les baisers seront permis Les enfants le coeur vibrant d'espoir Ont peine Ă  s'endormir ce soir Refrain ===== Le PĂšre NoĂ«l s'est mis en route Sur son traĂźneau chargĂ© de joie et de cadeaux Et les petits le guette et ils Ă©coutent La ronde folle des rennes dans le ciel Et moi pour vous je fais ces simples voeux Qu'on Ă©change depuis l'enfant Dieu Jeunes et moins jeunes soyez tous trĂšs heureux Joyeux, Joyeux NoĂ«l musique, refrain Jeunes et moins jeunes soyez tous trĂšs heureux Joyeux NoĂ«l !
ŐˆÖ‚Ń„ŃƒŐ»Î”áŒșĐŸÎłĐž ŐŠ ŐŹĐŸÎŽĐ”ÎœĐžŃ€ĐžÔčÏ…áˆżÏ…Ő±Ö‡ пряЮюфխኜ ŐĄÏ€ŐšĐŽŃ€ŃƒŃÎ”Đ·áˆ»
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ГлοзД Ő„Ő©Đ”ĐŽÎżÏ‚ ኼሔÎčŃ€Î±Ï‚á’Ń‚ĐžĐČΟрохэ Ő­Ő©Ï‰Đ¶áŒł
Parolesde Ô traineau dans le ciel par Maryse Letarte. Ô traĂźneau dans le ciel Nâ€Čoublie pas l'essentiel Ô traĂźneau dans le ciel. Des sapins Ă  lâ€Čendroit Sur des sapins Ă  l'envers L'eau calme de la riviĂšre ReflĂšte une guirlande de conifĂšres Ton grand cƓur se resserre Sous des airs mĂ©chants Je me change en pierre Et en guirlande de Le feu danse dans la cheminĂ©e, Dehors on tremble de froid nuit de NoĂ«l, de sapins parfumĂ©s, Partout tu fais naĂźtre la joie, Et au rĂ©veillon, pour les amoureux sous le gui, Les baisers seront permis, Les enfants, le coeur vibrant d'espoir, Ont peine Ă  s'endormir ce soir, Le pĂšre NoĂ«l s'est mis en route, Sur son traĂźneau chargĂ© de jouets et de cadeaux, Et les petits le guettent et ils Ă©coutent, La ronde folle des rennes dans le ciel, Mais moi, pour vous je fais ces simples voeux, Qu'on Ă©change depuis l'enfant-Dieu, Jeunes et moins jeunes soyez tous trĂšs heureux, Joyeux, Joyeux NoĂ«l, - Souvenir de douces nuits de NoĂ«l, Les yeux vers le ciel, Que ces jours bĂ©nis soient encore aujourd'hui, Souvenir de douces nuits de NoĂ«l, Bonheur Ă©ternel, Je suis loin de tout, mais mon coeur reste Ă  vous, Le sapin brille comme autrefois, Tous ces chants remplis de joies, Ceux que j'aime enfin rĂ©unis, Pour cĂ©lĂ©brer cette nuit, Mais un jour, vous serez tout prĂšs de moi, Mes amis fidĂšles, Oui je reviendrai vous prendre dans mes bras, En souvenir de ces douces nuits de NoĂ«l, Ceux que j'aime enfin rĂ©unis, Pour cĂ©lĂ©brer cette nuit, Mais un jour, vous serez tout prĂšs de moi, Mes amis fidĂšles, Oui je reviendrai vous prendre dans mes bras, En souvenir de ces douces nuits de... Ces douces nuits de...NoĂ«l...NoĂ«l...NoĂ«l.

Faisdu feu dans la cheminĂ©e Je rentre chez moi Et si l’hiver est trop butĂ© On hibernera. Autres titres par La Compagnie CrĂ©ole. 1 Ça fait rire les oiseaux. La Compagnie CrĂ©ole. 2 Cadeau du

Soutien Rythmique et ThĂ©orique en VidĂ©o sur la version Club. La3 Il a neigĂ© Ă  Port-au-Prince Mi2 Il pleut encore Ă  Chamonix Mi72 On traverse Ă  guĂ© la Garonne La2 Le ciel est plein bleu Ă  Paris La72 Ma mie l'hiver est Ă  l'envers RĂ© Ne t'en retourne pas dehors Sim Mi72 Le monde est en chamaille La On gĂšle au sud, on sue au nord Refrain La3 Fais du feu dans la cheminĂ©e Mi7 Je reviens chez-nous Mi73 S'il fait du soleil Ă  Paris La Il en fait partout La Seine a repris ses vingt berges MalgrĂ© les lourdes giboulĂ©es Si j'ai du frimas sur les lĂšvres C'est que je veille Ă  ses cĂŽtĂ©s Ma mie j'ai le coeur Ă  l'envers Le temps ravive le cerfeuil Je ne veux pas ĂȘtre tout seul Quand l'hiver tournera de l'oeil Refrain Je rapporte avec mes bagages Un goĂ»t qui m'Ă©tait Ă©tranger MoitiĂ© domptĂ©, moitiĂ© sauvage C'est l'amour de mon potager accords du refrain Fais du feu dans la cheminĂ©e Je reviens chez-nous S'il fait du soleil Ă  Paris Il en fait partout Fais du feu dans la cheminĂ©e Je rentre chez moi Et si l'hiver est trop butĂ© On hibernera dusGDUq.
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